Sans se montrer irréprochable sur tous les plans, Dying Light a su trouver l'équation pour devenir un jeu de survie en territoire zombie en vue subijective très agréable et capable de tenir sur la longueur. En parallèle à l'arrivée d'une Enhanced Edition qui améliore certains points comme la stabilité générale, voici The Following, une toute nouvelle aventure qui en a sous le capot.
Vous revoilà dans la peau de Kyle Crane, toujours décidé à aider la population de la très zombifiée ville moyen-orientale (et fictive) de Harran. A ses oreilles est parvenue une information intéressante : une communauté située à l'extérieur de la cité en quarantaine serait insensible aux morsures des bouffeurs de chair. Ni une, ni deux, Crane réussit à trouver un accès et commence ses investigations. Celles-ci vont le mener vers l'éventualité d'un antidote au fléau, dont le secret est détenu par une étrange secte... On change de cadre mais le le principe de venir en aide aux locaux pour être bien vu et parvenir à ses fins, récupérer le précieux remède, demeure. Et les recettes du Dying Light original (dont vous pouvez lire le test datant de sa sortie début 2015, histoire de vous rafraîchir la mémoire) sont appliquées avec bonheur. Et quelques variantes.
Sunshine ?
Dans cette région rurale gigantesque et plutôt jolie, qui présente des vallées, des champs de blés, pas mal de zones boisées ou d'autres industrielles, un joli bord de mer, quelques stations-service ainsi qu'un bourg sur lequel notre héros pourra mieux faire valoir des capacités en matière de parkour moins sollicitées, les règles bougent peu. A quelques exceptions près (comme des molosses taille boss difficiles à flinguer en solo) les zombies sont identiques à ceux croisés intra-muros. Des mordeurs génériques mais déjà féroces aux coureurs ultra véloces qui se pointent par poignées au moindre bruit en passant les démolisseurs capables de vous écrabouiller à coups de masse : tout le monde a fait le chemin vers la cambrousse. Y compris les rapaces, saletés nocturnes allergiques aux UV, dont vous pouvez aller raser les nids, au prix de bien des efforts et de coups dans la gueule bien placés.
Moonlight ?
Le cycle jour/nuit faisant toujours partie des composantes importantes d'une expérience qui ne manque pas d'entretenir un climat de terreur, il faudra une fois de plus compter sur la discrétion, la diversion, la prise de hauteur et le camouflage (à l'aide de boyaux de vos victimes). Surtout au début de la campagne où Crane, seul ou en 4 exemplaires suivant qu'on opte pour le solo ou le multi, peut se montrer un peu limité, voire submergé par des monstres qui n'y vont pas de main morte. Heureusement qu'en plus de ses compétences en survie, agilité et puissance, notre petit futé peut compter sur tout un tas d'armes (avec de nombreux ajouts) qu'il pourra acheter, créer, customiser, réparer, crafter. Il trouvera toujours une utilité à tout ce qu'il va looter (parfois au prix du très usant mini-jeu de crochetage, vu et revu). Notamment sur des véhicules désormais moins avares en pièces détachées. Et il y a une raison à ça.
Good times ?
Le centre des attentions de cet add-on, c'est le bolide qu'on vous file gratuitement. D'abord offert pour avaler les kilomètres, le buggy va vite ouvrir vers de nouvelles possibilités plus musclées. Même s'il reste somme toute très fragile et ne vous met pas à l'abri des coups de certains zombies bien malins, surtout si vous en être un simple passager en mode coop', il permet, bien lancé, de faire fi d'obstacles légers et de transformer en bouillie ceux qui auraient le malheur de rencontrer son pare-choc. Mieux : outre des phases de course, des challenges ponctuels exigent d'y aller franco sur la Horde, de se remémorer ses parties de Carmageddon pour récupérer encore plus d'XP. Les prouesses de pilotage sont nécessaires pour faire évoluer le nouvel arbre de compétence et accéder à de nouveaux schémas visant à améliorer vitesse, suspensions ou encore maniabilité. Et poser un pare-buffle, une armature électrifiée, une grosse lampe à UV ou bien un lance-flammes.
Il faudra en désosser, des bagnoles, pour récupérer de quoi faire aboutir des plans de construction. Et en siphonner également, puisque le réservoir d'essence a une fâcheuse tendance à se vider très, très vite. Bien sûr, votre "cabriolet" tout terrain aura son utilité pour des moments clés de la trame principale et la maîtrise de son comportement sur et en dehors des routes sera indispensable pour de vraies courses poursuites. Mais clairement : le confort de navigation, la sensation de vitesse, l'impact perceptible à chaque collision et le droit d'avoir un passager en multi procurent un petit supplément fun indéniable. Et de stress aussi ,car si vous mourez loin, il faudra y retourner, ou espérer avoir un point de rappel dans la zone sécurisée qui vous a vu renaître.
Buggy !
De fun, The Following n'en manque pas. De contenu non plus, d'ailleurs. Si vous comptez farmer comme un taré, y compris dans le mode de difficulté Cauchemar intronisé avec la mise à jour (ou réédition) Enhanced Edition, vous en avez les moyens. Quand bien même certaines tâches vous paraîtront parfois redondantes. La map, absolument énorme, regorge de zombies, bien sûr, avec quelques colosses faisant office de boss à certains endroits. Mais aussi de multiples quêtes (parfois très drôles) et activités annexes, de missions de sauvetage poppant par hasard et vous détournant du chemin de votre mission en cours. La trame principale, qui ne brille pas par des personnages ultra charismatiques (et dont la V.F. reste assez abominable), sait se montrer assez étonnante. Sa progression dépendra des services rendus à toutes les personnes de la zone, de manière à faire grimper votre indice de confiance auprès du culte et approcher ceux qui ont ce que vous cherchez. Une manière de contourner un tantinet la monotonie et la redondance inévitable liée au caractère de l'expérience et de vous obliger à vous balader un peu. Avec une jolie idée finale. Non, pas un QTE pour venir à bout d'un caïd local mais un choix très important qui ne manquera pas de vous surprendre au terme de la quinzaine d'heures - dans le meilleur des cas et sachant que les nombreux à-côtés se révèlent très chronophages - que propose ce délicieux DLC.