Fin d'année calendaire oblige, Nintendo s'est récemment plié au traditionnel exercice de la publication de ses résultats pour le troisième trimestre de l'année fiscale, ce qui a également donné l'occasion au nouveau patron du constructeur Shuntaro Furukawa l'occasion de répondre sans mic drop aux actionnaires de l'entreprise.
Les questions et réponses de cet échange ont comme le veut la tradition été compilés dans un document de cinq pages, ce qui nous permet de vous en proposer un petit best-of des familles.
Furukawa commence par revenir sur les ventes de Switch et de la nouvelle Switch Lite, qui n'a comme l'espérait Nintendo pas vampirisé les ventes du modèle original :
À la fin du second trimestre [de l'année fiscale], les ventes de la Switch Lite représentaient 43% des consoles écoulées. Cette part est désormais de 30%. La Switch continue de profiter d'une bonne lancée, et la Switch Lite se vend en parallèle de celle-ci. Nous attribuons cette demande à la sortie d'un nouveau Pokémon, et des habitudes prises par les joueurs de s'y adonner sur leur smartphone.
Un cycle de vie plus long
Si les rumeurs concernant une troisième déclinaison de la console continuent d'aller bon train, Furukawa estime avoir tout son temps, et entend bien surfer sur le succès de la Switch pour prolonger au maximum son existence sur le marché, notamment grâce à la disparition des consoles purement portables, qui permettent aux équipes de concentrer leurs efforts :
La Switch va entrer dans sa quatrième année de commercialisation, mais sa situation est un peu différente de nos précédentes consoles. En plus de servir de console de salon, la Switch peut être emportée partout, et les consommateurs peuvent faire le choix qui correspond le mieux à leur style de vie. Sa popularité est grandissante, et nous pensons que sa durée de vie peut être bien différente des précédents.
La concurrence ? Même pas peur
Interrogé sur le futur, et l'arrivée des consoles concurrentes que sont la PlayStation 5 et la nouvelle Xbox, le PDG se positionne une fois de plus en marge, plutôt que de s'opposer frontalement :
L'environnement va évidemment changer avec l'arrivée de nouveaux produits sur le marché, mais la Switch ne vise pas le même public, et nous ne pensons pas que nos concurrents auront un impact sur notre activité. Le plus important pour nous est de continuer sur notre lancée, il nous faut continuer à vendre la console. La Switch en est bientôt à sa quatrième année d'existence, et nous pensons à ce qui se passera d'ici deux ans, plutôt que de seulement penser à l'an prochain.
Le défi principal qui attend la firme de Kyoto en cette nouvelle année calendaire reste la pénétration du marché chinois, puisque la Switch y est commercialisée depuis le mois de décembre :
Pour l'instant, les chiffres de ventes ne sont pas suffisants. Le marché chinois est habitué aux jeux PC et mobiles, et il nous faut travailler avec notre partenaire Tencent pour y implanter notre marque. Nous allons y consacrer tous nos efforts.
A en croire les calculs du PDG, la Switch et sa (ses ?) déclinaison(s) pourraient donc bien tenir tête à la concurrence jusqu'en 2023, si comme le veut l'expression consacrée "tout marche comme prévu". L'arrivée d'un hypothétique nouveau modèle pourrait donc bien permettre à la console plus ou moins transportable de tenir sur la durée, et de prolonger des ventes récemment jugées "historiques".
Que pensez-vous de l'optimisme du patron de Nintendo ? L'arrivée des PS5 et Xbox va-t-elle faire de l'ombre à la Switch ? Faites-nous part de vos avis nomades (ou non) dans les commentaires ci-dessous.