Au cours des derniers jours, Assassin's Creed : Unity a beaucoup fait parler de lui, et probablement pas de la manière dont l'aurait souhaité Ubisoft. L'éditeur français essaye donc tant bien que mal d'éteindre l'incendie.
À voir aussi : #DébatGameblog : Assassin's Creed Unity, Ubisoft voulait-il vraiment éviter le débat
La résolution et le framerate d'Assassin's Creed : Unity sur PS4 et Xbox One ont beaucoup fait parler d'eux cette semaine. Une des versions du jeu est-elle bridée ? Pourquoi Ubisoft Montréal n'a-t-il pas réussi à atteindre les 1080p/60 images par seconde ? Voici deux des questions que les joueurs ont pu se poser au cours des derniers jours.
Tout est parti d'une interview du producteur senior d'Assassin's Creed : Unity, au cours de laquelle Vincent Pontbriand avait déclaré que son studio avait décidé de "bloquer" le titre à 900p/30fps afin d'éviter tout débat. Sans surprise, de telles déclarations ont poussé certains joueurs à penser qu'une des deux versions, en l'occurrence celle sur PS4, avait été volontairement bridée afin de ne pas mettre de l'huile sur le feu entre les fans des deux plates-formes.
Très peu de temps après la publication de cette interview, Ubisoft avait assuré que ce 900p/30fps n'était pas lié aux limitations techniques de la Xbox One, avant d'ajouter quelques heures plus tard que cette résolution et ce framerate n'étaient pas définitifs. Toutes ces précisions n'ont cependant pas calmé les joueurs.
Ubisoft, visiblement dépassé par la situation, a décidé de publier un nouveau message sur son blog officiel dans lequel l'éditeur essaye une fois encore de clarifier la situation :
Soyons clairs d'entrée de jeu : Ubisoft ne bride pas ses jeux. Nous ne limiterions pas la résolution d'un jeu. Et nous ne ferions jamais une chose visant à diminuer intentionnellement quelque chose que nous avons produit ou développé.
À noter par ailleurs que l'éditeur français place une partie de la faute sur un "média" qui selon lui a détourné les citations de Vincent Pontbriand afin de suggérer le bridage de la version PS4. Pourtant, les citations originales du développeur ainsi que les réponses d'Ubisoft suffisaient pour mettre la puce à l'oreille des joueurs.
Vincent Pontbriand a quant à lui dû se faire sérieusement tirer les oreilles. En effet, il présente tout simplement ses excuses dans ce même article :
Nous avons passé des années à construire le meilleur jeu imaginable. Pourquoi ferions-nous quelque chose qui le tirerait vers le bas ? J'ai tout simplement choisi les mauvais mots lorsque je parlais de la résolution du jeu, et j'en suis désolé.
Lorsque la résolution actuelle du jeu est évoquée par Ubisoft, l'éditeur confirme qu'il est pour le moment bloqué à 900p. Les nouvelles déclarations de Vincent Pontbriand à ce sujet poussent cependant à croire qu'il a de grandes chances de le rester :
Nous savons que de nombreux joueurs considèrent le 1080p avec 60 images par seconde comme étant le standard à atteindre, et plus particulièrement sur la nouvelle génération de consoles. Nous sommes conscients du fait que nous avons déjà atteint le 1080p dans d'autres de nos jeux, parmi lesquels figure Assassin's Creed 4. Mais nous avons pris la bonne décision, qui était de concentrer nos ressources sur l'objectif qui est de proposer la meilleure expérience de gameplay. La résolution n'est qu'un élément.
Tous ces personnages non-joueurs, tous les détails dans la ville, tous les systèmes qui fonctionnent ensemble, et le gameplay en coop' sans coupure ont un coût. Nous souhaitions qu'il n'y ait absolument aucun compromis au niveau de l'expérience de gameplay globale. Ces pixels additionnels n'auraient que causé du tort au gameplay.
À en croire Ubisoft, la PS4 et la Xbox One ne sont donc pas suffisamment puissantes pour lui permettre de réaliser sa vision pour Assassin's Creed : Unity tout en faisant tourner ce dernier en 1080p-60fps.
L'absence d'outils d'optimisation qui seront certainement disponibles plus tard dans la génération n'y est certainement pas pour rien. C'est par ailleurs ce que l'éditeur laisse entendre dans son article. Cela étant dit, il aurait certainement gagné à ne pas proposer un tel discours évolutif. Un peu plus de transparence ne lui ferait certainement pas de mal.