La PES League est le championnat fédérant les plus grands joueurs virtuels de foot de chaque pays afin de représenter leur couleur dans le championnat du monde de la licence de Konami. Cette année, nous avons suivi le parcours de deux joueurs portant les couleurs de notre pays. Jusqu'où sont-ils arrivés ? La finale a-t-elle été au bout ?
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Les enjeux :
Avant de débuter, voici un détail des chiffres de la compétition par nos amis de Pesleague.fr afin de resituer l'évènement :
- 14 ème édition en 2013 - 2014
- 9 mois d'événement tous les week-ends
- 8 000 participants
- Classement national type ATP (Tennis Pro)
- Une grande Finale Nationale en juin suivie d'une Finale Mondiale
Qui dit compétition internationale dit forcément gain pour les gagnants.
Voici les prix mis en jeu :
- Le champion du monde recevra 15.000 euros
- Le deuxième empochera 5000 euros
- Le troisième recevra 3000 euros
- Le quatrième empochera 2000 euros
Outre cela, le joueur victorieux aura le plaisir de soulever cette magnifique coupe :
Le compte à rebours commence
L'imposante vue offerte par le grand hôtel Hillton Manchester Deansgaste nous fait presque oublier que nous sommes avant tout là pour participer à la PES League. Sous ces faux airs de vacances se fait déjà ressentir une grande pression : celle d'affronter les meilleurs joueurs de PES du monde.
Il est 9h00, l'heure d'aller rejoindre la grande finale. Nos deux français qualifiés n'ont pas encore la pression. Ils sont même plutôt sereins pour leur première compétition internationale.
La grande finale se joue dans l'antre des Reds Devils, au Stade du club Mancunien, Old Trafford. Cet endroit mythique arbore fièrement la statue de l'homme qui a forgé la réputation du club, l'illustre Sir Alex Ferguson. Un temple du football où chaque minute qui s'égrène procure son pesant de souvenirs.
L'affrontement se fait à l'intérieur du stade, entre le panorama de la somptueuse pelouse dans son ensemble et les 16 bornes de jeux où les joueurs attendent de s'affronter, sans compter la scène centrale avec la retransmission sur grand écran. La pression monte...
Or donc, deux joueurs sont présents à Manchester pour représenter fièrement les couleurs de la France. Le premier se nomme Jason Pinto de Araujo et a pour pseudonyme : Ronaldiinhoo10. Le second est Jeremy Bruniaux connu sous le pseudonyme de : CZ_TioMit. Tous deux devront faire face à moult autres prétendants au titre.
(A gauche : Ronaldiinhoo10(Jason) ; A droite : CZ_TioMit(Jeremy))
L'heure de chausser les crampons... virtuels
A 10h00, après un rassemblement général, il est l'heure de découvrir les groupes. Quatre au total avec 7 joueurs dans chacune d'elles. Un long périple où chacun des joueurs doit livrer bataille pour essayer de se sortir des phases de poule.
Les deux joueurs français jouent leurs six matches. Pour Jason cela se passe relativement bien, contrairement à Jeremy qui a un peu plus de mal à entrer dans ses matchs mais qui essaie tant bien que mal à se hisser dans le haut du tableau. Seuls les quatre premiers du classement de chacun des groupes peuvent se qualifier pour aller en huitième.
Jason et Jéremy ont tout pour aller loin dans ce tournoi, accompagné de leurs mentors et coach sportif : Chems Sarhani (Responsable des opérations PES League) et Nicolas Choite (Responsable sportif de la PES League ). Ces derniers prodiguent de précieux conseils pour aiguiller nos deux compères et notamment pour gérer la pression.
Les deux joueurs français s'en sortent pas mal, Jeremy arrive même à planter 6 buts au cousin Suisse. Jason non plus n'est pas en reste, concentré à 110% ce dernier fait quasiment un sans-faute pour se hisser à la deuxième place de son groupe et se qualifier pour les huitièmes de finales.
Malheureusement, Jeremy ne passe pas les phases de poule malgré ses 8 points récoltés. Un groupe de "la mort" avec d'excellents joueurs. Les deux défaites pèsent donc très lourd dans la balance pour notre petit français, tout de même content d'avoir participé à l'événement. Ces opposants pratiquaient un jeu qui ne favorisait pas forcément la tactique qu'il avait en tête :
Je n'ai pas eu le temps de poser mon jeu, c'était très rapide, pas le temps de réfléchir.
Bilan de ces phases : un français éliminé et un autre encore en compétition, même si la route reste encore très longue pour ce dernier. Mais arrivera-t-il au bout ?
En route pour les huitièmes et quarts de finale !
À partir de cet instant, la concentration atteint des sommets. Les matches à la manière de la ligue des champions se joue désormais en match aller-retour, avec cumul des scores. Un paramètre que Jason doit garder en tête s'il veut continuer l'aventure.
Ce dernier doit en effet affronter un joueur espagnol nommé UnDeBeL_. Après un match délicat, le français trouve le chemin des filets par deux fois, et cela, lors les deux confrontations. Le score final cumulé est de 4-1 pour Jason, qui accède ainsi aux quarts de finale !
Après quelques minutes de jeu, les quarts de finaliste sont enfin connus. Ils ne sont désormais plus que quatre.
Là aussi Jason doit affronter un espagnol, toujours accompagné de Chems et Olivier pour lui fournir conseil et soutien moral. Cela s'avère payant, car notre français élimine le second espagnol sur deux confrontations plutôt serrées sur un score cumulé de 3 - 2 pour Jason.
En route pour la demi-finale ! La France au sommet !
La France est en demi-finale ! Peut-être suis-je trop chauvin, mais cela rappelle 1998 où tous les ingrédients étaient réunis pour croire en une victoire française. Cette dernière marche avant la finale, l'ultime barrière avant la probable consécration.
Le match oppose Jason à l'un des champions italiens, du nom d'Ettorito, un habitué de la compétition. Le premier match est délicat pour notre français, un premier but encaissé, mais ce n'est terminé, nous pouvons encore y croire... Les minutes défilent, la concentration est à son paroxysme. Nicolas rassure et conseille notre joueur, mais cela ne l'empêchera pas d'encaisser un deuxième but dévastateur. Mais il reste le deuxième match pour se refaire !
Mais il commence comme le premier, sous domination italienne. Jason encaisse 3 buts, synonymes de défaite et de perte de la finale. Il devra donc jouer le match de la troisième place. Pour autant, l'honneur est tout de même sauf avec un but marqué par le joueur français. Dépité, mais tout de même content de sa performance globale, Jason se prépare donc à jouer son dernier match, celui pour la troisième place.
La défaite contre son homologue italien a pesé lourd sur le dernier match l'opposant à l'un des joueurs britanniques. Cette fois-ci, cela se joue sur une seule confrontation et non plus deux ; ce sera pareil pour la grande finale.
Malheureusement, notre français perd son dernier match, mais ne démérite pas pour autant, puisqu'il parvient tout de même à la quatrième place mondiale, empochant au passage un gain de 2000 euros.
Je ne suis pas déçu, j'ai réussi à terminer 4ème mondial, ce qui est une belle performance. Le joueur grec est celui sur lequel j'ai eu le plus de mal.
Parlons-en d'ailleurs de ce joueur grec connu sous le pseudonyme de Akiss333. Ce dernier se retrouve donc en finale contre Ettorito. Une bataille dantesque en perspective.
(A gauche : Akiss333 et à droite : Ettorito)
Tout le monde se regroupe autour de la scène centrale, attendant patiemment le début de la partie. Les joueurs entrent dans le match, ces derniers se serrent la main. Tout est dans le mental comme diraient les coachs de football.
Les deux joueurs préparent leur stratégie. Comme toutes les rencontres passées, celle-ci opposera le FC Barcelone... au FC Barcelone. Un goût de déjà vu, de trop vu même...
Mais cette opposition a un parfum particulier : celle de sacrer un champion du monde, celui qui règnera pour un an sur la planète PES. Un duel de haute intensité a donc lieu. Le joueur grec ouvre le score par deux fois, mais il va falloir tenir, car tout est encore possible pour son adversaire. L'italien n'a en effet pas encore dit son dernier mot. il parvient même à réduire le score, et continue à de nombreuses reprises à faire trembler la défense d'Akiss333.
Mais les minutes défilent vite... Et le temps supplémentaire alloué aux deux joueurs rend la partie encore plus stressante... Mais une fois le coup de sifflet final retenti, c'est la délivrance. Le joueur grec explose de joie et réalise qu'il a gagné.
Et PES 2015 dans tout ça ?!
Après la PES League, des bornes PES 2015 furent apportées. Une version améliorée de celle déjà présente lors de l'E3. Carrément. Deux équipes étaient jouables : Manchester United et la Juventus de Turin.
Un nouveau mode de jeu nommé MyClub fait son apparition, où il est possible d'acheter des joueurs pour construire son équipe à l'image de l'Ultimate Team de FIFA. Il sera possible de participer à des compétitions aussi bien en ligne que hors ligne. Mais des micro-transactions seront présentes, bien que non obligatoires, celle-ci permettront d'acheter des joueurs plus rapidement.
Le moteur Fluidity (dérivé du Fox Engine de Kojima Productions) fait un très bon travail. Aucun ralentissement ressenti, les chargements sont à peine visibles. Les grands joueurs sont reconnaissables via leur gestuelle et leur modélisation. Ce qui est le cas pour Andrea Pirlo ou encore Robin Van Persie. Le tout est possible grâce au système de rendu de motion capture du Fox Engine comme l'explique Julien Merceron, CTO de Kojima Productions :
Maintenant, la vraie bonne chose avec la technologie et le support du Fox Engine, c'est que vous pouvez faire de la capture de tout le corps, mais aussi de la performance capture, ce qui veut dire que vous pouvez enregistrer les mouvements du corps, mais aussi les expressions du visage.
L'autre bonne chose, qui était difficile à faire par le passé, mais qui est désormais faisable maintenant et plus spécialement sur les consoles nouvelle génération est la compression des données des animations. Maintenant nous pouvons utiliser directement les données qui ont été capturées.
Nous pouvons ainsi gérer les mouvements rapides survenant à certains moments. Tout ce processus est automatique, vous n'avez pas besoin d'intervenir manuellement, prenez toutes les données et cela les gère automatiquement pour vous.
Le Fluidity ira là où l'équipe de PES veut aller comme le souligne Merceron, sachant que le moteur supporte énormément de plateformes, permettant un processus de développement plus facile. Concernant les conditions météorologiques, la question fut également posée :
Le Fox Engine supporte les conditions météorologiques dynamiques.
Concernant le pourquoi de l'ajout d'une deuxième équipe de développement et en l'occurrence basée en Europe, voici ce que l'on nous a répondu :
Pour travailler ensemble [NDLR : avec l'équipe japonaise] et mettre à profit la culture du football du point de vue européen, qui naissent et vivent avec le football.
Nous avons voulu en savoir plus concernant la date de sortie, mais la seule réponse donnée était :
Le jeu sortira quand il sera prêt.
Reste à attendre la Gamescom pour en apprendre plus ou peut-être enfin apercevoir une date de sortie pour PES 2015.