En 2003, Microsoft Games édite sur Xbox Project Gotham Racing 2, développé par le studio liverpuldien Bizarre Creations. Grâce à l'imagination et le talent du développeur Stephen Cakebread, en plus d'apprécier un jeu de course automobile de grande qualité, les joueurs découvriront aussi une petite perle ludique, aussi minimaliste qu'hypnotique : Geometry Wars, dont voici finalement le troisième épisode.
Petit jeu bonus dans le garage virtuel de PGR2, alors qu'il n'était au départ qu'un simple programme inventé pour calibrer la gestion du stick analogique de la manette de la première console de Microsoft, Geometry Wars, à travers sa version éditée sur Xbox Live et Steam, Geometry Wars : Retro Evolved, a trouvé son indépendance en même temps que son public. Réservé aux joueurs chevronnés, de ceux qui plongent volontiers dans "la zone", entraîné dans cet état second par des flashs lumineux, des rythmes techno et une difficulté élevée, Geometry Wars 3 : Dimensions débarque pour donner mal aux tempes aux amateurs de ce jeu d'arcade hypnotique.
Attention ! Un triangle !
Avec ce nouveau titre développé par Lucid Games, principalement composé d'anciens de Bizarre, et édité par Sierra (désormais label ou sous-division d'Activision, situation ironique alors que Bizarre a été fermé en 2011 par... Activision), ce nouveau Geometry Wars conserve tout ce qui a fait le succès de la série, à savoir une prise en mains immédiate et une difficulté relevée pour des parties hypnotiques. Mais alors que le titre sort sur des plateformes puissantes comme la PS4 ou la Xbox One, et bien que proposant toujours une sorte de shoot'em up face à des formes géométriques, le concept prend une nouvelle dimension avec de beaux visuels et des arènes en 3D, dans lesquelles il faudra déplacer son petit "vaisseau" sur une sphère ou d'autres formes pleines.
Des flash et du volume 3D
L'écran est bien vite rempli d'effets lumineux plus intenses les uns que les autres, et le contenu est également généreux. Si l'on retrouve un mode de jeu classique, sur une grille, avec des variantes de jeu (survivre le plus longtemps possible, faire le score maximum avec seulement trois vies, un mode "pacifique" où l'on se débarasse des ennemis en passant des balises, etc.), le titre se dote d'un mode "Aventure" à la progression malheureusement un peu trop difficile de base. En effet, si l'on est ravi d'avoir des défis différents et ardus, dans des aires de jeu variées, proposant même des combats de boss, il vous faudra de base accumuler un certain nombres d'étoiles (jusqu'à trois pour les meilleures scores) afin d'avancer. Et comme rien n'est facile d'emblée, on se refait souvent les mêmes niveaux en quête d'étoiles, un peu comme une corvée. Il aurait mieux fallu laisser progresser le joueur plus librement, lequel aurait ensuite choisi de refaire les niveaux de son choix pour obtenir de meilleurs scores.
Gaffe au losange !
Autre bémol au milieu d'une expérience de jeu toujours aussi prenante : les musiques. Elles font partie intégrantes du "trip", mais malheureusement celles-ci ne font qu'habiller le jeu sans le transcender, la B.O. techno étant bien trop générique. Mais pour 15 euros, avec un mode Aventure certes un peu trop difficile de base, un mode classique et ses variantes, un mode coopération jusqu'à quatre et même du jeu en ligne, pour les amateurs de la série, difficile de passer à côté. Enfin sauf si vous êtes photosensibles, bien entendu...