Call of Duty : Black Ops se dévoile un peu plus par le biais d'une démo organisée par son éditeur Activision à Londres. L'occasion de voir que les développeurs de Treyarch n'ont visiblement plus rien à envier à ceux d'Infinity Ward , créateurs historiques de la série et de ses plus prestigieux épisodes (les Modern Warfare). Ce nouveau COD pourrait bien être un des immanquables de cette fin d'année 2010.
Réveil à 4h30. Autant le dire d'emblée, il fallait être motivé pour assister à ce press tour londonien d'Activision avant la grand-messe de l'E3 2010. Mais il fallait au moins ça pour en voir et en savoir plus sur le prochain Call of Duty : Black Ops (le 7e de la série), après la toute première et prometteuse bande-annonce dévoilée il y a peu. Alors que le divorce entre Infinity Ward (COD Modern Warfare) et Activision a alimenté les chroniques mondaines vidéoludiques de ces dernières semaines, des inquiétudes planaient sur le devenir de la licence Call of Duty. Certains doutaient en effet des capacités du studio Treyarch, auteur du Call of Duty : World at War, de pouvoir maintenir la saga au niveau d'un Modern Warfare. Cette présentation en vidéo réalisée hier à Londres aura permis d'y voir plus clair : les lascars de Treyarch jouent visiblement désormais dans la cour des grands. De quoi, pour Activision, ne pas trop regretter le départ des stars frondeuses d'Infinity Ward...
Deux vidéos in game qui assurent et rassurent
Pas question toutefois de se frotter à la bête, manette en mains. Pour cela, il faudra sans doute attendre Los Angeles et l'E3. Pour ce petit happening british, Activision s'est contenté de dévoiler deux vidéos particulièrement convaincantes d'extraits du jeu. Pour bien commencer, Treyarch nous a emmenés dans les montagnes de l'Oural. Après un décollage en SR-71 Blackbird, le joueur revient sur terre, arbalète au poing, dans un décor enneigé et montagneux. Première constatation : les graphismes n'ont rien à envier à ceux d'un Modern Warfare 2. La profondeur et la richesse visuelle de ces décors montagneux laissent pantois. Le secret de la réussite ? Mark Lamia, à la tête du studio, l'explique par une implication à 100% de ses équipes sur le projet Black Ops. Car si auparavant, Treyarch réalisait deux ou trois jeux dans l'année, toutes ses ressources ont cette fois été dédiées à ce nouveau Call of Duty. Les premières minutes de jeu dans cette ex-URSS de la Guerre Froide illustrent le bond visuel accompli face à World at War. De ce point de vue, déjà, Black Ops rivalise a priori sans mal avec ses aînés.
L'enfer du Vietnam : le paradis du joueur ?
Direction ensuite le Vietnam pour une seconde vidéo in game explosive, qui comptait bien nous montrer que par sa mise en scène comme par son gameplay Call of Duty : Black Ops sait se montrer audacieux. Alors que le joueur débarque, suspendu à un câble rattaché à un hélico, celui-ci se fait abattre et s'écrase. Le joueur a tout juste le temps de préparer sa chute et de se jeter à travers la vitre d'un bâtiment. S'en suit alors un véritable carnage aussi sanglant que spectaculaire. Baptisé Slaughterhouse, ce niveau semble particulièrement bien porter son nom. Côté arsenal, les amateurs du genre ne seront pas déçus, car ces commandos black ops usent d'armes expérimentales aux effets parfois impressionnants, comme ce fusil à pompe qui crache de véritables boules de feu. "Les black ops avaient accès à des armes expérimentales et leurs missions ultra secrètes permettaient de tester celles-ci. Cela nous a permis de mettre en scène des armes qui n'étaient pas forcément courantes dans les époques retenues pour le jeu, comme celle de la guerre du Vietnam", confie Mark Lamia, directeur du studio. Une bonne astuce qui permet ainsi de proposer un armement original et néanmoins réaliste, à des années lumières des vieilles pétoires d'après-guerre qu'on pouvait craindre de devoir utiliser.
Gameplay et histoire : les deux priorités
Afin de renouveler le genre du FPS en général, et des COD en particulier, Treyarch s'est attaché à développer une histoire originale dans un contexte qui n'a jamais véritablement été exploité à ce jour : celui de la Guerre Froide. Une période qui s'étend de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à la chute du mur de Berlin en 89, et qui permet ainsi aux développeurs de couvrir plusieurs périodes historiques et théâtres d'opérations, dans lesquels le joueur sera amené à incarner de multiples personnages. Grâce à cette toile de fond particulièrement dense et encore mystérieuse, Treyarch compte bien offrir un scénario riche et passionnant alors que côté gameplay, le studio espère bien apporter quelques réelles innovations. Les premières images dévoilées montrent ainsi des armes inédites mais aussi quelques séquences originales entre visualisation du terrain de combat à partir de l'espace (à bord du fameux SR71) et séquence de descente en rappel (même si on pouvait déjà s'essayer à l'exercice dans Modern Warfare 2). Mark Lamia parle même de séquences de jeu en hélicoptère durant lesquelles on pourrait prendre les commandes d'un appareil tout en faisant feu sur l'ennemi !
Vous l'aurez compris, Call of Duty Black Ops devrait relancer dès cette année l'intérêt de Call of Duty après le succès monstre de Modern Warfare 2 tout en propulsant véritablement le studio Treyarch au rang de développeur "triple A". Reste qu'il s'agissait évidemment là d'une démo et qu'Activision se devait, via ce premier contact, de rassurer les joueurs. Il faudra bien sûr s'y coller, manette en mains, avant d'être pleinement assuré des qualités du titre, même si elle paraissent de plus en plus évidentes. L'E3 en juin prochain devrait à cet égard apporter de nouvelles réponses sur ce titre qui, à date, fleure bon le hit attendu de fin d'année.