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Cela fait donc 13 ans que SEGA a décidé d'arrêter de produire des consoles de jeux pour devenir éditeur. Et que s'est-il passé depuis ?
Le QG tokyoïte de SEGA.
Passé le choc initial de voir un acteur historique majeur du jeu vidéo cesser son activité de constructeur, beaucoup s'accordaient à dire que libéré du boulet financier qu'étaient devenus ses machines, SEGA, l'éditeur, allait rouler sur tout le monde. Et ce n'est pas ce qui s'est passé dans les années qui ont immédiatement suivi, loin de là, SEGA prospectant auprès, par exemple, de Microsoft, afin d'envisager un rachat ou une fusion avec la division Xbox. C'est finalement le géant japonais du pachinko, Sammy, qui fusionnera avec l'entreprise au hérisson bleu en 2004, lui procurant un nouvel élan, épongeant surtout ses dettes.
Après le portage de bon nombre de jeux Dreamcast sur PS2, GameCube et Xbox, la restructuration fréquente de ses studios, SEGA, qui a alors exploité entre 2004 et 2009 la licence Sonic comme jamais et imposé une nouvelle licence (prophète en son pays) Yakuza, a édité à partir de 2009 et jusqu'en 2012 sur Wii, DS, PS3 et Xbox 360, cinq jeux qui (à l'exception du mauvais Anarchy Reigns) ont fait la renommée de ce studio formé par des anciens de Clover, studio Capcom, PlatinumGames. A travers MadWorld, Infinite Space, Bayonetta et Vanquish, c'est un peu de l'esprit créatif et original de la Dreamcast que SEGA ressuscita grâce à sa collaboration avec Platinum. Malheureusement, une fois encore, malgré de bonnes critiques, le public n'a pas suivi.
Du coup, depuis, SEGA a décidé de se recentrer sur la vente dématérialisée et une poignée de licences fortes à succès, Sonic bien sûr et la série de jeu très populaire Mario & Sonic, Football Manager ou Alien, fermant au passage la majorité de ses divisions locales, comme SEGA France par exemple, les titres physiques de l'éditeur étant désormais distribué dans l'Hexagone par Koch Media. Et aujourd'hui, malgré l'encyclopédie de licences que possède SEGA, le site officiel de l'éditeur paraît un peu vide... Un catalogue dont SEGA n'a pas toujours pris soin proposant ses classiques un peu partout, un peu n'importe comment, mais avec la refonte 3D stéréoscopique, récente et de qualité, pensée pour la Nintendo 3DS de certains jeux cultes, la donne pourrait peut-être changer. On notera aussi le talent d'un studio comme Sumo Digital, pour conserver dans la modernité, l'esprit SEGA.
Combien de licences SEGA mortes-vivantes... (Illustration par Kopke)
Enfin, en septembre dernier, le groupe SEGA SAMMY a acquis Index Corporation que les joueurs connaissent de par son label Atlus. Et il y a peu, l'évocation d'un réveil de certaines licences SEGA endormies laissait songeur...
Mais quand même pas autant que l'éventualité d'un Shenmue III... The story goes on, et pour SEGA, plus caméléon qu'hérisson, aussi.
(Ryo par Furui-Raion)
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