Dernier titre 16 bits du ninja blanc, The Super Shinobi II de son titre original japonais, est sorti sur Mega Drive en 1993. Et même si contrairement à Shadow Dancer on n'a pas la chance d'être accompagné d'un loup blanc dans un New-York en flammes, c'est un plaisir, en 2014, de jouer à cette version 3DS de Shinobi III : Return of the Ninja Master, repensée pour la 3D stéréoscopique.
Si Shinobi 3 est arrivé dans les foyers français à une époque où l'on était capable de dépenser des francs sur Minitel pour tenter de gagner des pin's parlants, le titre de SEGA n'a pas pris un gros coup de vieux. Mieux : l'enchaînement des niveaux (une forêt, une sorte de caverne extraterrestre, un vaisseau de combat aérien, une chevauchée, du surf (!) et j'en passe) rappelle avec nostalgie les meilleures inspirations des bons vieux nanars VHS à thématique ninjutsu, le tout dans un rythme qui tient encore le choc des années. L'avantage de cet épisode par rapport à ses prédécesseurs, c'est qu'en plus de balancer des shuriken (en nombre limité), de trancher au katana au corps à corps ou d'user de magie ninja à de rares occasions, le ninja blanc effectue des coups de pied sautés et court par une double pression vers l'avant sur le stick ou la croix de la 3DS.
Ninja blanc et cathodique
Parlons-en de la 3DS, car il se pourrait bien qu'elle soit le meilleur support pour toute la petite collection de jeux Mega Drive mis en vente en démat' depuis quelques années. D'un opportunisme qui file un peu des frissons aux mômes qui soufflaient dans leurs cartouches (croyant bien faire, les fous), il y a maintenant deux décennies (oh la vache !!!), SEGA distribue à tire-larigot et sans vraiment de plus-value ses célèbres licences du passé. Sans parler de certaines aberrations sous formes de remakes de la collection SEGA Ages... Mais là, ô joie, tout est fait dans cette version pour caresser le nostalgique de la 16 bits noire et brillante dans le sens du poil. Choix de la version (internationale ou japonaise), du processeur (Mega Drive premier ou deuxième modèle), des niveaux (c'est en bonus), d'une 3D en profondeur ou en relief (dans les deux cas, ça le fait grave, merci le scrolling parallaxe !), soin de la retranscription sonore et, enfin, une option amusante et que l'on se surprend à utiliser en jeu, celle de pouvoir avoir un effet d'écran bombé... comme sur les télés cathodiques de l'époque ! Bref, il ne manque plus que la boîte en plastoc et le manuel en papier.