Sommaire
F-Zero (1990)
Disponible dès le lancement de la Super Famicom en 1990 (et donc de la Super Nintendo en 1992), F-Zero a vraiment impressionné à l'époque. Ce jeu de course futuriste fut le premier ambassadeur du fameux mode 7 de la console, qui offrait une toute nouvelle perspective et une impression de 3D toute particulière. On se rappelle avec émoi de la fluidité du jeu, et surtout de sa vitesse d'animation, hallucinante à l'époque, qui n'a eu de cesse d'augmenter au fil des épisodes qui ont suivi sur Nintendo 64 (aaah, F-Zero X !), sur GBA et sur GameCube/Arcade, avec le fameux épisode développé conjointement avec Sega (F-Zero GX/AX). Un épisode excellent qui reste malheureusement sans suite sur Wii. Voilà la licence idéale à relancer du côté de Nintendo pour se réconcilier avec ses fans !
Vroom (1991)
Si je devais choisir un premier souvenir d'un jeu de course abouti et ultra attendu comme aucun autre à l'époque, je placerai assurément Vroom en tête de ma liste. Développé entre autres par un certain Daniel Macré, il est d'abord sorti sur QL Sinclair sous le nom de QL Vroom, avant d'arriver sur Atari ST en 1991, édité alors par Lankhor. Puis plus tard il débarque sur Amiga (1992) et enfin DOS en 1994. Comme pour Stunt Car Racer, il était également possible de jouer à deux via le câble null modem de l'ordi, bien qu'une version Vroom Multi-Player avec deux joueurs sur le même écran vit le jour en 1993. Au programme de ce jeu de F1 non seulement graphiquement imparable, une vitesse d'animation hallucinante pour l'époque. En plus du mode Arcade, le mode Compétition sur 6 circuits (et plus avec Vroom Data Disk par la suite) était le plus réaliste. On devait en effet se qualifier en bonne position avant la course, puis gérer l'usure des pneus et du moteur, la consommation d'essence etc. Le tout jouable à la souris pour encore plus de précision. Bref, le jeu de F1 venait de naître.
Road Rash (1991)
En voici un jeu de course atypique ! Après avoir écumé les jeux à 4 roues, il étant temps de chevaucher une bonne vieille moto des familles. C'est en effet ce qui nous attendait dans Road Rash d'Electronic Arts sur Megadrive, premier jeu de moto "à castagne", puisque le but ici était de disputer des courses illégales, teintées de violence. Eh oui, tout en pilotant votre "2 roues" à des vitesses vertigineuses, sur des routes ouvertes, vous pouviez donner des coups de batte de baseball, de chaîne ou encore simplement avec vos pieds et poings sur les adversaires qui vous collaient d'un peu trop près. Avec 5 circuits, un mode Carrière à rallonge, différentes motos à acheter (de plus en plus puissantes), la sensation de liberté était totale. Attention cependant aux policiers qui, s'ils parvenaient à vous arrêter, vous collaient une forte amende. Le jeu fut décliné sur de nombreuses machines, et la version la plus réussie fut assurément la version 3DO, un vrai petit bijou qui en fit craquer plus d'un pour cette atypique machine de jeux !
Micro Machines (1991)
D'abord sorti sur NES en 91 avant de se voir adapté sur de multiples plateformes, Micro Machines n'était pas une bête exploitation de licence de jouets (les Micro Machines étaient des petits véhicules à collectionner qui plaisaient beaucoup aux enfants à l'époque), mais un vrai jeu de course original et super sympa à jouer, qui a posé des bases saines d'un gameplay à peine retouché dans toutes les suites. Développé par un Codemasters qui en était encore à ses débuts à l'époque, le jeu offre une jouabilité un peu spéciale, puisqu'on voit sa voiture d'en haut et qu'on la dirige toujours sur un décor fixe en appuyant sur gauche pour tourner vers la gauche et sur droite pour tourner vers la droite, quelle que soit l'orientation de la voiture... Mais la saga prendra vraiment son envol grâce au mode multijoueurs, qui fera de Micro Machines l'un des grands classiques pour se marrer entre potes, aux côtés de Bomberman notamment.
Microprose Formula One Grand Prix (1992)
C'est de nouveau au génial Geoff Crammond que l'on doit Microprose Formula One Grand Prix, sorti à l'époque sur Atari ST, Amiga et PC. Rappelez-vous Sunt Car Racer, c'était déjà lui. Cette fois, notre homme s'était attelé à la Formule 1, qui devenait de plus en plus appréciée des fans de jeux de course. À l'époque, ce titre, qui sera décliné en quatre versions au final sous le titre de Grand Prix, réussissait le pari d'être non seulement beau graphiquement, avec une jolie 3D surfaces pleines, mais aussi et surtout d'être très pointu. Une simulation pure, avec ses 16 circuits du championnat du monde de F1 de 1991, tous les pilotes (dont il fallait toutefois changer les noms), et un système de réglages alors incroyablement poussé. On avait également droit aux casses mécaniques aléatoires, aux touchettes réalistes, aux commissaires de piste, et à une profondeur de jeu encore jamais vue dans le domaine. J'ai revu avec émotion cette vidéo qui me donne encore des frissons ! Les bons jeux ne meurent jamais.
Virtua Racing (1992)
Avec Virtua Racing, on entre de plain-pied dans la course d'arcade ultra fun. D'abord sorti en version Arcade en 1992 (une version multijoueurs en 1993), le jeu réalisé par les équipes de SEGA AM2, fut ensuite adapté, deux ans plus tard, en 1994 sur Megadrive où il connut d'incroyables améliorations grâce à une cartouche incorporant la puce Sega Virtua Processor, puis sur 32X (avec plus de circuits et d'autres voitures que des F1), mais aussi sur Saturn et PlayStation 2. Le maître-mot de ce titre était "fun !". Avec une vitesse de défilement ultra rapide, le titre permettait même à deux joueurs de batailler en même temps en écran partagé. Les bagarres au dixième de seconde près sur les trois circuits dispos dans la version d'origine (Big Forest, Bay Bridge et Acropolis), sont encore dans les mémoires de beaucoup de fans.
Super Mario Kart (1992)
Attention chef-d'œuvre. À la manière d'un Bomberman, avec le jeu de course de kart made in Nintendo, réunissant tous les personnages de l'univers Super Mario, il était très difficile de s'arrêter de jouer. Sorti en 1992 sur Super Nintendo, le titre était d'autant plus convivial qu'on pouvait non seulement y jouer en solo, dans de nombreux championnats, offrant des circuits aussi éclectiques que loufoques (dans trois catégories de puissance), mais aussi et surtout à 2 en écran partagé, où il prenait alors toute sa dimension, notamment en termes de fourberie ! Car oui Super Mario Kart n'étais pas un jeu de course classique, puisqu'on pouvait (devait !) envoyer des tas d'items sur ses adversaires en pleine bourre. Carapaces vertes, rouges, peaux de banane, tout était bon pour remporter la victoire, jamais acquise avant d'avoir franchi la ligne d'arrivée. Souvent copié, jamais égalé, il fut ensuite décliné sur toutes les machines de Nintendo qui ont suivi la période SNES. Un Must Have !
F1 Pole Position / Human Grand Prix (1992)
F1 Pole Position, plus connu au Japon sous le nom de Human Grand Prix, pourra vous paraître très austère, comme ça, de prime abord... À la manière de Super Mario Kart, on joue en effet en permanence sur une moitié horizontale de l'écran (voire un tiers !), l'autre partie servant à afficher rétro ou de tableau de classement. De plus, les décors sont assez vides et tristounes... Ok, mais ce jeu s'intéressait de manière hyper fidèle et réaliste au monde de la F1, avec plus qu'une simple licence officielle FIA, mais aussi un gameplay ultra réaliste, dans lequel il fallait "trajecter" un peu en avance, surveiller l'usure des pneus et des freins, éviter toute collision... Il y avait même des changements météo en pleine course, ce qui obligeait parfois à penser stratégie. La saga a connu 6 épisodes en tout (le dernier sur N64), mais l'un des plus mémorables reste le troisième sur Super NES, qui apportait entre autres nouveautés un mode multi jusqu'à 4.
Ridge Racer (1993)
Riiiiidge-Raaceeeeeeer !!! Le premier épisode de cette longue saga est sorti dans les salles d'Arcade en 1993, avec de la bonne grosse 3D qui déboîtait à l'époque, une vitesse d'animation intéressante et un gameplay ultra arcade basé notamment sur des dérapages qu'on associerait aujourd'hui à une conduite en "drift". Mais sa vraie réputation, Ridge Racer se l'est construite un an plus tard en édifiant lui même celle d'une nouvelle console : la PlayStation ! Tous ceux qui ont connu cette époque se rappellent la baffe que ça a pu être. Personnellement, c'est ce jour là que j'ai compris que les salles d'Arcade avaient du souci à se faire : les consoles faisaient désormais aussi bien ! La première console de Sony connaîtra 4 épisodes en tout. Sur PS2, il y en aura autant mais la saga perdra un peu de sa superbe, avant de devenir carrément ringarde, diront certains. Aujourd'hui il y a tout de même un épisode sur chacune des consoles HD.
Daytona USA (1994)
Cette borne de Sega est tout simplement culte, à tel point qu'on la retrouve aujourd'hui dans presque une salle sur deux dans le monde entier ! Un classique parmi les classiques, car en plus de proposer un gameplay hyper arcade et fun, une réalisation chiadée pour l'époque, et une ambiance survoltée, on pouvait y jouer jusqu'à 8 potes dans les salles qui reliaient deux séries de 4 bornes. De l'éclate totale, tout simplement. Le jeu a bien sûr été adapté sur SegaSaturn à l'époque, pour soutenir l'effort de guerre... Et c'est un peu grâce à lui d'ailleurs qu'on ne pouvait plus nier le fossé qui séparait la console 32 bits de Sega de la Playstation, en termes de 3D ! Notez enfin que le grand Yu Suzuki, encore lui, fut l'homme à l'origine de ce jeu culte. Gentlemen, start your engines !!!
The Need For Speed (1994)
Voici donc le jeu par lequel toute la série des Need For Speed a commencé. Notez le titre de ce premier opus : The Need For Speed. 'Le besoin de vitesse' en bon "françois" de la France. Titre qui sera par la suite raccourci en Need For Speed. Et même NFS pour les intimes. Ce jeu de course était à la base, comme Road Rash, en circuit ouvert avec des tronçons ultra longs, à base de course-poursuite avec les flics de la police. À l'époque, le studio EA Canada avait étroitement travaillé avec la revue de caisses US Road & Track. Le résultat fut à la hauteur de l'enjeu : un sentiment de liberté énorme, une jolie vitesse d'animation, des bruits de moteur réalistes. Sans oublier les graphismes littéralement à tomber par terre. Normal, le premier jeu de course de la série était sorti sur la "console" 3DO. Une machine de guerre capable d'afficher des tonnes de polygones embourgeoisés. Depuis, la série a eu plein de petits sur de nombreuses plates-formes, plus ou moins réussis et / ou renouvelés question gameplay. Et puis, ce n'est pas tous les jours qu'on pouvait piloter des bolides aussi luxueux que des Chevrolet Corvette, Dodge Viper RT/10, Ferrari 512 TR, Lamborghini Diablo VT, Mazda RX7, Acura NSX, Toyota Supra Turbo et Porsche 911 Carrera...
Destruction Derby (1995)
Développé par Reflections Software (Driver, Stuntman...) Destruction Derby fut une véritable claque lors de sa sortie sur PSone en 1995. Un jeu d'origine européenne, qui apportait, pour la toute première fois dans l'univers des jeux vidéo, des dégâts de véhicules aussi réalistes, c'était du jamais vu ! Certes, ces courses de stock-car se résumaient presque tout le temps à s'acharner sur son pauvre voisin, mais visuellement, quelle claque ! En même temps, c'était le but du jeu, puisqu'on vous filait des points à chaque fois que vous réussissiez à pulvériser vos adversaires. Et plus vous mettiez la manière dans leur mort subite, et plus vous remportiez de points. En plus d'un autre mode de jeu en "un contre un", la version Arena qui réunissait tous les protagonistes aux tempéraments et allures bien différents), promettait un feu d'artifice final de toute beauté ! Pas besoin de constat à l'amiable, les voitures allaient directement à la casse... Et c'est ce qui nous plaisait ! Deux autres suites suivirent (sans oublier Destruction Derby 64 en 1999, et la la version DD Arenas de 2003 sur PS2, qui offrait ô surprise, un mode de jeu en ligne), mais le côté inédit de la chose était déjà passé.
Sega Rally Championship (1995)
Développé par la "mega" structure AM5 de SEGA, Sega Rally Championship fut le premier jeu de rallye à proposer autant de sensations en Arcade. À tel point qu'il n'est pas rare, de nos jours encore, de voir dans une salle d'arcade le jeu toujours à l'affiche. Quatre circuits étaient proposés, sur lesquels le but était de battre tous ses adversaires un à un, à l'aide d'une des trois voitures proposées (Lancia Delta et Toyota Celica, la Lancia Stratos étant à débloquer), en remontant votre classement le plus rapidement possible, puisque le chronomètre tournait également. Entre arcade et "simu", le jeu de SEGA a d'emblée fait mouche, proposant un gameplay à la fois accessible et fin. Une grande précision de pilotage était en effet demandée, pour pouvoir passer au cordeau des virages en épingle, ou dépasser ses adversaires à des endroits improbables. D'ailleurs, la version Saturn qui suivit fut même mieux encore que l'originale ! On se souviendra longtemps de la course finale face à la Lancia Stratos... Un grand moment de pilotage et de fun ! Et de stress aussi.
WipEout (1995)
Voilà encore une fois un jeu-étendard de la première PlayStation, un jeu de course 3D impressionnant qui a fait rêver les gamers par sa réalisation, sa classe... et bien sûr ses musiques ! Psygnosis avait fait fort, on s'en souvient, avec la bande son du jeu... Les Chemical Brothers, ou Prodigy, pour ne citer qu'eux, accompagnaient à merveille la version XL, et les runs endiablés de ce jeu de course ultra-futuriste dans lequel on balançait roquettes et mines sur les concurrents... Une série à succès, qui a connu moult épisodes sur toutes les consoles de Sony, le dernier en date, WipEout HD, étant télécharble sur le PlayStation Network et disponible depuis peu "en dur", accompagné de son extension, WipEout HD Fury.
Formula 1 (1996)
Avec Formula One, développé par feu Bizarre Creations (tout comme la version '97 du soft) la PSone tenait là un titre qui allait lui fournir une plus grande notoriété encore. Ce jeu de course de F1 proposait certainement le meilleur de la série, ou presque, malgré son âge avancé, et les suites qui suivirent, malheureusement réalisés par d'autres studios. Il n'y a qu'à regarder la vidéo ci-dessous pour se convaincre de la qualité du travail effectué. Circuits, monoplaces, pilotes, toute la saison officielle de F1, grâce à la licence FOA, étaient présents dans le jeu, ce qui renforçait plus encore le réalisme. Niveau pilotage, il s'agissait d'un mix classique entre arcade et simulation, avec trois niveaux de difficulté. Cerise sur le gâteau : des conditions climatiques font leur apparition tout comme les commentaires de course, assurés par le célèbre Murray Walker en version anglaise, et l'ex-pilote de F1 Philippe Alliot pour la version française. Un titre là encore inoubliable, rendu possible grâce à la puissance de la PlayStation.
TOCA Touring Car Championship (1997)
On, ne peut pas dire que TOCA Touring Car Championship était le plus beau jeu de course de la PSone à l'époque. On peut même affirmer qu'il était assez dépouillé dans son style. Il n'empêche. Le titre fut sans doute le tout premier de la console à proposer des modèles physiques aussi poussés et réalistes. Basé sur le championnat britannique de voitures de tourisme (le BTCC), il propose pas moins de 11 circuits différents, la plupart au Royaume-Uni. Vous incarnez l'un des 16 pilotes du plateau, et devez progresser à chaque course (2 par week-end lors du championnat), pour passer à l'étape suivante. À condition d'avoir amassé suffisamment de points. Très pointu dans son approche de la conduite (ce qui en rebuta plus d'un à l'époque), TOCA TCC demeure un Must du genre pour qui veut s'essayer à une conduite "simu" (avec pare-chocs ou rétroviseurs qui se cassent lors des chocs ou des embardées) et une approche de la compétition comme "en vrai".
Gran Turismo (1997)
Difficile de faire la fine bouche quand on reçoit un tel bijou à la rédaction. À l'époque, nous fûmes les premiers en France à posséder une "preview" du jeu. Une erreur d'envoi chez Sony Computer... Et quel jeu ! À ce moment-là, nous étions loin de nous douter que nous tenions un titre dont la série allait se vendre par dizaines de millions d'exemplaires, quelques suites plus tard. Une petite semaine à jouer nous avait littéralement scotché à notre siège-baquet. Jamais nous n'avions vu un tel degré de réalisme dans la conception de voitures en 3D. Développé par Polyphony Digital par l'équipe de Kazunori Yamauchi au Japon, le titre repoussait plus loin encore les limites de la PSone, d'un point de vue technique, s'entend. Niveau gameplay, là encore, on atteignait des sommets, avec un degré de réalisme hors normes, malgré l'absence des dégâts sur les véhicules. Chaque voiture (une centaine) avait un comportement différent. Le mode Carrière (avec ses permis de conduire) bouleversa d'ailleurs le genre, avec un jeu quasi-infini, sans oublier des réglages fins à effectuer sur de nombreux éléments de la voiture. Bref, une série-charnière qui n'a pas fini de nous étonner.
Moto Racer (1997)
Développé en 97 pour la PlayStation par Delphine Software, Moto Racer avait d'abord pour avantage de se positionner sur un créneau pas vraiment encombré, celui de la course sur deux roues, mais surtout de le faire avec talent. On se souviendra notamment qu'il proposait une vaste série de courses (en tout cas pour l'époque) aussi bien sur bitume que sur terre, avec le type de bécanes qui correspond bien entendu. Tout cela dans un style arcade tout de même assez technique et avec une réalisation qui s'en tirait avec les honneurs... On pouvait jouer à deux simultanément, mais seulement via un câble Link (c'est à dire avec deux jeux, deux consoles et deux TV). Il a connu deux suites sur la console de Sony et on se souviendra particulièrement du troisième opus d'ailleurs, Moto Racer World Tour, un jeu très complet qui offrait un mode Trial en bonus, carrément excellent. La série existe toujours aujourd'hui, puisqu'un opus DS a vu le jour l'année dernière chez Nobilis, mais il reste surtout une figure de l'ère PSone...
Colin McRae Rally (1998)
Contrairement à un Sega Rally Championship, à la conduite plus arcade que simu, et sorti quelques années plus tôt sur Arcade et Saturn, le premier volet PSone de Colin McRae Rally plaça d'entrée de jeu la barre très haut en matière de simulation de conduite. Normal, le titre fut là encore réalisé par Codemasters, qui venaient de signer TOCA TTC. V-Rally, réalisé par les français d'Infogrames (Eden Studios), allait être battu à plate couture en terme d'immersion. Dans la peau de Colin McRae (ou d'un autre pilote du championnat du monde des rallyes), vous êtes secondé dans le cockpit ultra réaliste, par votre co-pilote qui vous donne les indications de la piste en temps réel. Un exercice périlleux mais extrêmement jouissif à chaque portion de spéciale avalée. Les décors sont magnifiques, le comportement de la voiture est parfait, et le plaisir de jeu s'en trouve décuplé. Une référence du jeu de rallye venait de naître. Le titre connut de nombreuses suites, dont le dernier en date Colin McRae DiRT 2, qui vient de sortir.
Grand Prix Legends (1998)
Grand Prix Legends est-il LA référence absolue en matière de conduite réaliste ? Peut-être bien ! Sorti en 1998 et développé par Papyrus (ceux qui avaient fait l'excellent Indycar Racing en 1995 sur PC), le jeu se base sur la saison F1 de 1967. Autant dire avec des voitures type "savonnettes", mais qui ont néanmoins une aura indéniable. Les pilotes ne sont pas en reste, puisqu'on retrouve le génial Jim Clark, mais aussi Dan Gurney, ou encore Jacky Ickx, pour ne citer qu'eux. Les circuits sont évidemment à l'ancienne, avec zéro protection sur les côtés, et des murs en guise ralentisseurs. Mais là où le titre donne toute sa pleine mesure, c'est au niveau de la simulation, poussée à l'extrême. Impossible de jouer sans pédales ni volant à GPL. Et même avec tout l'attirail adéquat, il vous faudra des heures de jeu pour commencer à maîtriser la bête ! De puis sa sortie, le titre est toujours autant joué, notamment sur internet. Les fans et la communauté réunis autour de ce jeu aiment également proposer moult choses (mods, patchs etc.) pour cette vraie simulation, qui continue donc d'être autant adulée. Aaaah, le circuit du "Nurburg'" dans son intégralité...
Midtown Madness (1999)
Alors que tous les jeux de course enfermaient des pauvres bolides dans des circuits fermés, l'idée d'Angel Studios (qui deviendra Rockstar San Diego par la suite) fut ainsi de créer un environnement complètement ouvert, la ville de Chicago, d'y placer des centaines de véhicules dans la circulation et d'organiser des courses en pleine ville grâce à des "checkpoints" à passer les uns après les autres. C'était la petite révolution de Midtown Madness sur PC. Le jeu offrait en plus du multijoueur en LAN ou sur internet, ce qui ne gâchait rien au plaisir. Bien sûr, l'aspect purement graphique ne suivait pas vraiment non plus, ville ouverte oblige, mais le deuxième épisode réglait le problème, ajoutant au passage des tas de trucs pour pousser le fun en multi, tout en proposant cette fois deux villes : Londres et San Francisco. Le troisième épisode, sorti sur Xbox en 2003, offrait cette fois les rues de Paris et Washington DC, mais il a plus enterré Midtown Madness qu'autre chose. C'est d'ailleurs Digital Illusions qui s'était chargé de cette version, avant de repasser la main à Rockstar, qui notamment changé le nom de la série, tout en proposant le même gameplay, avec un certain... Midnight Club sur PS2 ! Une nouvelle saga qui a connu le succès et duré dans le temps, elle. Le dernier opus, Midnight Club Los Angeles (de Rockstar San Diego) est d'ailleurs sorti l'année dernière sur les consoles HD.
F355 Challenge - Passione Rossa (1999)
F355 Challenge, c'est le retour de Yu Suzuki (Hang-On OutRun, Shenmue...) à ses premières amours : la course, mais aussi et surtout l'aboutissement technologique et le réalisme à tout prix ! Voilà qui résume bien ce simulateur ultra-intransigeant, dans lequel il fallait tourner des heures sur des circuits en mode training, à bord de sa Ferrari fidèlement modélisée, avant de se lancer sereinement dans une vraie course. Tout cela avec des airs de rock qu'on préfère quand même oublier. Ce jeu d'arcade profitait d'une borne luxueuse, avec trois écrans pour une vue panoramique, et de tout un tas de bonnes idées comme la ligne de trajectoire, les aides au pilotage à activer ou non... Une expérience bien particulière, mais franchement prenante. Le jeu a été adapté sur Dreamcast un an plus tard, porté à la perfection et profitant d'un mode de jeu en Link, pour s'amuser avec un pote dans des conditions bourgeoises parfaites.