On vous le disait il y a quelques jours, Prey 2 s'inspire de... Mirror's Edge et Mass Effect ! Et c'est d'ailleurs ce que nous avons pu constater lors des Bethesda Days, qui se sont déroulés chez nos amis américains il y a quelques jours. L'occasion de découvrir un nouveau personnage, Killian Samuels, un marshall expérimenté en armes à feu, qui officie dans ce jeu de tir en vue subjective futuriste, développée par Human Head. FPS nerveux et saupoudré de séquences de plate-forme dynamiques, Prey 2 a été considéré, durant l'évènement, comme le titre le plus surprenant. Laissez-moi vous expliquer pourquoi !
Particulièrement avares sur les détails de leur scénario, les développeurs de Prey 2 nous ont néanmoins montré une séquence introduisant le nouveau champion de la saga, Killian (rassurez-vous, Tommy, le héros du premier épisode sera aussi de la partie, mais on ne sait pas encore comment...). Après un accident d'avion (des aliens ont subtilisé un zingue pour récupérer quelques spécimens humains), notre marshall part donc explorer une sorte d'astéroïde sur lequel a eu lieu le crash. Les extra-terrestres s'en prennent alors à lui et les hostilités débutent. C'est un véritable déluge d'action qui commence. Les déplacements de Killian sont vifs et rapides, le système de couverture permet à notre tireur d'élite de passer avec aisance d'une planque à l'autre, tout en canardant sur les côtés, ou au dessus des structures à l'aveugle, avec des tirs néanmoins extrêmement précis. Il est même capable de se rattraper sur un rebord avec la main gauche et de tirer avec la droite, sans avoir les pieds au sol. Un système dynamique et inédit, de mémoire, dans un FPS. Résultat, les ennemis tombent comme des mouches. Bref, on comprend bien vite que notre héros n'est pas une proie, comme dans le premier Prey, mais plutôt un véritable prédateur !
La chasse est ouverte !
Malgré le talent de Killian pour se défaire de ses adversaires, ils sont en surnombre et notre champion tombe au combat. La scène suivante se déroule des années plus tard et le marshall semble avoir trouvé sa place dans une société alien. Il est désormais chasseur de primes. Les développeurs de Human Head nous expliquent alors qu'ils tiennent à proposer un FPS dans un monde ouvert. Ainsi, il sera possible de prendre plusieurs contrats à la fois et de les effectuer dans l'ordre désiré, au travers des trois zones ouvertes disponibles dans Prey 2. Après ces belles promesses, la démo continue et notre première cible apparait. S'il est possible de l'attaquer par surprise, de la tuer de suite avec certaines armes, ou de tenter de l'immobiliser, le joueur qui nous montre cela rate, malheureusement, son approche. Une poursuite s'engage instantanément. La cible court le long d'une ruelle bondée, c'est pourquoi Killian empreinte les toits avec l'aisance d'un véritable chat de gouttière. Il saute particulièrement loin, progresse à grandes enjambées, se rattrape aux rebords comme dans Mirror's Edge, esquive les caisses avec facilité, bondit d'un toit à l'autre sans hésitation, etc. D'ailleurs, notons que les développeurs ont implémenté un système intelligent pour éviter les chutes : Killian agite la main droite à l'écran pour montrer qu'il peut se rattraper au rebord d'en face si nécessaire. L'enchaînement d'actions est ainsi fluide et sans temps mort, jusqu'à l'arrestation. Killian utilise, par ailleurs, une arme particulière pour accomplir sa besogne. Il s'agit d'une chaine, avec deux boules aux extrémités, qui s'enroule autour de la proie. Une sorte de bolas. L'effet est saisissant, tout comme cette première poursuite.
A vous de jouer !
L'action de Prey 2 se déroule sur Exodus, une planète gigantesque, divisée en deux parties distinctes, l'une à la lumière et l'autre à l'ombre, sur laquelle les racailles de l'univers se sont donné rendez-vous. Notons, au passage, que des vendeurs à la sauvette tentent, un peu partout, de refourguer leur camelote à tous les passants. C'est l'occasion de voir une partie des gadgets et autres armes disponibles. Des dizaines, avec toutes des spécialités et des équipements à ajouter pour gagner en efficacité. C'est d'ailleurs au travers de cet arsenal high-tech que le coeur du jeu apparait. En fonction des proies, des lieux et des situations, Killian doit choisir comment approcher son objectif et ceci avec le gadget le plus efficace (plus d'une vingtaine seront disponibles au final). Il peut s'approcher de manière franche, ou tout en finesse, c'est à vous de voir ! Une fois votre prisonnier immobilisé, il sera alors temps de choisir de le remettre aux autorités, à votre client, de l'interroger pour obtenir des informations supplémentaires (et donc de nouvelles quêtes) ou, plus simplement, de le tuer afin de récolter votre prime.
Choix instinctifs
Ce système de choix est aussi effectif entre les missions. En effet, comme dans tout jeu proposant un monde ouvert, il est possible de réaliser des activités extra-professionnelles. Du harcèlement de piétons, en passant par le détournement des systèmes de sécurité d'Exodus, pour faire connaissance avec la police locale, ou encore en astiquant les méchants de l'univers via un système de dialogues poussé. Mais comme vous, je ne suis pas poli bien longtemps et rien nous empêchera, en cas d'énervement, de cogner l'interlocuteur ou de le menacer avec votre arme. Amusant et offrant un incroyable sentiment de liberté, Prey 2 se positionne donc tout autrement que ses concurrents dans le registre des FPS. Ici, vous êtes libre et vos choix ont une réelle influence sur l'univers. Pour exemple, si vous êtes reconnu comme un délinquant notoire, les prix des vendeurs seront plus chers et les forces de sécurité vous auront à l'oeil. Au moindre écart, c'est la taule !
Réflexion, action !
La seconde mission qui nous est montrée nous amène près d'une boite de nuit, dans laquelle se trouve un super criminel à alpaguer. Différents chemins sont possibles : via le toit, en entrant par la porte de devant, de derrière, par une fenêtre, etc. Mais Killian préfère prendre un otage, qui gardait l'entrée, avant de débouler dans la cantina et de faire pression sur les malfrats. Les autres gardes hésitent quelques secondes puis abattent, froidement, leur congénère (ce ne sera pas tout le temps le cas) sur ordre du leader. Les échanges de tirs sont légion et notre cible en profite pour s'enfuir par la porte du fond. Sans hésiter, Killian fait marche arrière pour sortir par l'entrée et contourner le bâtiment. Il lance sa chaine dès que sa proie est en vue. L'objectif semble atteint lorsque la cible se téléporte, quelques mètres plus loin, laissant la chaîne au sol. Avec une telle capacité, l'humanoïde va être difficile à arrêter ! Heureusement, notre héros est équipé d'une visor suit et de bottes permettant de léviter quelques secondes, à utiliser pendant les phases de plate-forme. Un accessoire qui lui permet de rattraper sa proie. Par ailleurs, grâce à sa visière, il peut voir à travers les murs et détecter les formes de vie dans l'obscurité, ce qui lui permettra finalement d'arrêter le bandit capable de se téléporter. Vous l'aurez compris, les développeurs ne manquent pas d'idées pour nous surprendre...
Autant le dire clairement, Prey 2 à littéralement enchanté tous les journalistes présents dans la salle. Fluide dans son action, plutôt joli (sans pour autant casser la baraque), et particulièrement dynamique, le FPS de Human Head est clairement un mélange musclé entre le système de déplacement de Mirror's Edge et des phases de tir façon Mass Effect, le tout en vue subjective permanente. L'ensemble est accompagné d'un univers cyber séduisant et qui semble, d'après ce que nous avons pu voir, assez étoffé en terme de population et de possibilités pour nous occuper pas mal de temps. Cette première prise de contact avec Prey 2 s'avère donc très encourageante, d'autant que le titre n'est pas prévu avant l'année prochaine sur Xbox 360 et PC. Un temps que les développeurs devraient occuper à encore étoffer leur univers... Prometteur, non ?