Après avoir comblé l'été 2020 de pas mal de joueurs à travers le monde, voilà que Ghost of Tsushima revient sur PS5 et PS4, avec plus de contenu, dans une édition augmentée Director's Cut, un appendice de titre partagé avec un certain Deadly Premonition, qui occupait lui aussi le haut de l'affiche l'été dernier... Bref, on s'est penchés sur son cas et on vous raconte tout !
Chant du cygne annoncé d'une PS4 alors sur le point de céder la place à une PS5, finalement en rupture de stock constante, Ghost of Tsushima nous avait émerveillés l'an dernier. Et le voilà qui débarque à nouveau, mais sur PS5, avec une extension dans sa besace !
Le jeu avait déjà été agrémenté avec du contenu gratuit dans le courant de l'année - avec un new game + et un mode multijoueur intitulé Legends - mais cette fois-ci c'est une vraie aventure solo à laquelle nous avons droit, dans un nouveau lieu, l'île d'Ikki !
L'ile de la reine morte
Lors d'une de ses péripéties sur l'ile de Tsushima, notre cher Jin Sakai va tomber nez à nez avec une bande de mongols différents de ceux de Khotun Khan. Ce sont des éclaireurs de la tribu de l'Aigle, un autre redoutable chef mongol qui à envahi l'ile d'Ikki. Ce dernier rend fou tous les habitants avec un poison, torture les autres à la flamme bien moyenâgeuse, et s'apprête à faire de même avec Tsushima. Plutôt que de les laisser venir, Jin va alors décider d'aller les battre sur ce petit lopin de terre, réputé pour être un repaire de pirates. C'est sur cette île, lors d'une "croisade de justice sanglante", que le père de Jin perdit la vie, et sa famille y est désormais détestée. Il devra donc agir en sous-marin, et qui plus est lui-même sous l'emprise du poison de l'Aigle, qui va le faire complètement délirer et revivre maintes et maintes fois la mort de son paternel.
Obligé de coopérer avec les pirates, Jin devra donc chasser les envahisseurs, tout en gardant sa couverture intacte pour ne pas se faire griller par ses alliés, et faire la paix avec ses démons intérieurs liés à son père. Tout un programme, qui se laisse bien évidemment suivre même s'il ne brille pas par son originalité et que certains twists scénaristiques sont aussi visibles que le nez au milieu de la figure. Ikki, comme Tsushima, est très belle, propose de nouveaux types de végétation, de nouvelles couleurs, et possède ses propres paysages à même de vous vendre du rêve et un voyage dans le japon féodal tout en restant dans votre salon. Visuellement, Ghost of Tsushima est toujours assez fou, et soutenu par une très bonne bande-son, que soit en VF, en anglais ou en japonais.
Le fantôme d'Ikki
Question jouabilité, on reste sur une formule "AAA SONY" avec un cahier des charges très efficace qui a déjà fait ses preuves sur des titres comme les derniers Spider-Man ou Horizon Zero Dawn, avec une jouabilité action sympa, des déplacements toujours fluides, quelques améliorations à déverrouiller et de l'exploration à revendre. Néanmoins, on pourra lui faire quelques reproches. Sur les combats notamment. Encore plus que l'an dernier sur PS4, nous avons été frappés par leur aspect brouillon : aucun lock, ce qui n'aide pas quand vous êtes accompagné de dix PNJ qui se battent à vos côtés ("mais sur qui je dois taper, moi ?") mais aussi et surtout une caméra qui a une fâcheuse tendance à ne pas regarder dans la bonne direction et demande une attention constante. Ou une certaine résignation à taper sur des ennemis hors champ, au choix. Un nouvel mob va faire son apparition, le chaman de l'aigle, et ce dernier améliore de façon bien violente les autres combattants avec ses chants, qui deviennent ultra énervés, même en difficulté facile. À tuer en priorité, donc.
De nouvelles attaques sont là aussi. Enfin, une nouvelle attaque, à cheval. Vous allez pouvoir écraser vos ennemis en échange de votre précieuse détermination. Mais bien éclaircir leurs rangs au débuts d'un combat, plus certainement qu'avec la confrontation ! Pour voir le bout de la quête principale, il ne voudra que quelques heures. Pas plus de trois en ligne droite. Néanmoins l'île d'Ikki regorge de secrets, et si sa taille est environ deux fois inférieure à une des régions du jeu de base, vous aurez de quoi faire. De nouveaux objets à collecter font leur apparition, dont des souvenirs du père à confronter, ou des sanctuaires animaliers ou il faudra jouer de la flûte en mode Guitar Hero avec le gyroscope de la manette pour faire un câlin à un chat ou un cerf. On prend donc toujours pas mal de plaisir à faire tout ces petits détours entre deux objectifs, pour révéler tous les points d'interrogation de la carte en suivant le vent. Le tout se montre toujours plutôt contemplatif, et ça tombe plutôt bien vu ce qui va suivre.
Ghost of PS4 ?
Si la direction artistique est donc toujours aussi folle et que le jeu était déjà très beau sur PS4, sur la dernière-née de chez Sony, c'est encore un peu mieux : le 60 fps devient constant et la résolution est améliorée, le tout se montre donc plus agréable pour vos rétines. Si vous jouez à votre version PS4 sur PS5, vous n'aurez droit qu'au bond en termes d'images par secondes. Les chargements bénéficient bien évidemment des performances de la machine et vont d'une toute petite seconde à quatre ou cinq selon la complexité à afficher du lieu ou vous allez vous téléporter. La DualSense n'est pas en reste avec une utilisation intelligente. Les vibrations haptiques sont bien évidemment la fonctionnalité qui se retrouvera le mieux mise en lumière, les gâchettes qui résistent lors de l'utilisation de l'arc ou du grappin sont plutôt discrètes et il en va de même avec les sons de la manette, plutôt rares. Si vous n'avez pas déjà bouclé l'aventure sur PS4, voilà donc une bien belle façon de le faire.
Mais si c'est déjà le cas, la question se pose un peu plus, même si plusieurs options d'achats vous seront offertes : eh oui, pas d'upgrade gratuit cette fois-ci, et c'est le DLC qui va permettre de justifier cela : Si vous partez de zéro et que voulez jouer au jeu sur PS5, c'est 80€ au lancement pour la totale. 70 sur PS4. Mais si avez déjà le jeu, l'upgrade PS5 contenant l'ile d'Ikki coutera 30€. Et si vous n'avez pas encore pu chopper de PS5 et que vous désirez améliorer votre version PS4 pour jouer à la Director's Cut sur votre vieille machine, c'est 20€. Et 10 de plus si d'aventure vous avez réussi à mettre la main sur le précieux entre-temps. Notez aussi qu'investir dans un upgrade PS5 ne donnera pas accès au DLC sur PS4 : si vous voulez scorer 100% de Trophées sur les deux machines, il faudra passer deux fois à la caisse ! Et ces derniers sont désormais assez nombreux, avec pas moins de cinq lignes supplémentaires liées aux divers DLC gratuits ou non, et vous aurez droit à une vraie pluie de Trophées quand vous lancez le jeu pour la première fois sur PS5 en chargeant votre sauvegarde PS4 ou vous l'aviez terminé ! Par contre, ceci n'est pas une vraie fonction cross save : impossible de reprendre la partie PS5 sur PS4. Le transfert n'est possible que dans un seul sens. Bref, si vous êtes dans le cas de figure où vous avez déjà le jeu, vous voilà avec toutes les informations qu'il vous faut pour peser le pour et le contre quand à un éventuel investissement dans ce Ghost of Tsushima Director's Cut.