Shadow Warrior 2 est la suite du remake de 2013 et comme son aîné, il se présente sous la forme d'un FPS totalement décomplexé qui ne cache rien et qui n'a honte de rien. Du début à la fin du titre de Flying Wild Hog, c'est une succession d'événements totalement décalés et WTF qui ont lieu. Tout de suite, le test.
Shadow Warrior 2 ne brille pas forcément par son scénario mais a le mérite de l'assumer totalement. Vous jouez comme dans le premier épisode un certain Lo Wang, maître ninja de son état qui lutte contre de grandes entreprises japonaises qui ont ouvert des failles avec le royaume des Ombres et emploient ainsi des créatures maléfiques.
Un héros sans peur et sans reproche (et avec beaucoup d'humour)
Dès les premières minutes, on cerne le personnage. Conduisant une grosse cylindrée américaine en écoutant du rock des années 80 à tue-tête, il se fait attaquer sur la route par des hordes de démons. Au lieu d'être désemparé comme dans 90% des jeux du genre, celui-ci prend la situation avec humour et commence à découper en rondelles à l'aide de son katana tout ce qui lui passe sous le nez. Et pour être honnête on va pas faire grand chose d'autre tout au long du jeu. À la fois Hack'n slach et FPS, il propose aussi bien du gameplay avec des armes blanches qu'avec des armes à feu.
Les dix premières minutes permettent de se rendre compte que le titre est plutôt flatteur pour la rétine. Tournant sous Unreal Engine 4, on y admire une multitude de décors japonais allant du petit village de montagne à la charmante petite rizière. Attention toutefois, si vous êtes allergique au Japon (c'est possible ça ?), autant vous dire que le jeu n'est pas fait pour vous. Car vous allez en manger du paysage nippon ! Heureusement le titre est extrêmement bien optimisé et tourne facilement à fond avec une GTX 970. Certes c'est très beau et la technique est appréciable, mais on se retrouve très souvent à visiter les mêmes endroits. Notons que les niveaux sont générés de manière totalement procédurale, pour permettre la surprise si vous décidez de jouer au jeu en coopération après l'avoir fini en solo ou inversement. Procédural oblige donc, on se retrouve quand même confronté à une certaine redondance des décors et c'est dommage. Heureusement les combats nous font vite oublier ce détail.
Du combat à tous les étages, sous toutes ces formes
Centre d'intérêt du jeu, le combat se décline sous plusieurs formes. La première d'entre elles est le combat au corps à corps qui est l'essence même de la licence. Katanas, épées, couteaux, tronçonneuses... tout ce qu'il faut pour trancher dans le vif est présent. Chaque coup a un impact bien spécifique sur l'ennemi avec une localisation des dégâts très poussée. Si un ennemi vous charge avec une épée en main, pas de soucis... il suffit de lui couper le bras ! Le jeu est de ce fait forcément très gore. Le sang gicle, les membres tombent et les ennemis hurlent de douleur. Oui, je sais... L'autre forme de combat est (FPS oblige) celui qui concerne des armes à feu. Un peu moins nerveux qu'au sabre, on trouve tout de même de quoi s'amuser. Shadow Warrior 2 compte au total plus de 70 armes, tout types confondus. Dommage que l'interface pour jongler de l'une à l'autre soit si brouillonne. Les joueurs PC accuseront de ce coté une certaine "consolisation" du titre et il n'ont pas tort, quand on sait que le jeu sortira plus tard sur PS4 et Xbox One.
Chaque ennemi que l'on rencontre possède ses propres points faibles et défenses. Si vous voyez que l'un d'entre eux est un peu trop résistant au katana, sortez donc votre fusil à pompe. Si le fusil à pompe n'est toujours pas le bon choix, optez pour un pistolet énergétique. Au total Il y a 3 modes de difficulté, un très bon choix de la part des développeurs, puisqu'ils n'influencent pas le nombre de points de vie de l'ennemi mais plutôt les dégâts qu'il vous infligent. Mais autant vous dire que même en difficulté moyenne, il arrive très souvent de se faire ratatiner, surtout par les Boss qui sont parfois de véritables calamités. Pour autant, ne vous attendez pas à une intelligence artificielle très maligne, elle est même plutôt stupide mais en nombre suffisant pour vous emmener jusqu'au seuil de la mort. Votre personnage possède une barre de vie et une barre de Chi (énergie) et il est possible en cas de besoin de looter sur les cadavres ce qu'il faut pour remonter tout ça.
Le sens des priorités
Mais que vous mouriez ou non, votre personnage gardera le sourire et c'est aussi ça qui fait que la licence Shadow Warrior est si spéciale. Comme Duke Nukem et Serious Sam, vous êtes sans cesse en train de blaguer sur les situations qui vous arrivent et autant dire que les vannes sont cocasses. En plein milieu d'un combat et dans le feu de l'action il est par exemple possible de tomber sur un charmant petit lapin qui se balade dans les hautes herbes et qui se transforme en bête assoiffée de sang si vous avez le malheur de le toucher. L'environnement étant semi-ouvert, vous allez faire pas mal de rencontres impromptues de ce genre.
Un FPS hack'n slash RPG
Explorer l'environnement est quasi-obligatoire si vous voulez récupérer du loot. Car oui le jeu possède un petit coté RPG qui permet de looter des armes et de l'argent et tout un tas de choses. Il est ainsi possible dé récupérer des améliorations pour ensuite les ajouter à des emplacements dédiés sur nos armes. La majorité d'entre elles en possède trois. Dans ces améliorations, on peut trouver un peu de tout, allant du bonus de vitesse aux dégâts d'acide. Il y en a pour tout les goûts et il est important de sans cesse rendre votre arsenal plus performant pour survivre le plus longtemps possible. Toujours dans le coté RPG, les missions sont sous forme de quêtes et sont proposées par des PNJ.
Outre les armes, notre héros possède aussi des compétences passives et actives déblocables via une barre de skill, du grand classique qui permet de pimenter les affrontements. Malheureusement privilégier l'un ou l'autre des arbres ne change pas vraiment la donne et on se contente de foncer dans le tas, seul ou accompagné. Le gros point positif du jeu est la possibilité de le finir entièrement en coopération jusqu'à 4 joueurs. Plus on est de fous plus on rit comme on dit.