Si les aventures qui sentent bon le large et les contrées perdues vous séduisent, le titre de Crescent Moon Games et Mgaia Studio, le candide Legend of the Skyfish, devrait vous plaire par sa fraîcheur et son faux air de Zelda. Dans cette aventure magique, vous incarnez une jeune héroïne vêtue d'un capuchon rouge qui va devoir affronter les armées de Skyfish, un démon des eaux, pour retrouver son frère... avec pour seule arme une canne à pèche ! Ai-je mordu à l'hameçon de ce jeu pas comme les autres ? Mille millions de mille sabords, je crois que oui !
Notre aventure débute dans la ville des pêcheurs. Ces derniers vivaient des richesses de la mer et il faisait bon vivre dans leur contrée où la paix régnait. Cependant, leur avidité les conduit à pêcher dans des eaux de plus en plus profondes et, sans le vouloir, ils réveillèrent un terrible mal endormi depuis des siècles... Skyfish, le terrible Seigneur des eaux profondes ! Celui-ci, outré par ce geste impardonnable, réveilla alors à son tour une armée de créatures abyssales pour détruire le monde. Aucun innocent ne fut épargné, mais une petite fille au capuchon rouge fut heureusement sauvée par MoonWhale, le gardien des océans. Il l'accompagna alors dans les ruines occidentales et c'est là, accompagnée de l'astucieux Fizyx, un petit poisson volant, que la petite fille va se lancer dans une épopée mystique...
À dos de baleine
La première chose qui frappe dans cette aventure aux notes chargées d'embruns, c'est évidemment le petit côté Zelda. Alors bien sûr, on ne va pas vous mentir : le titre de Crescent Moon Games n'a pas les épaules d'un jeu Nintendo, mais son atmosphère, son univers charmant et ses bonnes idées sont une magnifique déclaration d'amour aux aventures du héros à la tunique verte !
Nous voici donc dans un monde où l'eau est l'élément roi, et c'est à dos de baleine que le petit "Hameçon rouge" va d'île en île afin de détruire tous les Totems de Skyfish... Chacun des 15 niveaux (dans 3 univers différents) que vous traversez vous proposeront de petites énigmes dont la difficulté s'affûtera jusqu'à la fin de l'aventure, ajoutant quelques nouvelles mécaniques qui s'intègrent subtilement à la limonade. En effet, en dehors des ennemis, des hommes poissons, des hippocampes cracheurs ou encore des petits personnages aux allures sauvages qui tentent de vous éliminer, des mécanismes divers et variés à base de flèches traîtresses, de piques meurtriers ou de flammes effrayantes rendent la progression de plus en plus coton. D'une manière générale, les îlots proposent un chemin bien précis dont il faut déverrouiller les portes en effectuant différentes actions : tuer ses ennemis, marcher sur une plateforme, pousser une statue sur un interrupteur, activer un levier... tout cela en évitant les pièges cités plus haut. Comme je le soulignais, de nouvelles mécaniques s'ajoutent au fur et à mesure de la progression, mais on peut malgré tout reprocher aux 15 stages d'un même univers de beaucoup se ressembler les uns les autres. À ce titre, certains trouveront sans doute le jeu répétitif (et c'est un peu vrai), mais ça n'aura pas gâché mon plaisir tant l'aventure s'avère agréable. La bande-son y est aussi pour beaucoup, apportant une touche très apaisante au voyage avec ses notes légères.
Un peu à la manière de cette chère Navi dans Ocarina of Time, notre petit ami volant offre diverses informations à la jeune aventurière lorsque certaines situations se présentent. Cela se traduit par un dessin dans une petite bulle de dialogue. Ainsi, si des ennemis sont tout proches, une petite épée apparaîtra dans la bulle. Cet aspect "travail d'équipe" ajoute encore plus de charme à cette aventure maritime, et l'absence de parole nous oblige à être attentifs aux informations données.
Ainsi, notre petite héroïne et son compagnon avancent courageusement vers le boss final qui vous attend à la fin de chacun des 3 chapitres, et qui n'attend que vos grands coups de canne à pêche pour succomber... Oui, une canne à pêche ! Et il faut avouer que l'outil est pratique pour bien des choses...
Une belle partie de pêche
Je le soulignais plus haut, la canne à pêche est donc l'arme principale de notre petit personnage. Elle sert évidemment à frapper les ennemis et s'affûte grâce aux trésors que vous dénichez dans les coffres disséminés sur votre route. Tout comme durant les combats, Fizyx se charge de prévenir la petite fille de la proximité de l'un d'eux. Ces trésors sont des améliorations pour l'arme de la fillette, mais pas que, puisqu'elle y trouvera également des objets pour upgrader son équipement. Ainsi, 4 améliorations pour le capuchon, la canne et le hameçon peuvent être récoltées au fil de la progression. Par exemple, les attaques à distance sont possible dès lors que vous trouvez le "Pourfendeur de Poissons", qui ajoute une onde de choc aux coups de canne. La découverte de ce trésor est d'ailleurs ponctuée par un "It's dangerous to go alone" qui fera sourire ceux qui sont passés par Hyrule !
Le hameçon quant à lui permet de s'accrocher à des interrupteurs pour atteindre des endroits inaccessibles, d'attirer des objets (caisses, coeurs de vie) ou encore des ennemis à soi, les étourdissant au passage. Notez qu'à chaque début de niveau, il est possible de choisir son équipement pour s'adapter à chaque situation.
Enfin, en termes de contrôles, notez que vous aurez la possibilité de faire apparaître le joystick virtuel gauche ou de rester en mode tactile classique, et si les deux options fonctionnent bien, la seconde reste la plus précise de mon point de vue. Quoi qu'il en soit, les coups de canne se donnent via un bouton d'action virtuel en bas à droite de l'écran et un joystick virtuel à sa droite permet quant à lui de diriger et de lancer le hameçon.
Le jeu se prend très rapidement en main, et même en jouant sur un petit écran d'iPhone (ce qui a été mon cas, mais le jeu est jouable aussi sur iPad) l'expérience est confortable. Notez pour les plus réticents aux jeux sur mobiles que vous avez également la possibilité d'utiliser une manette MFI compatible avec votre appareil.