Sorti le 14 octobre 2014, The Evil Within, dernier bébé de l'illustre Shinji Mikami, a dernièrement eu le droit à un contenu additionnel. Celui-ci se focalise sur Juli Kidman, la coéquipière de Sebastian Castellanos et Joseph Oda. Mais la peur est-elle toujours au rendez-vous avec The Assignment ?
Pour se remettre un peu dans le contexte, ce contenu additionnel est le premier des trois attendus. The Assignment et The Consequence font la part belle à la jeune inspectrice, tandis que le dernier, dont le nom reste encore inconnu, permettra bientôt d'incarner un "gardien", l'un des Némésis de Castellanos.
Une histoire qui prend aux tripes
Comme mentionné un peu plus haut, exit l'inspecteur Castellanos, place à Juli Kidman, une jeune enquêtrice dont l'objectif sera de récupérer Leslie Withers, patient du Dr.Jimenez à l'hôpital Beacon, un établissement à destination des personnes ayant des troubles mentaux.
Il est primordial de comprendre que cette nouvelle aventure n'est pas la suite de The Evil Within. En effet, elle a pour but d'éclairer les zones d'ombres ayant ponctué les péripéties de son ainé. Il faut savoir que l'agent Kidman était très souvent absente de l'aventure principale, et ce contenu additionnel répond ainsi aux diverses questions concernant ses défauts de présence.
Mais il est préférable de ne pas trop en dévoiler sur l'arc scénaristique du titre, tant celui-ci est riche en réponses et suspenses... Vous serez tenu en haleine du début à la fin. Attendez-vous d'ailleurs à un bon cliffhanger des familles pour conclure cette aventure. Cela donne encore bien plus envie de voir ce qu'il adviendra de Kidman et comprendre ainsi ses motivations, malgré des forces qui la dépassent.
Posez les armes
C'est également un gameplay différent que propose The Assignment. Contrairement à son ainé, il ne faut pas s'attendre à dégainer une arme. Il est ici davantage question de dissimulation, de patience et surtout de courage. Chaque ennemi est fatal, vous pourrez vous débattre et vous enfuir afin de sortir de leur champ de vision et ainsi entreprendre une nouvelle approche. Dans ce premier DLC intense et effrayant, il vous faudra être sur vos gardes à chaque instant. La bande-son pèse énormément sur ce climat toujours aussi... glauque. Des haches à utilisation unique sont disséminées en de rares endroits, permettant de se défaire de certains opposants pouvant être plutôt coriaces. A vrai dire vous ne verrez la couleur de votre arme qu'une seule fois durant l'aventure, et ce sera pendant une phrase de shoot scriptée.
Quant au bestiaire, sachez que les infectés sont les mêmes que dans Evil Within, mais à quelques exceptions près. Quelques nouvelles créatures font en effet leur apparition, comme les "kamikazes". Ces derniers se dirigent droit sur vous et explosent, vous démembrant par la même occasion. Charmant. Si Sebastian avait eu droit au Gardien, Kidman a elle aussi à son Némésis : "Light Woman", une femme ensanglantée aux longues jambes qui projette de la lumière par le biais d'un scaphandre. Si vous êtes repéré par son halo lumineux, alors il vous reste une chose à faire : courir. Si Light Woman vous attrape, elle vous saisit avec son abdomen pour vous déguster sans autre forme de procès. Cela peut devenir rapidement stressant, notamment lorsqu'on se retrouve avec elle dans un endroit clos. Quant aux boss enfin, vous pourrez en compter deux au total, un affrontement direct et une phase de fuite... Rien de bien impressionnant de ce côté-là.
Ombres et lumières
La composante essentielle du jeu réside dans la lampe torche. Elle vous permettra de vous frayer un chemin dans la pénombre, mais aussi de résoudre des énigmes. Bien que ces dernières ne soient pas bien compliquées, elles vous demanderont de vous creuser les méninges, du moins un petit peu. Rien de bien tordu donc. On vous demandera par exemple de projeter l'ombre d'un objet pour compléter un graffiti, permettant ainsi d'ouvrir un passage, ou encore de découvrir certains ennemis invisibles en les éclairant.
Malheureusement vous ne serez pas en mesure d'augmenter les compétences de l'héroïne au fil de l'aventure. Aucun hub de sauvegarde n'est présent comme c'était le cas dans le jeu principal, ici, le procédé est simple : la sauvegarde est représentée par un canapé où il faudra s'asseoir et caresser un chat... Vous pourrez d'ailleurs repérer ces points de sauvegarde à l'oreille, lorsque vous entendrez des miaulements.
The Assignment n'est pas exempt de défauts. L'IA n'a par exemple pas bougé d'un iota, et elle est donc toujours aux fraises, avec des ennemis qui ne sentent même pas votre présence si vous passez à quelques centimètres d'eux. Les énigmes quant à elles auraient pu être plus compliquées également, et l'aspect technique n'a pas progressé non plus... même si c'était prévisible. Certaines textures peuvent quand même faire bien mal à la rétine. L'ensemble reste heureusement fluide, aucune baisse de framerate à noter durant l'ensemble de l'aventure. Quant à la durée de vie pour conclure, comptez entre 3 et 4 heures pour venir à bout des deux chapitres de ce premier contenu additionnel.