Et voilà la quatrième version de Street Fighter IV ! Je serais mal placé pour dire que je n'aime pas ça... mais après nous avoir précisé qu'il n'y aurait pas de suite ou d'add-on supplémentaires en 2010 (Super Street Fighter IV : pas de version turbo ou Alpha), on peut désormais affirmer sans passer pour un rabat-joie que Capcom nous a raconté n'importe quoi à l'époque ! Ceci étant, les qualités d'Ultra Street Fighter IV sont indéniables, et les voici détaillées ci-dessous...
Alors que Super Street Fighter IV : Arcade Edition Version 2012 tourne depuis plus de deux ans, l'engouement autour des jeux de combat s'amenuise peu à peu et Capcom veut, évidement, relancer la machine. C'est chose faite, même si le succès ne sera jamais aussi grand qu'en 2009 avec cet add-on à 14,99€ (ou en version boîte à 29,99€ le 8 août) qui ajoute 5 personnages, 6 décors, un rééquilibrage complet et différentes nouveautés de gameplay. Bref, il y a du lourd !
Un menu toujours plus consistant
Impossible de les rater, les cinq nouveaux venus dans le roster d'Ultra Street Fighter IV ne sont autres que Rolento, Elena, Hugo, Poison et Decapre (la seule réellement inédite). Tous uniques en leur genre, ils étoffent la galerie de personnages de fort belle manière, même si l'on regrettera que la plupart ont déjà été vus dans d'autres productions Capcom. Hugo est un géant adepte des prises au corps à corps et des grosses claques, Elena fait de la capoeira et joue sur les distances, Rolento destabilise l'adversaire avec ses déplacements sur des axes peu communs, et enfin Poison jouit de frappes surprenantes. De quoi occuper les amateurs de baston pendant quelques temps, mais le morceau de choix n'est autre que Decapre et ses coups ultra rapides, ainsi que ses attaques modifiables dans les hauteurs. La petite nouvelle fait mal et demande beaucoup de pratique pour être maitrisée.
Puisque fondamentalement on ne change pas les habitudes, les décors ajoutés viennent de Street Fighter X Tekken, donc on ne va pas s'y attarder. Précisons enfin que l'on peut choisir la version du personnage que l'on veut incarner (SF IV, SSF IV, AE ou Ultra) offline, qu'on a accès à des Versus en équipe et que l'on peut à présent s'entrainer en ligne. Des ajouts indéniable qui viennent compléter l'offre d'Ultra Street Fighter IV, déjà assez vaste pour un jeu de combat.
Gameplay revu à la hausse
Mais ce que la communauté attendait, c'est surtout le rééquilibrage complet des anciens personnages. S'il est encore difficile de juger, sachez que nos premiers matchs ont changé pas mal de choses pour nos lutteurs fétiches en termes de timing ou d'enchaînements. Des habitudes à prendre qui, comme souvent, auront du mal à satisfaire tant qu'on ne les a pas complètement assimilées. A ces changements majeurs s'ajoutent pas mal de nouvelles mécaniques de jeu, dont la possibilité de "choisir" le moment où l'on se relève, le fait de pouvoir utiliser les deux Ultra en combat avec des dégâts amoindris, ou encore l'introduction du fameux "Red Focus", permettant d'encaisser plusieurs coups pour contrer ensuite. Autant dire que Super Street Fighter IV : Arcade Edition Ver. 2012 laisse place à un tout autre jeu et que, à mon sens, ce n'est pas plus mal.
Si certains trouveront le moyen de râler, Capcom nous propose indéniablement, une fois encore, la version la plus aboutie de la saga Street Fighter IV, et nous vous la recommandons si vous êtes un acharné de la série. Cela dit, ceux qui jouent juste pour se détendre entre novices ne font pas forcément partie du public visé par cet USF IV, comme c'était d'ailleurs le cas des versions précédentes...
Vous connaissez la chanson, Capcom tente de vous ramener sur Street Fighter IV avec une version Ultra particulièrement séduisante pour les acharnés de la série, mais pas forcément indispensable pour les autres. À moins que vous ne souhaitiez faire votre entrée dans la compétition. Les changements apportés dans cet opus demeurent néanmoins très importants et semblent, de prime abord, plutôt réussis. Tout cela pour un équilibrage satisfaisant et, surtout, une offre plus qu'honorable. Reste à savoir si, comme moi, vous ne commencez pas à sentir une pointe de lassitude...