Si, sur mes conseils avisés, vous avez craqué pour l'excellent Deponia, Point & click dérangé de chez Daedelic Entertainment, vous serez ravi d'apprendre que le deuxième épisode de cette trilogie est déjà là ! Le plaisir de retrouver Rufus en anti-héros de Chaos on Deponia est-il validé sur la longueur ? Eh bien...
Oui, oui, Rufus est le plus beau, le plus intelligent et le plus débrouillard des aventuriers de Deponia. Ne vous inquiétez pas, il n'a pas changé. Il n'a certainement rien appris de son expérience dans Deponia, dont ce deuxième épisode est la suite directe. Il est d'ailleurs difficile pour moi d'aborder le scénario sans divulguer des informations importantes sur la fin de ce jeu (sans spoiler, quoi). Inutile de préciser qu'il vaut mieux avoir joué au premier opus, donc. Disons simplement que la fin de Chaos on Deponia est un peu plus claire que précédemment, même si l'on sent bien l'aspect épisodique du scénario : il faudra attendre le troisième volet pour emballer le tout. En tout cas, on apprend un élément très important au drame qui se joue entre les Citées volantes élyséennes et la planète dépotoir. L'écriture hilarante de Jan Mueller-Michaelis chez Daedelic révèle une fois de plus son côté sombre, comme dans Edna & Harvey : Harvey's New Eyes. Cela dit, sur la forme, on reste dans le gag à foison, les dialogues débiles, les situations absurdes, et la cruauté envers les petits animaux mignons. Tout va bien, pour l'instant.
Rufus Saga
Je vous avouerais que j'ai peut-être un peu moins rigolé avec Chaos on Deponia, mais c'est sûrement à cause du manque d'effets de surprise. On s'étonne moins de l'absence totale de morale chez Rufus, par exemple. L'ensemble reste tout de même très savoureux. Côté gameplay, on retrouve de la manipulation d'inventaire à forte dose, toujours suffisamment logique, avec des indices ici et là. Astuce : il y a un bouton pour afficher les éléments interactifs du décor et les objets à ramasser. Il ne faut rien rater ! De plus, le scénar est un peu plus ouvert, avec trois objectifs de front en début de jeu. Difficile parfois de savoir à quelle branche de l'histoire est utile tel ou tel bric-à-brac. Ça fait partie du fun.
Fight ? Euh non merci
Daedelic saupoudre aussi son point & click de quelques puzzles, faisant souvent appel à la logique plus qu'aux habituels casse-têtes mathématiques. Et même parfois aux réflexes, comme le jeu de combat, qui n'est pas des plus réussis. C'est bien simple : je n'ai rien compris à la phase d'entraînement qui l'accompagne. Je ne sais même pas si elle buggait ou quoi... Heureusement, on peut passer ces puzzles automatiquement sans conséquence (si ce n'est la perte de l'achievement).
My Rufus is rich
Le reste est toujours de qualité. Les graphismes sont impeccables, les animations un peu plus nombreuses, les musiques maison entraînantes (selon le goût de chacun). Mais c'est sur la version anglaise que Daedelic a vraiment mis le paquet. Plus d'erreurs de traduction depuis l'allemand, plus de dialogues confus, on ne peut plus rien lui reprocher, si ce n'est d'offrir aussi une VF. Mais là ça leur coûterait un peu bonbon je pense...
Chaos on Deponia est donc le fidèle successeur de Deponia, même s'il reste quelques défauts du côté des mini-jeux. C'est vraiment une série à découvrir, tout comme Daedelic est un développeur à surveiller de près si vous aimez les jeux d'aventure, après quelques titres de haut niveau. Chaos on Deponia est disponible sur PC et Mac pour 20 euros (en promo encore quelques jours à 16 euros).