Attention, chef d'oeuvre. Pastagames (Maestro, Pix'n Love Rush, Burn it All) a réussi à transposer l'univers de Rayman et le moteur Ubi Art sur iOS, mais aussi et surtout à en faire un jeu de plate-forme diaboliquement bien réglé et doté d'une profondeur à couper le souffle malgré un gameplay pensé pour le tactile... à un seul doigt.
Comme d'autres runners sur iOS, Rayman Jungle Run opte pour une course automatique, mais surtout effrénée. Avec un seul doigt, on fera sauter, planer, ou cogner Rayman, et tout le génie du jeu réside dans un level design brillant de précision et d'exigence. Le reste est une histoire qui parlera à tous les amateurs de bijous de platforming tels que des Super Meat Boy et autres titres aux gameplays plus complexes, mais à la formule identique : persévérance, tentatives enchaînées sans pause, et sang-froid à toute épreuve.
Maintenant... Oui ! j'attends... Maintenant ! NoOOoOon
Chacun des quatre mondes de Rayman Jungle Run s'articule autour d'une mécanique. On commence simple avec des niveaux dans lesquels on ne peut pas mourir, pour apprendre la mécanique de base du saut. 10 niveaux pour intégrer qu'il n'est pas toujours bon de sauter dès qu'on voit un vide, car il s'agit tout de même de récupérer les 100 lums de chaque stage. Il n'est pas nécessaire de le faire pour débloquer le stage suivant, en revanche, pour obtenir le sésame qui permet de jouer le 10e et super niveau de la mort de chaque monde, il va falloir assurer un minimum. Quant à ces fameux dixièmes niveaux... ce sont de véritables horreurs de stress et d'exigence. Bref, si ce premier monde "Sauter" reste relativement facile, on passera vite à du plus difficile avec "Voler" (planer, plutôt), "Courir sur les murs", puis "Coup de poing". Mais, à chaque nouveau niveau, qui une fois maîtrisé se boucle grosso modo en quelques minutes de course parfaite (parfait pour le format), on se régale encore de découvrir la malice évidente avec laquelle les gars de Pastagames les ont conçus.
Tout simplement brillant, Rayman Jungle Run est une preuve éclatante qu'on peut tout à faire un jeu exigeant et précis avec pour seule interface un écran tactile, et pour simple manette un seul doigt posé dessus quand il le faut. Comme en plus c'est sublime visuellement (surtout sur écrans rétina), et que ça vaut le prix de "trois steaks hachés" comme le disait Michel Ancel dans notre dernière interview du créateur, ce serait vraiment dommage de s'en passer. Les musiques ? Tout simplement magnifiques également, comme à chaque version du titre. De l'excellent travail, au point qu'on ne peut guère lui reprocher que de ne pas avoir encore plus à nous faire découvrir. Mais ça viendra sûrement...