Apparu il y a de nombreuses années maintenant, Visual Concepts nous a habitué à sortir une version de NBA 2K, chaque saison ou presque, et souvent avec une grande réussite à la clé. Même si son rival direct, NBA Live 10 est revenu assez fort en cette fin 2009, NBA 2K10 veut continuer à rester seul maître dans la raquette. Nous allons donc voir quels arguments il oppose à son concurrent direct. Rien ne va plus, faites vos jeux !
L'an dernier, NBA 2K9 avait littéralement explosé les rétines des joueurs, par son graphisme léché, son gameplay richissime et son réalisme digne des simulations parfaites. Cette année, le jeu de Visual Concepts remet son titre en jeu, pour le plus grand bonheur des amateurs de basket made in NBA. Saison 2010 oblige, toutes les équipes ou presque ont connu un bouleversement au sein de leurs effectifs. Ne cherchez pas à les mettre en défaut, tout le monde y est cette année encore. Le Shaq' est bien à Cleveland pour aider "King" LeBron James, par exemple. Bref, que peut-on attendre d'une mouture déjà passablement améliorée l'an dernier ? Le constat est évident dès les premières parties : un gameplay encore meilleur, une ambiance surchauffée, des graphismes bien plus peaufinés encore et des modes de jeu renouvelés. Tout cela se traduit, en termes de modes de jeu par un Blacktop complet, un mode Association, Saison, Playoffs, Entraînements, Situations... Soit autant de matchs classiques, championnats (à jouer en ligne ou non), Défis Rookies, concours de dunks (très technique à l'aide des sticks) ou encore le concours de tirs à 3 points (pas terrible du tout, bâclé même, surtout le geste du lancer qui ne semble pas fini). Le tout est évidemment emberlificoté dans des menus classes mais un peu perturbants au départ. Il faudra vous y faire.
Magnifique dunk in your face !
Graphiquement il n'y à rien à redire, surtout en le comparant à NBA Live 10. C'est bien plus beau, plus fin, on reconnaît aisément les joueurs stars mais aussi les autres. Du grand art, même si l'amélioration visuelle est forcément moins évidente si on la met en opposition avec sa mouture 2009. En revanche côté spectateurs, c'est carrément l'hallu. La différence est énorme avec celui de NBA Live 10. Tout le public a été modélisé avec force détails. A tel point qu'on se demandait même avec le sieur JulienC si Jack Nicholson était visible derrière le banc des Lakers de Los Angeles ! Bon j'ai cherché, je ne l'ai pas trouvé.J'aurai pu me faire des millions en procès. Enfin, surtout lui. En tout cas, ce fameux public a été soigné. Bien plus en tout cas que pour son rival chez EA. Evidemment, ça ne fait pas la qualité d'un jeu, mais ça montre bien le souci du détail qu'a voulu apporter le développeur. Idem du côté des animations, criantes de réalisme, avec là aussi des mouvements contextuels (le sauvetage d'une balle en plongeant est sublime) de qualité internationale. Voire supranationale.
Un gameplay des grands soirs
S'il ne s'agit pas de la révolution attendue par certains, le gameplay s'est tout de même suffisamment étoffé pour nous scotcher de longues heures devant nos écrans 52 pouces. Le jeu est plus fluide, avec de nombreuses animations nouvelles, des dribbles infernaux, des tactiques à foison (pas évident de tout gérer d'ailleurs)... Sans oublier un nouveau système de gestion de la fatigue. Désormais, après avoir consommé toute la jauge d'accélération, ce qui est rapidement fréquent, une autre apparaît en dessous : celle d'endurance. Pensez donc à faire tourner votre effectif ! Du côté des actions, c'est toujours aussi complet, avec les pick and roll des familles, des fade away jump shot, les tear drops de T.P. des dunks de l'espace pas si évidents que cela avec une défense de fer qui ne laisse rien passer. Il faudra la jouer "scientifique" pour ne pas se prendre une valise ou se faire basher comme un voleur. Des points négatifs à ce niveau tout de même : les longues passes se retrouvent souvent hors du terrain, et certains tirs a priori évidents à mettre, ne trouvent curieusement pas le panier. Mystère insondable de la physique quantique...
Un mode « Mon Joueur » qui dépote
Les amateurs de mode de jeu en tout genre comme précisé plus haut, seront effectivement gâtés, puisque la version 2010 étoffe assez largement le précédent opus, déjà bien fourni de ce côté-là. Il y a surtout un joli mode Carrière, appelé ici « Mon Joueur » qui vous permet de créer votre joueur de A à Z, et jouer avec lui aussi bien offline que online (en créant une équipe et en incluant même votre avatar). Vous pouvez ainsi personnaliser non seulement les attributs physiques de votre joueur, mais également ses qualités de jeu. Ensuite, il vous faudra pas mal de patience pour attendre d'être drafté lors des Ligues d'été. Entre temps, vous aurez bien entendu pris soin de vous améliorer, avec des sessions d'entraînements visant à peaufiner tous les compartiments de votre jeu. On ne rigole pas avec la performance en NBA. Comme dans NBA Live 10, les équipes se mettent à jouer de manière dynamique via l'internet du Web, notamment grâce à l'option NBA Today. On n'oubliera pas néanmoins que d'anciennes équipes, et donc d'anciennes gloires / légendes, sont aussi présentes, et ajoutent un peu plus de piment aux confrontations.
Ambiance de la NBA
Si tous les commentaires sont, comme d'hab', en langue américaine de souche, ils collent parfaitement à l'ambiance générale de la NBA que veut retranscrire Visual Concepts. Et ce n'est évidement pas pour nous déplaire, puisque le dépaysement n'en est que plus agréable. D'autant que la foule se plait à constamment surchauffer les salles, et ce de manière variée, en fonction notamment des actions du jeu. Et ça c'est la grande classe américaine. Les musiques sont évidemment punchy et nombreuses également, le speaker du mode Blacktop est... top ! Bref, de bonnes choses pour vos n'oreilles.
Avec cette nouvelle mouture version 2010, Visual Concepts place la barre encore plus haut, même si son grand rival, NBA Live 10 s'est sensiblement rapproché cette année. Néanmoins, du fait de ses qualités techniques et graphiques, et de son réalisme encore rehaussé, il fait une fois encore office de meilleure simulation actuelle de basket-ball. Il est d'ailleurs assez profond grâce à ses nombreux modes de jeu, pour tenir jusqu'à la prochaine édition, qui se devra par contre, de proposer sensiblement mieux, notamment en matière de renouveau du gameplay. Nous vérifierons tout cela en temps voulu. En attendant, vous pouvez foncer sur cet opus !