Thrustmaster complète sa gamme de volants avec le TMX Force Feedback, un modèle à retour de force dynamique offrant une compatibilité Xbox One et PC Windows, pour un prix annoncé à 199€. Mais en a-t-il assez sous le capot pour vous insiter à passer le pas ? Est-il vraiment l'outil idéal pour scorer sur les circuits de Forza, Project Cars et autres Dirt Rally ? Eh bien lisez la suite et vous saurez.
Le TMX Force feedback est un volant de milieu de gamme, à l'instar du T150 Force Feedback que le fabricant a dédié à la Playstation 4. Il emprunte d'ailleurs beaucoup de sa philosophie : même type de motorisation, même possibilités d'évolution et un prix sous la barre psychologique des 200 euros. Il est donc près de deux fois moins cher que le G920 ou que le TX en version de base. Bien sûr, il ne prétend pas offrir les mêmes prestations que ses concurrents plus haut-de-gamme, mais se place plutôt comme un éventuel successeur du Driving Force GT de Logitech pour les plateformes Microsoft.
Design et fabrication
On commence avec un unboxing classique, que je vous propose en vidéo ci-dessus, comme à l'écrit juste là.
Tout comme pour le T150, le carton d'emballage est de bonne qualité et réutilisable. On n'est pas au niveau de ceux des TX et T300RS, mais rien ne devrait vous empêcher de l'utiliser pour le transport ou le stockage, même avec des remballages réguliers. A l'intérieur, on trouve le volant évidemment, le pédalier, le système de fixation et la notice. Cette dernière est disponible en plusieurs langues, dont le Français. Elle donne la majorité des informations nécessaires dont l'installation détaillée ou le mapping Xbox One et PC. J'en profite pour le rappeler parce que l'effort est louable, mais cette notice est déjà disponible sur le site du fabricant avec le driver dédié et quelques conseils supplémentaires, avant même la sortie du produit, comme à chaque fois avec Thrustmaster et comme rarement avec les autres.
La base reprend le design du T150 avec une calandre arrondie et profilée sur les côtés, histoire de masquer les aérations. Son système de fixation est identique à toute la gamme Thrustmaster, avec une machoire centrale serrée par une tige métallique. Il est important de noter que le volant n'offre pas de système de fixation par vis pour l'attacher sur un support de type Playseat ou Wheel Stand Pro. Mais vue la puissance modérée du volant, ça ne pose pas de problème pratique.
Les câbles USB et d'alimentation, tous deux d'une longueur d'1m80, sont fixés par un moulage à l'avant, là où l'on trouve les embases pour brancher le pédalier ou un levier de vitesse. Le TMX est d'ailleurs compatible avec le levier TH8A comme avec les pédaliers T3PA et T3PA Pro de la marque.
Le volant lui même est tout en plastique, contrairement aux impressions que donnent les photos. Mais il faut dire que les textures travaillées et la couleur noire généralisée lui donnent une certaine noblesse. On évite ainsi cet effet "jouet" qu'a le T150, ce qui est une très bonne chose. La roue du volant, elle même en plastique dur, offre deux larges zones de grip en gomme, avec un toucher légèrement collant. Son diamètre de 28 cm assure une conduite confortable, avec un petit bémol pour les grandes mains qui trouveront probablement sa section un peu trop fine (l'épaisseur de la roue, si vous préférez). Les palettes rotatives sont heureusement en métal. Assez larges pour être parfaitement accessibles, elles ont un cran d'action plutôt marqué et légèrement bruyant. De leur côté, les boutons sont en plastique dur, avec une course moyennement courte mais une réponse bien nette. Quant à la croix directionnelle, elle est des plus fermes, légèrement trop même.
Le pédalier d'origine est tout ce qu'il y a de plus basique, comme pour la plupart des bundles Thrustmaster. Entièrement en plastique, ses deux pédales sont assez larges et courtes, avec la possibilité d'inverser les repose-pieds pour en modifier l'angle. Et si l'accélérateur n'offre quasiment aucune résistance, le frein se présente comme un peu plus dur, sans pour autant proposer une pression réaliste à deux temps.
L'adhérence du pédalier est assurée par quelques patins en caoutchouc qui sont clairement insuffisants sur la plupart des surfaces. Surtout qu'en plus de glisser, il a tendance à vouloir basculer vers l'avant dès qu'on appuie franchement sur le frein. Il est donc quasi impératif de le fixer sur un support lourd pour ne pas avoir à le réajuster après chaque action. Notez que de toute façon, il est quasi obligatoire de fixer son pédalier, quand bien même vous opteriez pour un modèle un peu haut de gamme.
Fonctionnalités
Commençons avec l'agencement des boutons. Pour ça, rien ne vaut un petit schéma avec le mapping Xbox One et PC (vous pouvez cliquer pour agrandir chacune des images).
Vous remarquerez que les deux plateformes ne sont pas logées à la même enseigne. En effet, on trouve sur Xbox One quatre répétitions, pour les touches View et Menu, RB et LB. Une incohérence absolue qui n'est pas une première chez Thrustmaster (et chez les autres fabricants d'ailleurs) puisque tous les volants estampillés Xbox One sont touchés.
Avec le TMX, sur la console de Microsoft, ce sont donc les quatre boutons du bas de la partie centrale qui sont pour ainsi dire inutiles quand sur PC ils sont totalement indépendants et donc assignables à des fonctions.
Hormis ce défaut, l'ergonomie des touches est bonne. Celles qui se trouvent à l'extérieur du panneau central sont tout à fait accessibles au pouce, quand celles de l'intérieur demandent un léger décalage de la main. Pour pinailler, j'aurais préféré voir la touche A à l'extérieur puisque c'est celle qui est la plus utilisée dans les menus.
La rotation du volant est ajustable à la volée et sans passer par le driver (ce qui est super utile !). Il suffit d'une combinaison simple de touches (Mode et une direction) pour faire défiler les valeurs de 270° à 900° (contairement aux volants PS4, la valeur maximale n'est pas 1080°). La touche Mode permet aussi l'inversion des pédales (dans le cas de pédalier 3 pédales uniquement) et l'activation de l'Auto-Clutch, une fonction qui permet de simuler l'embrayage à chaque passage de vitesse (utile dans Forza pour ramasser quelques pourcentages supplémentaires).
Et là, vous allez me dire "Mais le frein à main, on le branche où ?". Et je vais vous répondre "Je sais pas !". Sur ce vous allez rétorquer "Mais on doit bien pouvoir bricoler un truc quand même". Et là, à moi de vous dire "Rêvez pas trop, y a même pas une fonction à déporter depuis la base puisque tout est sur la roue du volant ! C'est donc mort de chez mort". Ne vous reste qu'à regarder la liste des jeux compatibles avec le modèle Fanatec...
Compatibilité Xbox One
Officiellement supporté par la Xbox One, le TMX fonctionne avant tout comme une manette. Il est donc utilisable dans les menus de la console comme dans ceux des jeux. Rien à dire de ce côté.
Tous les jeux testés sur Xbox One ont répondu positivement à ce volant. La série Forza (avec Forza Horizon 2 !) reconnaît parfaitement les actions sans passer par la case des réglages. Evidemment, mais il s'agit d'un défaut des jeux et non du matériel, la puissance du volant est plutôt sous-exploitée. C'est un peu mou, sans que ça ne soit gênant non plus. Le plus important, c'est qu'on ressent bien les flaques d'eau de Forza 6 et les informations du volant sont globalement utiles à la performance. Les vibrations sont parfois un peu étranges, notamment dans les longues courbes où l'on sent qu'il y a un cap à partir duquel on reçoit des accoups un peu malvenus, à la manière de ce que font les G29 et G920, mais en moins puissants. Des résultats identiques (voire meilleurs) sont obtenus après quelques réglages dans Project Cars. N'hésitez donc pas à pousser le niveau du retour de force pour obtenir un meilleur rendu.
Pour les jeux de rallye, pas de problème de reconnaissance non plus. La fonction de modification à la volée de la rotation du volant est très appréciable et permet de jouer avec un volant très réactif. Par rapport au TX, on n'a évidemment pas la même nervosité et un petit centre mort un peu gênant en 270°, mais le volant reste efficace et pleinement exploitable.
N'ayant pas de fonction "manette", les jeux non compatibles avec les volants avec retour de force ne seront pas utilisables. Oubliez donc les Need For Speed Most Wanted et autres Rocket League.
Compatibilité PC
La compatibilité PC est assurée par le driver commun à toute la série de volant Thrustmaster. Et les résultats sont meilleurs que sur Xbox One, tant dans la gestion de la puissance que de celle des vibrations. De plus, comme dit plus haut, tous les boutons sont assignables à des fonctions différentes.
Testé avec Dirt Rally, Assetto Corsa et F1 2015, le TX se règle facilement (avec la possibilité de diminuer les vibrations indépendamment des forces, sans attendre les réglages internes aux jeux). Durant toute la série de tests, le driver s'est montré parfaitement stable, sans bug notable. Du tout bon donc.
Notez tout de même qu'il est obligatoire d'avoir un PC sous Windows pour mettre le firmware du volant à jour. Aucun moyen d'agir depuis la Xbox One... ni depuis un Mac. Et mettre à jour son firmware, c'est important.
Sensations et Utilisation
Le TMX est un volant doux, offrant une bonne précision et un bon rendu des forces en jeu. A comparer avec un Driving Force GT (oui, ce vieux volant PS3/PC), il est beaucoup plus agréable à la longue. Déjà, ses palettes de vitesses sont larges, accessibles et répondent parfaitement. Son centre mort est beaucoup plus discret et n'implique pas les mêmes accoups.
Même s'il n'atteint pas le même niveau de finition que le G920 (on en est loin même), il lui fait largement face en conduite, avec certes moins de puissance, mais des réactions plus fines et moins brutes. Reste que son pédalier d'origine n'est pas au niveau et qu'il faut donc débourser 100€ de plus pour avoir quelque chose d'équivalent.
Ensuite, la comparaison avec le haut de gamme de la marque, à savoir le TX. Le TMX est loin d'être aussi réactif, précis et puissant... mais il ne dénote pas. Il est même meilleur parfois en termes de plug and play. Bien sûr, il n'y a rien que le TMX fait et que le TX ne pourrait faire, mais le TMX s'avère plus constant dans ses réactions, et toujours plus doux. En fait, sa puissance limitée le rend plus facile d'accès, plus grand public.
L'expérience globale est donc remarquable. A condition de fixer le pédalier (ou au moins de le bloquer vers l'arrière), le TMX offre beaucoup de plaisir et sait se faire oublier en tant qu'accessoire. Il permet de performer sur les jeux optimisés au volant (comme Project Cars ou Dirt Rally), tout en offrant systématiquement une bonne dose de plaisir.
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