Première anecdote curieuse pour cette C40, elle est déjà sortie il y a plus d'un an aux USA. Ce n'est donc pas vraiment une nouveauté et on s'étonnera encore plus qu'Astro n'en ait pas profité pour améliorer les points qui posent problème. Car oui, même à un tarif aussi élevé, il y a beaucoup de choses à redire. Mais commençons plutôt par ce qui fait plaisir.

Un accueil VIP

Les premières impressions sont bonnes. Le packaging est classieux et élaboré, le pad est livré avec un étui rigide parfaitement apte à le protéger. Ce dernier possède également un filet ainsi qu'un compartiment logeant les outils nécessaires à ses différentes combinaisons (nous y reviendrons).

Une fois pris en mains vos peaux douces et soyeuses profitent d'un contact bigarré. Deux surfaces sont en permanence au contact de vos paumes. L'une lisse sur le dessus de la bête (avec un toucher qu'on peut qualifier de "velouté"), l'autre plus rugueuse avec une texture de caoutchouc tout de même assez rigide. Le compromis confort/efficacité est bien trouvé, c'est un pad qu'il est agréable de tenir en mains pendant des heures (et c'est ce que j'ai fait).

Les sensations sur les touches sont également satisfaisantes à l'exception des deux palettes qui se trouvent sur sa face inférieure. Elles claquent sur du plastique de basse qualité, ce qui jure avec le reste des prestations.

En saillie et sur quatre emplacement différents, se trouvent des switchs pour diminuer la course des gâchettes et changer de mode de jeu (filaire ou non, PC/PS4). L'emplacement prévu pour la connexion et la charge USB est spécifique. C'est à dire que le logement prévu pour accueillir ce standard est taillé pour n'être compatible qu'avec le câble fourni par Astro. Ce qui est totalement idiot et très pénible.

Bricolo pad

Alors que certains proposent de l'asymétrique, pour s'approcher des prestations d'un pad One sur PS4, Astro vous donne ici le choix. Grâce à un tournis à tête Allen d'ôter la platine qui cache les entrailles de la partie supérieure de la manette. Vous avez ainsi la possibilité de changer la position aussi bien des sticks que de la croix directionnelle. C'est assez classe, mais si l'opération n'est pas si complexe elle reste plutôt délicate. Les éléments de maintien sont mécaniques et semblent ne souhaiter qu'une chose : se rompre. Il faut mieux donc avoir de suite sa préférence et ne pas considérer que la C40 est faite pour changer d'avis à tout bout de champ.

Ce constat lui enlève une bonne partie de son charme. A quoi bon proposer un système de swap s'il ne permet pas de changer selon son humeur ? Votre humeur justement pourrait s'améliorer avec une croix directionnelle d'excellente facture et des chapeaux de sticks concaves ou convexes ajoutés dans la boîte.

A l'exception d'une connexion bluetooth remplacée ici par un dongle propriétaire, toutes les fonctions principales du pad original sont conservées. Surface tactile, vibrations (configurables), mais on se démarrasse de ce qui n'intéresse pas grand monde, à savoir la reconnaissance de mouvement.

Logiciel impeccable

Sur le plan du software, on a pas grand chose à reprocher à Astro. Ils peuvent garder leurs développeurs sans souci et leur confier les évolutions futures. L'interface est claire et il est possible de mapper toutes les fonctions, ainsi que les courbes de réponse. Il est donc indispensable de passer par cette étape si vous voulez profiter pleinement de ce pad.

De plus, vous disposez à la fois d'un réglage de niveau pour votre micro, mais aussi d'un égaliseur sonore pour vos esgourdes. De quoi être à la hauteur de ma marque qui s'est jusqu'ici illustrée plus pour ses casques que pour ses interfaces de contrôle. Pas de limites de profils sur le PC (ou sur le mac d'ailleurs, puisque cela tourne aussi avec la marque à la pomme) bien sûr, mais deux emplacements de sauvegarde sur la manette. Bien sympa lorsqu'on change totalement de type de jeu. La courbe de réponse et les réglages sonores ne seront pas du tout les mêmes sur un jeu de course ou un FPS.

Dernière remarque, dans notre cas, le réglage court des gâchettes R2 et L2 était mauvais d'emblée. Il fallait appuyer avec force afin de pouvoir obtenir le résultat attendu. Une course trop courte en somme. Heureusement, un passage par le logiciel de configuration a pu régler ce problème. Mais pour le joueur lambda qui voudrait brancher son pad et en profiter de suite, c'est dommage.

C'est d'ailleurs l'impression d'ensemble pour ce C40. Les intentions sont louables, il y a de très bonne choses, mais aussi trop de soucis sur certains point pour que l'on accepte facilement de se délester de près de 200€.

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EN RÉSUMÉ

Astro un peu tête en l'air

Le pad C40 Astro est un peu comme une fausse Ferrari. Il a la couleur d'un pad premium, de belles formes, mais une fois que l'on gratte un peu, il se trouve que la motorisation ne suit pas et qu'il y a plein de choses qui ont été oubliées. C'est bien dommage, car il ne lui manque pas forcément grand chose pour aller chatouiller nacon ou Thrustmaster sur leurs terres, mais ça ne sera pas pour cette fois. Et surtout, ça ne sera pas au prix d'une Ferrari.

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ON A AIMÉ : ON N'A PAS AIMÉ :
  • Une belle présentation.
  • Le pochon de rangement.
  • Le concept de base d'interchangeabilité.
  • Le logiciel de configuration PC/MAC.
  • Le feeling des gâchettes sous le pad.
  • Le format propriétaire du câble USB.
  • Les mauvais réglages d'usine pour les gâchettes.
  • L'aspect peu robuste des éléments amovibles.
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FICHE TECHNIQUE :
  • Prix : 200€ (février 2020)
  • Compatibilité : PS4 / PC
  • Poids : 341g
  • Connectique : Dongle Bluetooth filaire USB (propriétaire)
  • Où acheter ? : Fnac et Amazon