Loin d'être aussi réputé que des grandes marques comme Corsair, Razer ou SteelSeries pour n'en citer que trois, Aukey fait partie de ces « fabricants qui montent ». Le Chinois ne cherche cependant pas à concurrencer les ténors sur le haut de gamme et se focalise sur la distribution de modèles « premier prix » comme ce KM-G12.
L'explosion du marché du périphérique gaming a considérablement redessiné le paysage PC. Les « historiques » sont toujours là, mais misent davantage sur le segment premium quand des acteurs sans cesse plus nombreux tentent de tirer les marrons du feu. Parmi eux, de nombreux fabricants en provenance de l'Empire du Milieu. L'immense majorité d'entre eux ont décidé de casser les prix, mais avec parfois des déconvenues lorsque l'on reçoit le matériel : finitions catastrophiques, performances pas au rendez-vous, voire produit pas du tout conforme. La jeune société Aukey se fait fort de garder une excellence réputation et même si ses produits n'ont pas toujours le niveau d'excellence des majors du secteur, ils se distinguent par un excellent rapport qualité / prix.
Structure ouverte cherche châssis en métal
Pensez que le KM-G12 est un clavier mécanique proposé à moins de 50 euros chez des revendeurs comme l'indéboulonnable Amazon. À ce niveau de prix, on a généralement affaire à des produits dits à membranes et la finition n'est pas toujours au rendez-vous. Chez Aukey, on commence à économiser au niveau du carton : aucun « étui » en plastique, aucune décoration. La boîte est uniformément noire avec, simplement, le logo Aukey en bonne place sur le dessus. À l'intérieur, la même simplicité est de mise avec deux inserts pour maintenir le clavier et un petit sachet en « mousse » pour le protéger. Rien ne bouge, peu de chance que le clavier vous arrive détérioré, mais rien de superfétatoire, aucun surcoût.
Le clavier est donc rapidement dégagé et prêt à l'emploi. D'entrée, on regrette tout de même que les économies réalisées par Aukey se ressentent au niveau du câble. S'il n'est pas tressé - logique à ce tarif - nous trouvons malgré tout dommage qu'il ne soit pas détachable et pas un petit peu plus long : environ 1,60 mètre, ça peut être juste. Rien à redire en revanche sur le design et la silhouette générale du KM-G12. Clavier gaming « pur jus », il repose sur un châssis intégralement métallique qui respire le travail bien fait : aucun risque quel a chose ne se casse après quelques semaines / mois d'utilisation. Notons qu'Aukey a adopté une structure ouverte, très à la mode en moment chez la plupart des constructeurs « haut de gamme ».
Le résultat est de toute beauté avec un produit d'une rare élégance. Mieux, Aukey a également délaissé les designs agressifs de certains concurrents et les excroissances pas toujours très esthétiques pour un modèle redoutable de simplicité. Pour les amateurs de bidouille et de personnalisation, il est bon de souligner que les touches se retirent très facilement et, mieux, les contacteurs eux-mêmes sont simples à remplacer. Aukey livre d'ailleurs une petite pince en plastique pour que les amateurs puissent s'en donner à coeur joie. En revanche, le constructeur ne propose aucune option, aucun accessoire pour personnaliser le KM-G12 : si vous souhaitez panacher les contacteurs, il faudra donc partir en quête des nécessaires switchs vous-mêmes.
Sans surprise, les touches sont en plastique dit ABS. Sur un modèle à petit prix comme ce KM-G12, il n'était pas question de profiter de PBT. Norme AZERTY oblige, le marquage des dites touches est parfois un peu chargé, notamment sur les touches disposant de trois fonctions. Il n'y a en revanche aucun problème typographique et les touches sont à même de laisser passer une partie du rétroéclairage. Terminons ce premier contact avec le KM-G12 en évoquant un double regret. D'abord, aucun repose-poignets n'est proposé par Aukey. Un (petit) défaut qui n'est pas compensé par les pieds : ces derniers sont soit rentrés pour un clavier « à plat », soit dépliés pour une légère inclinaison. Nous aurions aimé au moins un niveau supplémentaire. Tant pis.
Outemu Blue, le contacteur low-cost
Des constructeurs comme Cooler Master ou Logitech (et les autres ténors, pas de jaloux), misent généralement sur des contacteurs « de marque ». L'Allemand Cherrry remporte généralement les faveurs des constructeurs les plus en vue, au moins sur leurs modèles haut de gamme, mais il n'est évidemment pas question d'employer de tels switchs sur un clavier à moins de 50 euros... aussi gamer soit-il. Aukey s'est donc attaché les services de contacteurs Outemu, une marque chinoise qui propose de belles choses. Les Outemu Blue utilisés sur le KM-G12 n'ont effectivement pas à rougir de la comparaison qu'il soit question de précision ou de réactivité. Ils autorisent une frappe alerte, vive et sur notre texte de référence, les erreurs ont été très rares.
En revanche, il faut reconnaître qu'ils sont très bruyants. Rien d'étonnant dans la mesure où les switchs Blue sont les plus « sonores », et ce, chez n'importe quel constructeur. Dans le cas du KM-G12, le bruit peut vite agacer, en particulier si vous l'utilisez auprès d'autres personnes, dans un salon par exemple. Les nuisances sont en réalité doubles : il y a d'abord le bruit du contacteur en lui-même qui fait partie des modèles dits « clicky ». La structure métallique ouvert du KM-G12 est responsable du second effet Kiss Cool à savoir un « clac » que l'on ressent dès lors que la touche en plastique vient buter contre le châssis du clavier. Bien sûr, dès lors que l'on met un casque sur la tête pour se plonger dans le jeu, les nuisances ne sont plus un problème, mais... le savoir il vaut mieux.
Sur un plan purement technique et alors que nous avons déjà évoqué le cas de la saisie au kilomètre, il nous faut souligner l'excellent travail de l'anti-ghosting et du N-key rollover : aucun risque effectivement de « coincer » le clavier ou d'activer des caractères fantômes. À l'usage, c'est vraiment un clavier très convaincant et quand on pense au prix qu'en demande Aukey... c'est même une excellente affaire. Un regret tout de même car le logiciel conçu par le fabricant ne fonctionne que sous Windows. Il est évidemment là pour mettre en place des macros - aucune touche de raccourcis n'est spécifiquement dédiée - et pour gérer le rétroéclairage. On regrettera qu'Aukey n'ait pas envisagé de système « gaming » afin de bloquer les touches de raccourcis Windows en pleine partie. Peut-être pour une prochaine mise à jour ?
Nous l'avons dit, le logiciel est principalement là pour les macros et pour la personnalisation du rétroéclairage RGB. Il est toutefois à noter que l'on peut passer par un système de combinaisons de touches pour appeler certains effets précablés dans le clavier de sorte que l'installation dudit logiciel est facultative. L'intérêt du soft est évidemment d'autoriser plus de fantaisie, mais on regrette qu'il soit nécessaire d'appuyer sur apply pour se rendre compte de la moindre modification. Toujours un peu gadget, le rétroéclairage rempli ici très bien sa fonction première, repérer les touches dans le noir. Du fait de la structure ouverte du clavier, la lumière a toutefois tendance à s'échapper sur les côtés du KM-G12. Certains n'apprécieront pas.
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EN RÉSUMÉ | ||||
PETIT PRIX, MAIS IL ASSURE L'ESSENTIEL Un vrai clavier mécanique, réactif et précis, à moins de 50 euros ? C'est le pari que relève haut la main ce KM-G12. Il s'agit d'un modèle pleine largeur - 105 touches - relativement compact qui ne s'embarrasse d'aucune fonction « accessoire » si ce n'est un rétroéclairage peut-être un peu too much aux yeux de certains. Rien à redire en revanche sur l'essentiel. Les adeptes de la saisie au kilomètre n'auront pour ainsi dire aucune critique à formuler - exception faite du bruit - alors que les gamers seront ravis de pouvoir réagir du tac au tac sans être gêné par leur périphérique. Un modèle très accessible qui devrait vite trouver son public. |
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ON A AIMÉ : | ON N'A PAS AIMÉ : | |||||
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FICHE TECHNIQUE : | ||||
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