Trois ans après la sortie de la souris gaming Basilisk originale, Razer remet le couvert avec une version 2 qu'il juge évidemment plus aboutie. Compte tenu du succès commercial de la première mouture, le constructeur ne surprend aujourd'hui personne en profitant des améliorations techniques récentes afin de proposer une souris encore plus complète et plus en phase avec le public FPS que la gamme cherche à contenter.
Basilisk et Deathadder constituent les deux plus gros succès au catalogue de souris Razer. Il n'est donc pas étonnant de voir le fabricant proposer simultanément des évolutions des deux produits. Nous nous focaliserons toutefois ici sur la seule Basilisk v2 qui promet de conserver l'excellent design de son aïeul tout en apportant de multiples améliorations comme l'intégration d'un capteur nouvelle formule signé Razer et capable d'une montée en sensibilité jusqu'à 20 000 points par pouce. Razer a également intégré davantage de boutons et déployé de nouveaux contacteurs maison afin d'offrir une réactivité et une longévité plus importantes... tout cela sans forcément faire grimper le prix d'une souris déjà onéreuse, à près de 90 euros.
Reconduction d'un design agréable et confortable...mais pour droitiers
Au premier coup d'oeil posé sur la Basilisk v2, il n'est pas évident de faire la différence avec la v1, et ce, même si on connaît bien les deux produits. Razer a effectivement opté pour une conception et une silhouette très similaires à ce qu'il nous proposait il y a déjà trois ans. On ne va d'ailleurs pas s'en plaindre tant cette ancienne souris était bien pensée. Un bémol toutefois d'entrée de jeu afin de clarifier les choses : la Basilisk v2, au même titre que la Basilisk première du nom, est une souris conçue pour des droitiers. Sa forme, ses boutons et la présence d'un petit décrochage au niveau du pouce la rendent pour ainsi dire inutilisable de la main gauche.
Là où les choses sont vraiment regrettables, c'est que Razer ne propose toujours pas de modèle symétrique à destination des gauches. Tant pis. Les droitiers profiteront en revanche d'un design particulièrement confortable qui permet de jouer des heures durant sans ressentir la moindre fatigue, la moindre lassitude. En regardant nos photos, vous verrez que le dos de la souris n'est pas aussi bombé que sur d'autres modèles et, comme la Basilisk v1, cette v2 est plus spécifiquement prévue pour une prise du bout des doigts (finger tip grip) ou de la paume (palm grip). De fait, la claw grip ou prise en main façon « griffe » n'est pas la plus indiquée.
Bien sûr, Razer a reconduit le principe du décrochage au niveau du pouce qui permet - si le besoin s'en fait sentir - de poser son pouce pour limiter encore la sensation de fatigue. Razer a en revanche décidé de remplacer le câble par un modèle baptisé Speedflex dont l'objectif est de limiter les frottements et les accrochages. Pas sûr que l'on perçoive beaucoup la différence, mais nous aurions par contre bien aimé que le câble soit détachable. Certes, il n'est pas ici question d'avoir une souris sans-fil, mais pour le rangement et/ou le transport de la souris c'est toujours un plus. Rien à redire en revanche sur la longueur, ses 2,1 mètres s'avèrent bien suffisants.
Une souris parfaite pour les petites et moyennes mains
Côté taille, la Basilisk v2 est pour ainsi dire identique à sa grande soeur et elle ravira les possesseurs de petites / moyennes mains sans pour autant gêner les grandes. Seule la position d'un des boutons, mais nous y reviendrons, peut vraiment poser problème. Pour le reste, la main est confortablement installée et (presque) toutes les commandes sont aisément accessibles. Notons également que le poids de la souris est sensiblement en baisse. Alors que la Basilisk v1 était à 107 grammes, cette seconde mouture passe à 95 grammes, câble compris. Razer ne cède en revanche toujours pas à la mode du poids ajustable, mais il se laisse une fois encore aller à l'illumination de la souris.
De ce point de vue-là, Razer fait souvent preuve d'une certaine sobriété et même si l'illumination est RGB, on ne risque pas d'être aveuglé par la Basilisk v2. Le constructeur a effectivement opté pour la mise en place de LED au niveau de son logo présent sur le dos de la souris et au niveau de la molette. Si nous ne sommes toujours pas sûr de l'utilité de la chose, on ne peut au moins pas critiquer la relative sobriété. Soulignons par exemple que, peut-être, la LED de la molette permet de mieux la repérer dans une pièce très sombre.
Capteur 20 000 points par pouce et boutons Razer
Vous l'aurez compris en lisant notre article, les plus gros changements opérés par Razer sur le concept Basilisk ne concernent pas son aspect extérieur ou sa conception générale. Non, le fabricant s'est principalement attelé à revenir sur les défauts soulevés par la communauté et à moderniser sa souris. Ainsi, le capteur 5G de 16 000 points par pouce cède maintenant la place au nouveau capteur maison, le Focus+ qui est capable de grimper jusqu'à une sensibilité 20.000 points par pouce. Inutile dans la majorité des cas, une telle valeur permet d'envisager tous les usages et, pourquoi pas, d'apporter une solution intéressante pour certaines situations de handicap.
Nous retiendrons surtout que ces 20 000 PPP offrent une réactivité remarquable et parfaitement ajustable aux habitudes de chacun puisque l'on peut régler la souris de 50 à 20 000 PPP sans la moindre difficulté. Par ailleurs, le capteur Focus+ est parfaitement à l'aise sur toutes les surfaces, exception faite des éléments en verre, technologie optique oblige. Autre changement notable, Razer a décidé de troquer les switchs Omron et leurs 50 millions de clics de durée de vie pour des contacteurs maison théoriquement capables de 70 millions de clics. Dans les faits, il faut reconnaître que la différence ne saute pas aux yeux et que nous n'avons jamais épuisé le moindre bouton de la moindre souris : les pannes sont intervenues sur d'autres éléments bien avant.
Reste que ces boutons sont agréables à manipuler, réactifs et grâce à la puissance du logiciel Synapse, aisément programmables. On retiendra aussi que Razer a intégré trois boutons supplémentaires pour un total de dix. Il y a trois boutons au niveau du pouce dont un intégré à une petite « palette » bien pratique pour l'actionner sans trop déplacer le pouce. Il y a bien sûr les deux boutons principaux et deux boutons derrière la molette. Plus important encore, Razer n'a pas intégré un, mais trois boutons sur cette molette : en plus du clic classique, on peut l'actionner en allant à gauche ou à droite, pratique pour recharger une arme par exemple. Notons en revanche que la molette en elle-même est un modèle plutôt classique.
Il n'est par exemple pas question de proposer un produit débrayable comme seul le fait Logitech sur certains modèles. Razer a toutefois pensé à une solution « intermédiaire ». Sous la souris, on retrouve effectivement un « interrupteur de résistance ». Il s'agit ici de paramétrer la résistance de défilement de la molette afin d'obtenir quelque chose plus à votre goût. C'est simple et vraiment bien pensé. Autre élément particulièrement bien vu de la part de Razer, c'est la présence de la fonction Hypershift. Réglée depuis le logiciel Synapse, elle vient doubler les commandes puisqu'il devient possible d'affecter une seconde fonction à chaque bouton. Cela se fait très simplement sur la page dédiée du logiciel et il ne faut guère plus de quelques minutes pour que tout soit fonctionnel.
De manière plus générale, Razer Synapse est un bon logiciel qui permet de régler à peu près tout et n'importe quoi sans qu'il soit nécessaire de trop chercher la fonction désirée. Certains joueurs trouveront que c'est encore insuffisant, mais il nous préciser à ce niveau-là que Razer a enfin intégré une véritable mémoire à sa souris. L'idée est ici de pouvoir créer, paramétrer et enregistrer des profils utilisateur qu'il est très simple de rappeler par la suite. La Basilisk v1 n'offrait rien de tel, mais certains estimeront sans doute que 5 profils, c'est encore trop peu. Nous aimerions pour notre part que Razer parvienne surtout à réduire un peu le poids de Synapse, sans doute l'un des logiciels souris les plus encombrants sur le disque dur.
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EN RÉSUMÉ | ||||
LA NOUVELLE REINE DU FPS ? À plus ou moins 95 grammes, la Basilisk v2 est légère, mais ce n'est pas le poids plume du marché, loin s'en faut même. À environ 90 euros, elle n'est pas non plus la moins chère. Pourtant, elle concourt sans difficulté pour le titre de meilleure souris pour les FPS. Précise, confortable et dotée de multiples fonctionnalités, elle se hisse parmi les plus complètes sans que les concessions ne soient trop gênantes. Le capteur Razer nouvelle formule est un modèle du genre et la réactivité des boutons ne souffre aucune critique. Pour ne rien gâcher, ils sont suffisamment nombreux et dans la plupart des cas, idéalement placés alors que le logiciel Synapse permet à peu près toutes les fantaisies. Il convient bien sûr de vérifier que l'ergonomie correspond à vos habitudes, mais cette Basilisk v2 a toutes les armes pour s'imposer chez de nombreux joueurs. |
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ON A AIMÉ : | ON N'A PAS AIMÉ : | |||||
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FICHE TECHNIQUE : | ||||
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