À mille lieues des modèles exorbitants des constructeurs les plus populaires dans l'Hexagone, nous avons voulu vérifier ce que les premiers prix avaient à nous offrir en matière de souris gaming. C'est ainsi que nous avons jeté notre dévolu sur deux modèles signés Aukey. Nous abordons aujourd'hui le cas de la moins coûteuse de ce duo, la GM-F4 Knight, un produit à moins de 25 euros.
Aukey est une société chinoise bien connue de tous les « réguliers » d'Amazon. Elle dispose d'une large gamme de périphériques divers allant de la simple rallonge USB jusqu'aux enceintes Bluetooth en passant par les hubs USB, les claviers et... les souris gaming. Là, son catalogue est plutôt bien fourni et nous avons décidé de passer en revue l'un de ses derniers modèles, la GM-F4 Knight qui se caractérise donc par son prix, mais aussi par un niveau de qualité que l'on ne soupçonnerait pas à ce tarif.
Compacte et légère... mais pas trop
Depuis déjà quelques années, certains constructeurs se livrent une lutte sans merci pour aboutir aux souris les plus légères possible. Matériaux novateurs, structures alvéolés et câbles souples sont quelques-unes des pistes empruntées par ces constructeurs auxquels Aukey... ne cherche pas du tout à faire concurrence ! Sa GM-F4 Knight n'est pas un poids lourd, mais elle se situe dans une honnête moyenne que de longues sessions de jeu contribuent à trouver très acceptable : elle pèse exactement 100 grammes et ne fatigue donc pas outre-mesure notre avant-bras.
Côté encombrement non plus, il ne faut pas chercher une révolution chez Aukey qui conserve ici des dimensions on ne peut plus standards. L'intérêt est évidemment de disposer d'une souris capable de se plier à la plupart des morphologies, à la majorité des habitudes. C'est ainsi que les petites mains adopteront plus volontiers une palm grip (prise en main avec la paume) quand les plus grandes auront plutôt tendance à opter pour une fingertip grip (du bout des doigts). Dans un cas comme dans l'autre, on est très agréablement surpris par l'ergonomie de la souris.
La forme de la GM-F4 Knight fait d'ailleurs complètement l'impasse sur tout ce qui pourrait passer pour de l'accessoire et on ne retrouve par exemple pas d'excroissance pour laisser reposer le pouce ou l'auriculaire. Il n'est pas non plus question d'éléments modulaires à changer pour ajuster l'ergonomie de la bête. En revanche, Aukey se laisse un peu aller avec un éclairage relativement présent : trois zones RVB au total, une sous la souris, une au niveau du logo sur le dos de la bête et la dernière autour de la molette
Puisque nous parlons de la molette, il est bon de souligner que cette dernière est un modèle « basique » sans possibilité de la débrayer ou de profiter de clics latéraux. En revanche, ses crans sont très prononcés et la rotation se fait de manière assez « dure » : entendez par là qu'il faut mettre un peu de force pour la faire tourner. Certains apprécieront cette « résistance » d'autres moins, c'est bien sûr une question de goûts. Question de goûts également la présence de trois boutons au niveau du pouce : pour notre part, c'est un oui franc et massif.
Un oui d'autant que la position de ces trois boutons ne pose aucun problème : ils restent accessibles en toute circonstance et ajoutent évidemment une commande en plus par rapport aux souris traditionnelles. On peut ainsi compter sur sept véritables boutons et une molette cliquable. Enfin, notre petit tour du propriétaire s'achève avec le retournement de la souris. Là, nous découvrons deux zones de glisse et la zone de fixation du câble USB. Hélas, ce dernier n'est effectivement pas détachable... en tout cas pas sans ouvrir la souris. Dommage.
Un logiciel pas évident à télécharger
Comme la plupart des fabricants, Aukey a logiquement retenu un capteur signé Pixart pour « animer » sa souris. Il s'agit du vieillissant PMW3325 qui n'a certes pas les caractéristiques des derniers modèles, mais qui fait plus que correctement le job. La sensibilité peut être ajustée de 100 à 10 000 points par pouce et même si certains joueurs voudront pouvoir aller plus haut, cela suffit dans la majorité des cas. Optique, ce capteur est capable d'une bonne précision et même au cours des parties les plus nerveuses, nous n'avons pas ressenti de problème particulier.
La réactivité des boutons n'est guère plus critiquable. Ils sont agréables à manipuler et aucun misclick n'est à déplorer. La principale question concernera leur longévité puisqu'ils ne sont garantis « que » pour 20 millions de clics quand certains concurrents avancent des chiffres de 30 millions voire 50 ou 70 millions. Rien à redire non plus sur la glisse de la GM-F4 Knight : il y a bien sûr des souris qui font mieux et se montrent plus agréables à ce niveau, mais rien de rédhibitoire avec ce produit Aukey. En revanche, nous sommes un peu plus étonnés par le mystère qui entoure le logiciel de la marque.
En effet, impossible de trouver le G-Aim Control sur le site du constructeur et pour le dénicher c'est un lien Google Drive que nous a été donné. D'autant plus surprenant que ce logiciel se montre complet et assez pratique à utiliser pour qui en a l'habitude. Les paliers de sensibilité, la fonction de chacune des commandes ou la vitesse de défilement de la molette constituent les options principales. Il est également possible de modifier le taux d'interrogation et d'ajuster les paramètres d'éclairage. Un défaut à ce niveau, les zones ne sont pas gérées indépendamment les unes des autres.
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EN RÉSUMÉ | ||||
UNE BONNE PETITE SOURIS GAMING POUR DEBUTER À moins de 25 euros, la GM-F4 Knight n'est clairement pas destinée à concurrencer les derniers modèles de chez Corsair ou Razer. Ça n'a d'ailleurs jamais été la philosophie d'Aukey, une marque chinoise qui se focalise bien davantage sur l'entrée de gamme avec des produits bien conçus à petit prix. De ce point de vue-là, le défi est relevé haut la main par Aukey et cette petite souris est une réussite sur toute la ligne. Bien sûr, les fonctionnalités sont minimales. Il ne faut par exemple pas s'attendre à découvrir un bouton « sniper » au niveau du pouce ou une molette dotée de clics latéraux. Reste que le capteur Pixart PWM3325 se montre aussi précis qu'il est sensible. La prise en main est confortable et la glisse de bonne facture : si le produit ne « claque pas », vous avouerez que ces qualités sont ce qu'il y a de plus important... surtout à moins de 25 euros ! |
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ON A AIMÉ : | ON N'A PAS AIMÉ : | |||||
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FICHE TECHNIQUE : | ||||
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