Il suffit d'écouter les créateurs. Ce matin, lors de la présentation de la NGP, ils ont pris la parole. Hideo Kojima (Konami), Jun Takeuchi (Capcom), Tim Sweeney (Epic Games) ou encore Toshihiro Nagoshi (Sega) sont unanimes : il est possible de développer des jeux NGP en récupérant directement des éléments de versions PS3.
Exemple concret : la démo de Metal Gear Solid 4 tournant sur NGP et présenté ce matin, est une réutilisation directe des éléments du jeu PS3. Avec ce procédé, le titre tournait alors à 20 images/sec sur NGP. Jun Takeuchi a fait de même pour sa présentation rapide de Lost Planet.
Bien sûr on pourrait craindre de bêtes portages d'une machine à l'autre, mais on peut aussi louer la facilité pour les développeurs de partager des éléments technologiques d'une plate-forme à l'autre. Faciliter le développement, une attitude qui n'aura pas toujours été la marque de fabrique de Sony. Avec les soucis que l'on connaît.
La compatibilité avec l'Unreal Engine s'annonce aussi comme une bonne chose pour offrir des outils efficaces et connus. En clair, pour concevoir un nouveau jeu sur NGP, il ne faudra pas forcément réinventer la roue, repartir à zéro. Si on espère que cela n'entraînera pas un nivellement par le bas, cela pourrait surtout permettre la constitution rapide d'une ludothèque conséquente.
Enfin, comme l'aura souligné Hideo Kojima, le cloud computing pourrait lui permettre de réaliser l'un de ses fantasmes (qui m'en rappelle un autre) : permettre de commencer sa partie sur sa console de salon (PS3), puis la poursuivre sur sa NGP et réciproquement. L'arrivée des jeux transversaux ? Vivement !