Décidément l'avenir semble bien sombre pour Meta (ex Facebook) avec une vague de licenciements massif qui risque bien de marquer les esprits. Voilà ce que l'on sait.
On sait que la santé de Meta (Facebook) est un peu compliquée en ce moment, notamment avec le gouffre financier que représente le Métaverse et le peu d'évolution sur le sujet. Mais visiblement c'est encore plus dramatique que prévu. En effet, triste nouvelle pour de nombreux employés, on vient d'apprendre que l'entreprise vient de licencier 13% de son personnel, soit plus de 11 000 employés. Un chiffre colossal.
Facebook dans une mauvaise posture
Pour présenter la situation, Zuckerberg a rédigé une longue lettre pour justifier ce choix assez brutal.
Aujourd’hui, je partage certains des changements les plus difficiles que nous ayons apportés dans l’histoire de Meta. J’ai décidé de réduire la taille de notre équipe d’environ 13 % et de laisser partir plus de 11 000 de nos employés talentueux. Nous prenons également un certain nombre de mesures supplémentaires pour devenir une entreprise plus légère et plus efficace en réduisant les dépenses discrétionnaires et en prolongeant notre gel des embauches jusqu’au premier trimestre.
Il faut dire que les investisseurs se sont inquiétés de la hausse des coûts et des dépenses de Meta (Facebook), qui ont bondi de 19 % d’une année sur l’autre au troisième trimestre pour atteindre 22,1 milliards de dollars. Dans le même temps les ventes globales de Meta ont diminué de 4 % d’une année sur l’autre tandis que son bénéfice d’exploitation a chuté de 46 % par rapport à l’année précédente. Et c'est sans compter la chute des actions de 20% ces dernières semaines.
Zuckerberg avoue son échec dans sa lettre :
Au début de Covid, le monde s'est rapidement déplacé en ligne et l'essor du commerce électronique a entraîné une croissance démesurée des revenus. De nombreuses personnes ont prédit qu'il s'agirait d'une accélération permanente qui se poursuivrait même après la fin de la pandémie. Moi aussi, j'ai donc pris la décision d'augmenter considérablement nos investissements. Malheureusement, cela ne s'est pas déroulé comme je m'y attendais. Non seulement le commerce en ligne est revenu aux tendances antérieures, mais le ralentissement macroéconomique, la concurrence accrue et la perte de signal publicitaire ont entraîné une baisse de nos revenus par rapport à ce à quoi je m'attendais. Je me suis trompé et j'en assume la responsabilité.
Dans ce nouvel environnement, nous devons devenir plus efficaces en termes de capital. Nous avons déplacé davantage de nos ressources vers un plus petit nombre de domaines de croissance hautement prioritaires, comme notre moteur de découverte d'IA, nos publicités et nos plateformes commerciales, et notre vision à long terme du métaverse. Nous avons réduit les coûts dans l'ensemble de notre entreprise, notamment en réduisant les budgets, en réduisant les avantages et en réduisant notre empreinte immobilière. Nous restructurons les équipes pour gagner en efficacité. Mais ces mesures à elles seules ne permettront pas d'aligner nos dépenses sur la croissance de nos revenus, j'ai donc également pris la décision difficile de laisser partir les gens.
Facebook confirme toutefois payer comme "prime de licenciement" 16 semaines de salaire de base plus deux semaines supplémentaires pour chaque année de service. Pour que les employés puissent se retourner et trouver un nouvel emploi de manière sereine. Ils vont également pouvoir être accompagné dans cette recherche par l'entreprise.