Activision nous a convié à une présentation plutôt excitante de Call of Duty 4 : Modern Warfare, dans les salons bourgeois d'un grand hôtel parisien et en présence d'Infinity Ward, les développeurs des deux premiers opus apparemment ravis de reprendre les rênes de leur bébé... Premières impressions super hot.
Pour ceux qui n'auraient pas encore tout suivi, Infinity Ward a donc pris le parti (qu'on finissait par croire inconcevable de nous jours) de renvoyer les Nazis d'où ils viennent et de s'intéresser enfin à notre temps. C'est tout con, mais il faut avouer que ça change pas mal de choses : une guerre bien moderne propose quand même vachement plus d'armes diverses et variées, et cette nouvelle époque apporte surtout un peu d'"originalité" aux situations vues et revues dans les trois (excellents par ailleurs) premiers opus de la série. Pour parler rapidement du scénario et de l'ambiance, sachez qu'il sera question de terrorisme, et que la menace viendrait d'un gars super maléfique mais aussi super bien entouré et armé, du nom de Zakhaev. C'est un Russe, ça faisait longtemps, hein ? En gros, le gars est impliqué dans une guerre civile qui déchire le pays et tente d'aller chercher de l'aide au Moyen-Orient, ce qu'il trouve auprès de 4 chefs de guerre qui seront, n'en doutons pas, quatre boss avant la confrontation finale. Toujours est-il que, durant la campagne solo, on voyagera donc entre la Russie et le Moyen-Orient, incarnant tour à tour les SAS britaniques et les Marins américains.
La sang neuf, c'est bien
Cette idée de départ (ou ce postulat si vous êtes précieux) permet aussi d'éviter la comparaison éternelle entre les Call of Duty et les Medal of Honor, à qui mieux mieux. Sur cet épisode au moins, ce sera chacun son univers. Sinon, pour se faire une vague idée des différences technologiques que l'on peut attendre entre CoD 2 (le dernier développé par ces talentueux petits gars) et CoD 4, et de l'aveu du producteur lui même, ce quatrième opus a mobilisé pas moins de 95 personnes à temps plein, contre 70 environ sur le deuxième. De plus, CoD 2 a dû être bouclé dans l'urgence à l'époque, puisque les kits de développement finaux de la Xbox 360 ne seraient arrivés que... deux mois avant la sortie du jeu ! Là, Infinity Ward est peinard depuis plus d'un an et demi pour faire de Modern Warfare un jeu vraiment next-gen, et pour avoir vu le bébé tourner - c'est évidemment ça qui vous intéresse - eh bien je vous assure que ce ne sont pas des mots en l'air... Ca tue la gueule !
Il en a sous le casque
La démo a commencé avec le tout premier niveau du jeu, dont on peut apercevoir quelques passages dans le trailer. Une opération commando de nuit et sous une pluie battante, durant laquelle vous êtes largué sur un bateau pour y liquider l'équipage (rassurez-vous, il s'agit bien de vilains terroristes). Ce fut en tout cas l'occasion d'admirer le moteur du jeu, impressionnant, qui gère notament le self shadowing et les effets de particules (poussière dans les rayons de lumière, étincelles, etc.) avec maestria. La modélisation des différents protagonistes comme les textures qui les habillent sont également au top et l'ensemble devrait calmer même les plus exigeants esthètes. Mais après ce passage au gameplay plus ou moins furtif, une vraie grosse baffe visuelle nous était réservée dans les deux niveaux dévoilés dans la foulée... D'abord cette zone urbaine déglinguée en Russie, où chaque parcelle de la gigantesque map était différente, où le terrain ne lassait jamais l'oeil par une quelconque régularité ou monotonie. Les détails fusaient aux quatres coins de l'écran et l'immersion était parfaite, tandis qu'il fallait récupérer un tank et déjouer les pièges ennemis. Il y eut ensuite ce vaste champ de bataille, de nuit, où l'architecture dévastée était illuminée de toutes parts et à tout instant par les lumières rougeâtres de la guerre... Mention spéciale à la vision de nuit au passage, juste excellente.
Tchi - tchaaaa !
Mais cette dernière scène de la démo fut surtout l'occasion de se convaincre que les développeurs n'ont absolument rien perdu de leur talent pour la mise en scène. Ils savent donner un rythme incroyable à la campagne, vous immerger totalement dans une atmosphère de guerre ultra crédible, avec de très rares moments pour reprendre son souffle. En ce qui concerne les autres détails qui n'ont pas échappés à nos yeux de Lynx et à nos oreilles de... euh... en chou-fleur, la nouvelle arme la plus trippante était sans nul doute le pointeur laser, qui permet de commander un appui aérien ou carrément un missile. Les explosions sont à l'image du reste d'ailleurs : magnifiques et très impressionnantes. Quant au multijoueur, ça devrait donner dans le classique, à 16 joueurs. Pas plus de détails sur cette partie du jeu pour le moment. Bref, vous l'aurez compris, globalement cette présentation nous a carrément convaincus (plus que celle du dernier MoH en tout cas, sans vouloir créer une polémique à deux euros) et il nous tarde vraiment de pouvoir mettre la main sur une version test, cet été si tout marche comme prévu...