Après de long mois d'attente, Sega nous a convié à essayer une version preview, très avancée, du prochain titre de Monolith Productions : Condemned 2 : Bloodshot. Le tout dans une salle tout confort avec une TV Full HD qui va bien et l'installation sonore qui tue. Toutes les conditions requises donc, pour apprécier ce qui sera sans nul doute un des titres les plus effrayants de ces derniers temps. Voici nos impressions de mauviettes.
Après la douloureuse enquête qui l'a confronté à Serial Killer X, on ne peut pas dire qu'Ethan Thomas soit au top de sa forme. Il a quitté le SCU (Serial Crime Unit) et passe son temps à se pochetronner la gueule dans des bars sordides où même moi je n'oserais pas mettre les pieds. Psychologiquement, c'est une évidence, il a touché le fond. Les hallucinations dont il est victime le poussent lentement mais sûrement vers la démence. En un mot comme en cent, dans ce volet, on se retrouve à diriger un personnage torturé et ultra borderline, qui a du mal à faire la différence entre ses visions et la réalité.
La descente aux enfers
Le jeu débute après un énième coup de colère d'Ethan, qui lui vaut de se faire virer du troquet où il vient de s'enfiler les verres. Dans une ruelle sombre, il croise un SDF qui le traite comme la cloche qu'il est devenu. Une fois de plus, il se retrouve en proie à une hallucination qui aura le double emploi de servir de tutorial afin de nous familiariser avec les commandes, mais aussi de poser les bases scénaristiques de cette nouvelle aventure, qui s'annonce définitivement plus sombre, glauque et oppressante que le premier volet. Est-ce que Serial Killer X a vraiment disparu ? Ethan est-il un fou ou au contraire visionnaire ? Slip ou caleçon ? A vous de voir...
Peur sur la ville
Condemned, sorti en 2005 fut l'un des premiers titres de la X360 à faire vraiment flipper les gens. Ce survival vu à la première personne avait su, au mérite, convaincre le public grâce à une ambiance suffocante et un brillant scénario entre le thriller et le film d'horreur. Rien de plus normal donc, que de se retrouver avec un second volet sur X360 mais aussi sur PS3 cette fois. Une nouvelle aventure qui affiche clairement, dès l'introduction, l'ambition d'offrir une expérience encore plus intense aux joueurs. Pour y parvenir, on se retrouve avec des vrais graphismes next-gen maîtrisés au service d'un design horrifique, tant au niveau des ennemis que des décors, ainsi qu'un environnement sonore plus chiadé que jamais, lui permettant d'en rajouter un couche à ce climat de tension en le rendant encore plus dense. Mais ce n'est pas tout. Après les quelques heures de jeu que nous avons eu l'occasion de faire, il paraît clair que le scénario est assez crédible et développé pour nous tenir en haleine durant toute l'aventure.
Flippe Club
En sus de ce travail sur l'ambiance, les développeurs en ont profité pour ajouter quelques améliorations dans le gameplay loin d'être anecdotiques, ainsi que de tout nouveaux éléments, innovants et franchement excitants. En effet, les combats sont toujours une part importante de l'aventure. Ils ont bénéficié de quelques retouches dans la manières de procéder. A présent, on se retrouve avec la possibilité d'effectuer des combos et même des mises à mort en utilisant des éléments précis du décor. Bien évidemment, en plus des bastons à mains nues, on peut toujours ramasser les objets qui traînent, du genre tuyaux et câbles électriques, ou plus rarement des armes à feu. D'après la violence qui se dégage du jeu, aussi bien dans les dialogues que dans les gestes, la classification 18+ qui lui a été attribuée, est carrément justifiée.
Colombo en enfer
En plus des phases d'exploration et de combat, on se retrouve avec toute une partie d'investigation scientifique, façon CSI (Les Experts en Gaule), où l'on devra utiliser son cerveau pour inspecter les décors, afin de trouver des indices qui permettront de résoudre les enquêtes de meurtres. Pour cela, Ethan se voit attribuer toute une panoplie d'outils high-tech. Evidemment la lampe torche est toujours là, d'ailleurs, le jeu est tellement sombre que sont utilisation sera continue, à moins de vouloir jouer façon Gilbert Montagné. Mais surtout, on devra, ponctuellement, selon la situation, se servir d'autres gadgets. Et c'est là que ça devient intéressant. Parmi la panoplie, on trouve un GPS, qui ne sera pas de trop pour se repérer, un appareil photo qui servira à envoyer des infos au QG, ou encore une lampe à ultraviolet qui révélera les traces de sang et fournira ainsi des indices précieux pour reconstituer les événements. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais cette partie du jeu, traitée avec grand soin par les développeurs, et bien plus profondément que dans le premier opus, ajoute un degré supplémentaire d'immersion dans l'aventure qui fera tripper nombre de joueurs.
Une attente angoissante
Après quelques missions manette en mains, il semble évident que Monolith ne s'est pas contenté de pondre une simple suite qui remplirait les caisses. Bien au contraire. Il y a eu un grand effort d'effectué pour garder cette ambiance si particulière, tout en incluant de nouveaux éléments qui améliorent grandement l'expérience de jeu. Et le résultat semble plus que concluant. Vous allez flipper grave derrière votre téloche, c'est moi qui vous le dit. Pour en être vraiment certain, il faudra cependant encore attendre le 4 avril, date de sortie retenue pour l'instant (et quelque peu repoussée donc), même si personnellement, de vous à moi, je n'ai pas vraiment de doute (quant à la flippance qui vous attend). Ouh, maman j'ai peur !