Tout ceux qui ont vu les vidéos de Viking : Battle for Asgard savent déjà à quel point le jeu est sanglant. A tel point qu'il peut rapidement passer pour un jeu ultra bourrin, dans lequel on ne ferait qu'appuyer sans réfléchir sur les boutons. Pourtant, il est plus subtil qu'il en a l'air. Pas au point de nécessiter un Bac +5 non plus, mais suffisamment pour que Sega fasse une présentation détaillée du gameplay concocté par The Creative Assembly, en présence de deux développeurs dépêchés pour l'occasion, avec en cadeau bonux une session de jeu manette en mains.
Il faut dire que The Creative Assembly n'a pas vraiment l'habitude de pondre des jeux pour les mous du bulbe. Après la série des Total War, le développeur touche sa bille en matière de stratégie, c'est une certitude. Du coup, lorsqu'un jeu beaucoup moins subtil tel que Viking : Battle for Asgard est développé, des éléments de stratégie sont tout de même intégrés. Viking se découpe en deux phases de jeu bien distinctes. Pour lutter contre les démons qui se sont emparé du pays, notre héros a l'honnêteté de reconnaître qu'il ne peut pas tout faire seul. Ainsi, dans une première partie, il faut sauver nos bons vieux guerriers vikings, retenus captifs un peu partout sur la carte, puis les enrôler. Pour cela, des villageois, que l'on rencontre au hasard des balades sur les îles inhospitalières où se déroulent l'aventure, nous indiquent des lieux dans lesquels se trouvent les dits prisonniers. Hop, on va là-bas, on se bat à coups d'épée contre les ennemis, puis on libère les gens. Une fois que les nouvelles recrues sont suffisantes, on se dirige en groupe vers la fameuse gigantesque bataille épique, à la Braveheart, dans laquelle s'affrontent des centaines de personnages.
Bourrin, mais pas trop
C'est ici qu'intervient la dimension tactique du titre. Dans cette configuration, foncer dans le tas ne servira à rien. Il faut établir une tactique afin d'éliminer les éléments stratégiques adverses. Ainsi, les gros balèzes (que l'on achève avec un Quick Time Event aussi classe que violent) sont a liquider en premier lieu, afin d'éviter de perdre trop de guerriers. Ensuite, en tuant les chamans, la résurrection des ennemis devient impossible... Bref, il faut trouver les points faibles et faire en sorte que la formation adverse se désarticule. Comme dans un STR en somme, mais version super light. Attention toutefois : pas question de donner des ordres à toute une troupe, dans le meilleur des cas on peut juste se constituer une troupe de garde rapprochée, qui nous protégera pendant que l'on vaque à d'autres occupations. Une fois la bataille gagnée, on recommence tout sur un territoire différent, jusqu'à ce que la reconquête d'Asgard soit finalement totale. En tout, on compte 5 batailles de ce genre, toutes plus gigantesques les unes que les autres.
Claaasse... pas claaasse ?
Côté combat, le jeu ne fait pas dans la dentelle : on tranche des membres à tout va, à base de combos pas trop difficiles à sortir. Le sang gicle de tous les côtés, mais comme des images valent mieux que des mots, je ne peux que vous conseiller d'aller le vérifier par vous même en regardant cette vidéo. Oui, c'est très bourrin. Et comme la maniabilité est étudiée pour qu'on maîtrise son personnage au bout de quelques minutes à peine, les rixes deviennent très rapidement de véritables boucheries où l'on décapite quatre zombies en quelques pressions de boutons. Techniquement enfin, il faut avouer que c'est super joli à regarder et techniquement maîtrisé. On regrette néanmoins un design qui ne plaira pas forcément à tout le monde, mais c'est inhérent à la mythologie nordique, ainsi que l'absence d'un mode multi... Bref, d'après ce qu'on en a vu, Viking : Battle for Asgard est effectivement un titre très bourrin, mais les développeurs on su ajouter cette petite touche stratégique qui fera peut-être la différence face aux autres jeux du genre. La réponse fin mars, date de sortie programmée du jeu sur PS3 et Xbox 360.