J'ai toujours aimé Tim Schafer d'un amour pur et sans borne. Responsable de titres légendaires comme Monkey Island, Day of the Tentacle, l'extraordinaire Psychonauts ou plus récemment Brütal Legend, l'homme a toujours été en marge du classicisme parfois ronflant des autres développeurs.
Et pour ne rien gâcher, Schafer n'a pas sa langue en poche. L'année dernière, sa société Double Fine avait elle aussi connue les affres d'un conflit ouvert avec Activision qui avait tenté de faire interdire la sortie du jeu Brütal Legend chez EA pour d'obscures raisons.
À l'occasion de la Develop Conference qui se tient en ce moment à Brighton, Schafer est revenu sur les récents propos de Bobby Kotick , le boss d'Activision. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas de main morte.
Ses obligations sont envers ses actionnaires. Bien, mais il n'a besoin d'être un tel abruti à ce sujet pour autant, pas vrai ? Je pense qu'il y a moyen de le faire sans être un connard absolu. Il me semble que ça doit être possible. [Mais] ce n'est pas quelque chose qui l'intéresse.
Oh attendez, c'est pas fini.
Il accorde tellement d'importance au fait de ne pas aimer les jeux et je ne pense pas que cette attitude soit bonne pour les jeux de manière générale. [...] Je ne pense pas qu'on puisse considérer [cette industrie] comme on vend des savons, où on essaie juste de faire le morceau de savon le moins cher. [...] Je ne pense pas qu'il soit une bonne chose pour l'industrie en général. On ne peut pas s'engouffrer dans quelque chose quand c'est populaire, en extraire toute substance vitale et passer à la suite. À un moment donné, il faut créer quelque chose, construire quelque chose.
Finish him ?
Il pourrait se diriger vers une industrie qui fait de l'argent. Les roulements mécaniques... Quelque chose qui correspond plus à ses passions. La fabrication d'armes ?
Dis, Tim, tu veux bien m'épouser ?