Pour la première fois depuis son annonce, Fable III se dévoilait en version jouable sur le salon. L'occasion de se rendre compte que manette en mains, les différences d'avec Fable II son discrètes, mais que c'est bel et bien le fond de la formule qui prend une nouvelle ampleur, puisque, pour ceux qui l'ignorent, le joueur pourra à mi-parcours, s'asseoir sur le trône d'Albion et gouverner comme il l'entend...
Au cours d'une brève entrevue avec Peter Molyneux, nous avons pu apprendre quelques détails supplémentaires sur Fable III, dont la sortie est prévue pour le 29 octobre prochain sur Xbox 360. Si on savait donc que la principale nouveauté de cet épisode résidait dans l'arrivée des responsabilités d'un régnant, on a désormais un peu plus de détails sur la façon dont elle interviendra. A priori, ce sera donc à mi-parcours, après avoir réussi à rassembler suffisamment de "suivants" (qui remplacent peu ou prou les points d'expérience dans ce volet), que le joueur accèdera au trône. C'est à peu près à la moitié du jeu que cet événement devrait avoir lieu, mais cela ne signe pas la fin de l'histoire, bien au contraire, puisqu'un twist scénaristique important devrait alors avoir lieu et relancer le scénario pour un second acte...
Un héros en campagne électorale ?
Toutes les actions du joueur lui octroient ou lui font perdre des Suivants. Se marrier ou divorcer, réussir ou rater une quête, avoir des enfants ou en perdre, chaque élément du jeu correspond donc à un certain nombre de Suivants, lesquels peuvent aussi être conquis par des campagnes de proximité, en dialoguant avec eux, leur offrant des cadeaux, etc. Plus le joueur aura de Suivants, plus le jeu lui donnera accès à de nouveaux éléments de gameplay. Pour interagir avec les habitants d'Albion, la mécanique du Toucher fait aussi son apparition (pour traîner un NPC quelque part par exemple), et le système des Emotes a été revu. La roue disparaît au profit d'une gestion contextuelle des actions possibles, par souci pratique, même si elles-mêmes n'ont pas l'air d'avoir beaucoup changé (les fans d'humour graveleux seront toujours aux anges). Quoiqu'il en soit, une fois le pouvoir acquis, il sera temps de répondre aux promesses consenties pour y parvenir. Une fois encore, ce sera à vous de gérer ces responsabilité comme bon vous semble : régner en tyran et rejeter toutes vos promesses en sacrifiant ceux qui auront l'audace de s'en plaindre, ou tenter de régner avec justice, équité, et bienveillance sur vos sujets.
Des nouveautés à gogo
En plus de cet élément central, d'autres innovations ont été présentées. Par exemple, finis les menus fastidieux quand on appuie sur Start pour accéder à une carte peu pratique, ou à ses objets et équipements. À présent, et sans chargement aucun, on se retrouve dans son sanctuaire personnel, tenu par notre majordome (doublé par John Cleese), et qui donne accès à plusieurs salles grâce auxquelles on peut changer et teindre ses tenues tout en les visualisant, ou son arsenal, ou accéder à une carte enfin revue. Cette dernière est intéressante à plus d'un titre : d'abord elle est en 3D, mais surtout, elle affiche (suivant le degré de zoom), tous les habitants d'Albion, qui mènent leur petite vie, et des renseignement à leur propos. On peut aussi zoomer sur chacune des villes, et gagner au passage une bien meilleure compréhension de l'univers en termes de structure, mais aussi se téléporter d'un point à un autre du monde. Et ce n'est pas un mal, car il sera deux fois plus grand : en effet, en plus d'Albion, un nouveau continent fait son apparition, Arora, dont on ne sait rien pour l'instant.
De bons outils pour un bon héros
Côté gameplay, si d'apparence rien n'a fondamentalement changé, en réalité la magie, par exemple, n'est plus la même. Au moyen de gantelets spéciaux, on pourra en effet choisir deux sortilèges, et les mélanger à loisir, toutes les combinaisons ayant été prévues. Côté combat au corps à corps ou a distance, ce sont surtout les armes qui font la différence, puisqu'elles morpheront dans cet épisode pour accommoder le style du joueur. En fonction des innocents tués, des types de monstres abattus, des morts éventuelles, du type d'attaque utilisée le plus souvent, etc. l'arme changera de forme et d'apparence tout en progressant, devenant tout aussi personnelle que le personnage du joueur (et portant d'ailleurs le Gamertag de ce dernier). De même, les "finish moves" accessibles dépendront de l'évolution de ces armes, assurant une personnalisation jusque dans les capacités octroyées par les joujous en question. Il sera naturellement possible de les revendre en ligne à d'autres joueurs, si le cœur nous en dit. Et tant qu'on parle de fonctionnalités en ligne, sachez que le coopératif a lui aussi fait l'objet de nombreuses améliorations. Finie l'obligation de se coller aux basques, et d'utiliser un avatar sans saveur pour le joueur invité. Désormais, celui qui rejoindra votre partie pourra le faire avec son propre héros et son propre chien, et vaquer à ses occupations sans avoir besoin de rester près de vous. Il sera même possible de se marier et d'avoir des enfants avec un autre joueur ! Quant à la garde de ces derniers, elle sera automatiquement adjugée au joueur hébergeur...
Avec une réalisation légèrement améliorée (du point de vue de la profondeur des décors comme de l'animation du héros, enfin plus digne), mais surtout une myriade de nouvelles idées, Fable III se profile bien. Promis comme étant également moins manichéen (la plupart des joueurs optant pour le côté bon, Molyneux a choisi cette fois de proposer des choix moins évidents), Fable III semble en tout cas le plus ambitieux comme le plus innovant de la série. On attendra de l'avoir en mains plus longuement pour s'en assurer, mais c'est enthousiasmant !