Il y a des titres qui nous inspirent, ici, à Gameblog. RaHaN, avec son flair de hyène (comme quoi, il n'y a pas que le rire...), a toujours su repérer la bonne chair et c'est donc assez confiant que je me suis rendu sur le stand de Disney Interactive lors du dernier E3, pour découvrir le dernier-né des développeurs de Turok, à savoir Propaganda Games. Et une fois de plus, j'avais raison de croire notre capitaine de navire (je l'aurai un jour, je l'aurai !).
Amoureux des mondes ouverts et de l'univers atypique des films de Disney, Propaganda Games est en train de vous préparer un titre aux petits oignons semble-t-il. Dans la forme, le jeu s'apparente à Fable. Un gage de qualité qui va de pair avec les idées amusantes que les développeurs ont implémenté dans le titre.
Ame damnée ?
Le Capitaine Sterling est une légende des mers, un super pirate à la manière de Jack Sparrow. Mais comme lui, il est sans cesse sur le fil du rasoir et risque la damnation à tout instant à cause de ses choix et de ses comportements. Il pourra être un sauveur de l'humanité au grand coeur ou un pirate damné à l'allure de Davy Jones (j'exagère un peu mais regardez le trailer pour vous faire une idée...). Car oui, ses décisions influent sur son apparence mais aussi sur le déroulement de son aventure.
Par delà les mers !
PDCADD vous donnera aussi l'opportunité de contrôler un navire, un peu à la manière de The Legend of Zelda : The Wind Waker. Propaganda Games nous promet, par ailleurs, des batailles sur les mers et la possibilité de modifier et gérer son équipage afin qu'il vous apporte divers bonus. Même si les développeurs ne se sont pas attardés sur cet aspect durant la démo, ils nous ont assuré que de nombreuses îles ("des dizaines et des dizaines" pour reprendre leurs mots exacts) devront être explorés par les joueurs et que chacune d'entre elle renfermera ses propres quêtes et trésors. La démo jouable à laquelle nous avons pu participer se déroulait d'ailleurs sur l'île d'Opawiwato. Vous l'aurez compris, il s'agit d'un îlot habité par une tribu oubliée en proie a une malédiction : ses membres se transforment peu à peu en morts-vivants sanguinaires. Dès votre arrivée, le chef du village vous demande d'aller déposer une idole sur le sommet d'une montagne pour que le malheur quitte à jamais l'île maudite. Ce fut l'occasion de goûter au système de combat. Proche de celles de Fable, les rixes nous ont paru néanmoins plus précises et semblent posséder leurs propres subtilités. Pour exemple, nous avons pu lancer divers "debuffs" (comprenez des malus) sur les ennemis au moyen de plusieurs coups spéciaux. Une fois que vos ennemis sont sous l'influence d'un débuff, votre palette de coups s'étend et vous bénéficiez de fatalités pour achever vos assaillants plus rapidement ainsi que de dommages grandement augmentés. Mais attention, ce pouvoir ne peut pas être utilisé en permanence et il faudra le lancer en cas de réel danger. Après notre victoire, nous avons pu découvrir le système de customisation de Sterling. En fonction de vos choix dans l'aventure et de la répartition des points d'expérience, Sterling gagnera différents attributs et pouvoirs (bénéfiques ou maléfiques) pour continuer à progresser.
Votre choix, c'est le bon !
Après avoir mis à mort plusieurs mini-boss, Sterling arrive enfin devant la statue du dieu local. Un choix cornélien se pose alors : devez-vous respecter votre parole et déposer l'idole ou voler le reste des trésors disponibles et vous enfuir avec l'idole pour récolter encore plus d'argent afin de personnaliser votre navire ? Vous nous connaissez, nous avons pris tout le pognon et nous sommes partis comme des voleurs. Mais cette décision fut lourde de conséquences pour les habitants de l'île (éruption volcanique, transformation de certains membres en monstres sanguinaires etc.) qui tentèrent, tant bien que mal, de nous achever lors de notre fuite. C'est moche mais chacun ses problèmes ! Et puis bon, c'était le seul moyen de débloquer certaines nouvelles quêtes dans d'autres îles... Comme quoi, on ne fait pas une omelette sans casser des oeufs ! Bref, l'Armada des Damnés est donc un jeu dans lequel il faudra faire des choix pour forger sa propre aventure.
La patte Disney
Outre la liberté qu'il octroie, Pirates des Caraïbes : l'Armada des Damnés bénéficie également d'une esthétique toute particulière. On retrouve la patte graphique et le design des personnages des films avec, par exemple, des visages aux traits appuyés, des décors grandioses et une ambiance digne de celle de la trilogie, comme vous pouvez le voir par vous-même sur la vidéo du jeu disponible depuis l'E3 2010. Ce style est aussi visible en combat avec des attaques burlesques. L'une d'entre elles nous permettait de voir Sterling lancer une bouteille d'alcool en l'air pour la faire exploser d'une balle de pistolet et ainsi se frayer un chemin dans la mêlée. Une action surprenante et parfaitement en accord avec les batailles épiques des films. Pour conclure, sachez que les développeurs ont tenu à faire un jeu facile d'accès. Ils nous ont donc confié que les dialogues ne seraient pas trop présents malgré une aventure chargée en rebondissements, que le système de customisation sera complet sans pour autant être rébarbatif et que les combats feront la part belle aux subtilités sans nous embrouiller avec des manipulations complexes. Si nous n'avons pas pu tout vérifier lors de la présentation, il est vrai que la prise en mains nous a paru rapide et que les subtilités en combat ne manquaient pas. Nous attendrons néanmoins la version finale pour en être absolument certains.
Se déroulant plusieurs années avant les aventures de Jack Sparrow et de ses acolytes, Pirates des Caraïbes : L'Armada des Damnés a donc de beaux atouts à faire valoir, sans pour autant révolutionner le monde du jeu de rôle et d'action. Profitant de l'univers des films et exploitant au mieux les qualités de jeux tels que Fable ou Fable II, il pourrait bien se tailler une part du gâteau lors de sa sortie sur Xbox 360, PS3 et PC prévue pour la fin de cette année.