Tout le monde le sait, mais peu en tiennent compte : le piratage nuit à beaucoup dans l'industrie. Nintendo n'est sans doute pas la société la plus à plaindre vis à vis du problème, sa santé financière étant plus qu'excellente, mais ses DS n'en restent pas moins parmi les supports les plus piratés du moment.
On pourra toujours débattre du manque à gagner réel que constitue le piratage pour chacun des acteurs de l'industrie, depuis le développeur (probablement le plus sévèrement touché vu le fonctionnement de la chaîne financière), jusqu'au distributeur, étant donné qu'un jeu piraté ne représente pas nécessairement un jeu vendu de moins, mais pour Nintendo, en tout cas, la bataille continue. Et la 3DS sera le prochain champ de la bataille.
Iwata n'est pas rentré dans les détails des mesures prévues avec la 3DS, pour ne pas donner "d'indices" à ceux qui cherchent à les contourner, mais en s'entretenant avec Forbes, il a en revanche précisé que les fonctionnalités 3D de la 3DS seront "facilement désactivables", notamment en prévision de ceux qui pourraient voir en cet affichage un danger pour l'acuité visuelle des enfants.
Mais, pour le président de Nintendo, et pour revenir au problème du piratage, c'est surtout son ancrage dans la culture moderne qui constitue le principal problème :
Nous avons peur qu'une certaine forme de pensée ne soit devenue répandue : la pensée que payer pour du software n'a pas de sens. Ce problème s'apparente pour nous à une crise très forte.
Effectivement, lorsque quelque chose est disponible gratuitement sans avoir à fournir beaucoup d'effort pour l'obtenir, il s'en retrouve facilement dévalué - et comme le disait John Dryden, poète et dramaturge anglais du XVIIe siècle, "Nous façonnons d'abord nos habitudes, puis nos habitudes nous façonnent".
Ouais, un peu de culture, ça vous fera pas de mal, tiens.