Dans un droit de réponse accordé par le site PC Gamer (qui a récemment bien égratigné leur nouveau système de DRM), Ubisoft explique les raisons qui les ont poussés à prendre une décision aussi drastique. Comme on pouvait s'y attendre, le coupable mis en avant par l'éditeur est bien évidemment... le piratage.
C'est un énorme problème - vous le savez, je le sais, d'autres le savent. C'est vraiment une question très importante dont toutes les entreprises sérieuses doivent s'occuper.
Mais pour Ubi, ce choix a priori impopulaire est aussi un bon moyen d'améliorer l'expérience de jeu sur PC.
Il y a trois avantages à ce service en ligne. Le premier : vous n'avez pas besoin de disque. Le second : vous pouvez installer le jeu sur autant de PC que vous le voulez, autant de fois que vous le voulez. Et le troisième : l'upload automatique des sauvegardes sur les serveurs d'Ubisoft.
Si le premier avantage est sans conteste quelque chose dont beaucoup de joueurs pourront se satisfaire, je les trouve néanmoins un peu de mauvaise foi sur les deux autres arguments. Les installations multiples et la centralisation des sauvegardes, d'autres le font déjà (je pense notamment à Steam) et cela n'a jamais empêché de pouvoir jouer à ces titres hors ligne.
À la question cruciale (et légitime) de savoir si Ubi cherchait à flinguer le marché du PC, le message est plus clair.
Non, nous ne sommes pas en train d'essayer de tuer le marché PC. Est-ce que nous sommes frustrés par le marché PC ? Je pense que tout le monde l'est. Au final, on en revient toujours à la même vérité : le piratage est un gros, un énorme problème tenace. C'est un marché qui a beaucoup souffert du piratage et on essaie juste de trouver ce qu'on pense être le meilleur moyen d'y faire face.
En se mettant les joueurs honnêtes à dos avec des protections de plus en plus restrictives ? Arrêtez-moi si je me trompe, mais ce n'est pas ce qu'on essaie de faire en vain depuis des années ?
Au moins, leur prise de position prouve qu'on est encore loin d'une solution idéale et ouvre le débat. On va dire que c'est déjà ça.