La next-gen, qu'est ce que c'est ? De plus beaux graphismes ? La HD ? l'IA ? Sans doute un peu de tout ça, mais on dirait que la dynamique d'environnements influencés par nos actions est un des axes choisis par les développeurs pour valoriser les jeux nouvelle génération. De Sega Rally à Motorstorm en passant par Fracture, plusieurs titres dans leurs genres respectifs mettent en avant cette nouvelle mécanique. Pour LucasArts, c'est en tout cas fondamental lorsqu'il s'agit de parler de Fracture, l'un de leurs gros titres en développement pour consoles next-gen.
L'univers de ce titre d'action se résume assez facilement. Les écolos sont tous morts, la planète succombe au réchauffement climatique et à la pollution, et la fonte des glaces fait monter le niveau des océans tandis que la recherche scientifique parvient à maîtriser génétique et cybernétique et s'entre-déchire sur les questions d'éthique de ces deux grands domaines. Résultat : le grand territoire américain se retrouve divisé géographiquement et politiquement entre l'Est et l'Ouest, qui s'engagent dans une guerre sans merci en s'alliant respectivement avec l'Europe et l'Asie. Les uns défendent la cybernétique et accusent les dérives de l'ingénierie génétique (les gentils de l'Alliance Atlantique), les autres cherchent à annihiler les premiers pour imposer l'ordre nouveau (les méchants de la République Pacifica) ; mais tous on dépassé le stade nucléaire pour atteindre le tectonique, avec des armes déformant dramatiquement le terrain. Un magnifique prétexte à l'idée centrale qui justifie l'existence de Fracture.
Les Grenades Russes
Fracture est un jeu d'action ; on y assume le rôle de Mason Briggs, un expert en démolition qui se retrouve engagé dans le conflit aux côtés de l'Alliance Atlantique. En vue à la troisième personne, on y retrouve tous les classiques du jeu d'action / shoot futuriste. Une organisation en missions, un scénario guerrier, de l'action un peu non-stop dans des environnements alternant zones largement ouvertes jonchées de ruines et intérieurs corporatisto-militaires. La différence avec ses pairs, c'est l'arsenal mis à la disposition du joueur. Grenades tectoniques et subsoniques permettent respectivement de créer des collines ou des cuvettes en une fraction de seconde, déformant les décors et mariant la physique des objets à de nouvelles possibilités tactiques. Créer des couvertures face aux nuées d'ennemis, se façonner des passages inattendus à l'intérieur des bunkers, et surtout s'amuser franchement avec les adversaires qui devront composer face à ces capacités ; voilà l'axe autour duquel s'articule le game design. Chaque arme offre deux utilisations, souvent une première traditionnelle et une seconde plus originale, comme le lance-roquettes capable de tirer sous le sol pour exploser au moment choisi par le joueur tout en déformant le sol comme une taupe géante, ou ce fusil capable de créer de gigantesques boulets qui écraseront d'autant mieux les ennemis lorsqu'on aura au préalable ménagé des couloirs pour qu'il zizaguent à toute allure.
A voir
Avec un design qui manque peut-être de génie mais reste fort correct, et une réalisation particulièrement enthousiasmante pour un titre qui n'a que 17 mois de développement à son actif, Fracture n'a plus pour transformer l'essai qu'à exploiter au mieux ces possibilités de déformation du sol et de destructabilité des décors, et d'y ajouter une IA capable de naviguer là-dedans (puisqu'elle dispose des mêmes armes) pour offrir une expérience singulière. Avec un mode multijoueurs à 16 en ligne et une campagne en coopératif par écran partagé, Fracture semble disposé à se donner les moyens de réussir d'ici à sa sortie prévue pour l'été 2008. Espérons que LucasArts saura lui donner le bénéfice d'un bon level design, de puzzles astucieux et donc d'un intérêt véritable, tant il est facile de faire d'une telle bonne idée un gadget à l'arrivée... Mais de ce qu'on a pu en voir pour l'instant en tout cas, ça semble bien parti.
N.B. : Le trailer est disponible ici-même pour ceux qui l'auraient raté !