Trois courtes séquences pour affamer les fans. Racoon City, le Pénitencier, un village perdu dans la jungle amazonienne. Trois castings de rêve, dont une Claire Redfield plus girly et courageuse que jamais. Une caméra qui tombe, se relève, se retourne, tremble... Des zombies paraplégiques mais affamés. Et la Wiimote chargée à bloc de munitions et de plantes vertes. Avec Resident Evil : The Darkside Chronicles, la collection des shooters sur Wii élevés au virus T va-t-elle enfin faire monter la pression ?
On lance le premier chapitre. Leon S. Kennedy raconte sa première et seule journée en tant qu'officier de police. Nous redécouvrons une scène culte, sa rencontre avec la toute jeune Claire Redfield. Nostalgie de revivre des événements gravés dans nos cœurs de gamers, surprise de retrouver les héros adorés encore plus beaux, amusement de constater que la réalisation cinématographique est toujours aussi kitsch et exagérée - en témoigne ce ralenti bling bling sur le couteau de combat de Claire. Orné du symbole des S.T.A.R.S. Frisson sur le canapé de la rédaction.
Beuuh ! (cri du zombie)
Cet extrait qui reprend Resident Evil 2 nous propose de revivre la course à travers Racoon City jusqu'au commissariat, avec ses ruelles grillagées et son magasin d'armes. Les zombies ne sont pas plus rapides, mais la caméra qui adopte le point de vue de Claire, plus nerveuse. L'utilisation du Nunchuk qui permettait de tourner légèrement la tête dans Umbrella Chronicles a été abandonnée, accentuant ainsi l'impression de dépendance. À plusieurs reprises lorsque Claire est prise dans le souffle d'une explosion ou qu'elle se retourne brusquement, l'image se floute un court instant, tremble. On est déstabilisé et la visée devient un peu plus ardue. Ces astuces qui peuvent sembler évidentes apportent considérablement à l'immersion et au rythme du jeu, deux éléments primordiaux mais délicats à gérer dans un shooter sur rail et qui avaient été totalement massacrés dans Umbrella Chronicles.
Father ! (cri du post-adolescent)
Nous partons à présent sur l'île de détention d'Umbrella, quelque part dans l'hémisphère sud. On y retrouve une Claire en grande forme et le jeune Steve Burnside. Si la scène culte de leur rencontre ("wait, wait don't shoot !") perd un peu de saveur, les plans fesses sont eux toujours là. Et les détenus zombifiés, et « Alexia » qui chantonne. Le titre semble plus riche et surtout beaucoup plus inspiré par l'excellente série House of the Dead. En témoignent les quelques éléments de l'environnement enfin destructibles, et des bonus sous forme de pièces ou de blason Umbrella. On retrouve aussi quelques classiques du genre, comme la nuée de chauve-souris, assez redoutable en mode Difficile.
Tutututut ! (cri du QTE)
Enfin, il est temps de découvrir le chapitre inédit de Resident Evil : the Darkside Chronicles, la première mission de Leon S. Kennedy et Krauser. Si les personnages sont issus de Resident Evil 4, le village ensoleillé et les habitants infectés et non plus zombifiés font directement référence au cinquième épisode. L'effet de surprise fonctionne globalement assez bien, les décors séduisent, de même que la trame principale que nous ne vous révèlerons pas. Surtout, la petite église cachée dans une grotte, à l'extrémité du village, réserve une belle surprise. Déjà, le choix du chemin à suivre offre un peu de variété. Mais surtout le boss qu'elle renferme, s'il n'a pas fait l'unanimité, a permis de découvrir la présence de QTE (ou Quick time event) désormais inévitables dans la série. Certains adorent, d'autres détestent, mais ils permettent souvent de bien retranscrire le gigantisme d'un monstre ou une situation extrême, tout en variant l'action.
Premier contact plutôt rassurant pour Resident Evil : The Darkside Chronicles sur Wii. La mise en scène de la peur, la tension, le rythme ont clairement été retravaillés. Si la difficulté s'annonce pour le moment encore très accessible, on attendra le test définitif pour décider, si oui ou non, l'aventure tient la route dans sa globalité. Un test à quatre mains, deux Wiimotes, et pas mal d'herbes vertes. Hein Julien ?