Inattendu, le premier God of War avait su créer la surprise, mais surtout décrocher les mâchoires. Une réalisation impressionnante, un gameplay aussi varié que nerveux, un univers passionnant et des combats d'une rare violence en avaient fait une bombe dont on ne pouvait regretter que la courte durée de vie. Le second opus relève le challenge de surpasser son prédécesseur...
Sincèrement, ce premier God of War reste un grand souvenir de ludisme, pour moi. J'ai pris un de ces pieds ! Apparemment, je ne suis pas le seul, puisque le couvert a été remis aussi sec par Sony, qui nous a enfin fait le grâcieux don d'une petite préversion. C'est donc vêtu de mon plus beau pagne, maquillage de guerre prêt et réserves de bouffe à proximité que j'ai lancé le disque, manette en mains, prêt à disparaître de la face du monde pour...
20 minutes.
Ah, bin voilà, la démo est finie. Bon sang, c'était rapide... Mais quelle claque ! Les nouvelles aventures de Kratos commencent, à la manière du premier opus, sur les chapeaux de roues. Mais petit flashback avant tout : fin du premier épisode, Kratos explique à Arès, Dieu de la Guerre, que ça va bien 5 minutes, mais que maintenant c'est lui le caïd, et ça suffit les conneries. Il lui fait sa fête et fatalement, là haut en Olympe, on se dit qu'il va lui falloir un remplaçant. Tout désigné pour le job, Kratos devient donc le nouveau Dieu de la guerre grâce au vote d'Athéna, sa grande copine. Aussitôt le CNE signé, Kratos part bosser, ravageant ville après ville sous la bannière de Sparte, dans une guerre quasi continue (ça le détend). A la DRH de l'Olympe, les dents commencent à grincer...
"Monsieur, vous êtes surqualifié. On ne peut pas vous garder."
Déjà peu considéré par ses nouveaux pairs, Kratos n'en fait qu'à sa tête, n'améliorant pas sa cote avec les autres Dieux. Alors que Rhodes est sur le point de tomber sous les coups de Sparte, Kratos décide de finir le job en personne (c'est ce que font les bons patrons, ils mettent les mains dans le cambouis eux-mêmes), mais c'est le moment qu'Athéna choisit pour ruiner son fun en lui demandant d'arrêter. Il l'envoie paître, et là, c'est le drame : Athéna le plaque et lui supprime son statut divin, tout en animant le gigantesque Colosse de métal de la baie portuaire... qui décide d'écrabouiller Kratos aussi sec. L'aventure commence, et on retrouve immédiatement le spectacle grandiloquent et les combats sanglants qui ont fait tout le succès du premier... en mieux.
L'ANPE, c'est du fun en puissance.
Kratos perd son job, mais gagne la liberté. Manette en mains, on replonge immédiatement avec lui dans les délices du massacre à la chaîne. Si le premier God of War était déjà une belle leçon de mise en scène, enveloppé dans un moteur 3D hallucinant, ce n'est semble-t-il rien en comparaison de cette suite qui s'annonce tout aussi épique et surtout graphiquement grandiose. Il suffit de voir l'immense Colosse de Rhodes s'exciter derrière les fenêtres d'une balconade pour sentir la confrontation arriver, et elle arrive bien. Si ça commence comme ça, on ne peut que baver d'impatience à l'idée de découvrir ce que nous réserve la suite. On retrouve les mouvements précédents mais aussi de nouveaux, tout aussi destructeurs et stylés, chaque enchaînement déclenchant une vague de plaisir sadique. Le gameplay semble même encore plus fluide qu'avant avec un excellent travail sur les caméras, l'interactivité avec les décors (échelles et compagnie), et même si cette version n'en use pas, le système permettant d'améliorer les capacités des armes et de Kratos en collectant les orbes rouges lâchées par les adversaires sera bel et bien de retour.
Peu de nouveautés se dévoilent dans cette démo, mais on a hâte de tâter des fameuses scènes à dos de Pégase, dont on a déjà vu quelques images, et des puzzles retors que les développeurs auront élaboré. Des modes de jeu supplémentaires sont également au programme, en sus de la campagne solo. Nous en saurons plus très bientôt. En attendant, God of War 2 s'annonce, on s'y attendait, comme LE titre d'action PS2 à surveiller de près... Heureusement, nous n'aurons pas trop longtemps à attendre, puisqu'il est prévu a priori pour le mois de mars prochain.