Malgré les déclarations répétées un peu trop souvent pour être honnêtes, les grands acteurs de l'industrie ne font que peu de cas de l'accès à leur glorieux passé. Récemment, c'est Electronic Arts qui nous l'a rappelé, en supprimant sans crier gare quelques illustres vieilleries de son catalogue sur GOG. Comme souvent, voici venue l'heure de l'amende honorable.
Il ne sont sans doute pas les titres les plus téléchargés de la plateforme, mais Ultima Underworld 1+2 ou Syndicate Plus avaient su faire parler d'eux en disparaissant de GOG il y a deux mois de ça. Face à la gronde des joueurs, l'américain avait comme souvent fait machine arrière, et promis le retour des jeux supprimés, gratuité à la clé.
Le contrecoup est parti tout seul
Aujourd'hui, c'est au tour du vice-président du marketing Chris Bruzzo de revenir sur cet épisode auprès de nos confrères de Games Industry, et d'expliquer que le tumulte n'avait évidemment pas lieu d'être, puisque la "mauvaise manipulation" résulte à ses dires d'une faille liée à une promotion, une situation qui aurait été depuis corrigée :
Lorsque nous prenons des décisions qui affectent les joueurs, nous prenons le temps d'examiner quels sont les impacts potentiels, et s'ils servent au mieux les intérêts des joueurs. Lorsque nous avons retiré Syndicate et Ultima Underworld, nous avons manqué cette étape et n'avons donc pas pleinement pris en compte le point de vue des joueurs. À l'avenir, nous nous sommes assurés d'avoir mis en place un processus qui s'en préoccupe.
Si l'intéressé ne précise aucunement en quoi le point de vue des joueurs aurait désormais un impact sur la présence d'un jeu, il jure qu'Electronic Arts a bien mesuré l'amour d'un public de fidèles sur des titres vieux de vingt ans, et qu'on ne l'y reprendrait plus.
Bon allez, ça ira pour cette fois. Pour les plus apeurés d'entre vous, rappelons à toutes fins utiles Ultima Underworld 1+2, Syndicate Plus et Syndicate Wars sont donc proposés tout ce qu'il y a de plus gratuitement sur GOG jusqu'au 3 septembre prochain. Du coup, une faute avouée est-elle vraiment à moitié pardonnée ?