Depuis plusieurs années, les quelques constructeurs de l'industrie du jeu vidéo dépensent sans compter pour racheter tous azimuts à peu près tous les studios qui n'avaient pourtant rien demandé (quoique). Mais parce que le seul jeu vidéo ne semble plus suffire, les services de streaming aussi divers que variés se multiplient à vitesse grand V. Après des mois de suspens, Sony achève aujourd'hui de s'offrir la plateforme Crunchyroll via sa société Funimation, pour une coquette somme.
En octobre 2020, le géant japonais finalisait les négociations en vue de croquer le service aux 120 millions d'usagers, avant de l'annoncer au mois de décembre. Cette fois, ça y est : après un arbitrage favorable du département antitrust de l'administration américaine, un communiqué officiel annonce enfin la clôture de l'opération pour 1,175 milliard de dollars, soit un rondelet milliard d'euros.
Le roll compresseur
Si l'ancien propriétaire, l'opérateur de téléphonie AT&T, va profiter d'une somme payée en cash pour réduire le montant de sa dette, Sony Pictures n'a pas encore dévoilé dans le détail ses plans concernant Crunchyroll, ce qui n'a pourtant pas empêché son PDG Tony Vinciquerra de se féliciter publiquement de l'opération :
L'arrivée de Crunchyroll apporte une valeur considérable aux activités d'animation de Sony Pictures Entertainment. Avec Crunchyroll et Funimation, nous nous engageons à travailler pour créer une expérience ultime, et offrir une opportunité unique à nos principaux partenaires, éditeurs et créateurs talentueux.
Les deux plateformes de diffusion resteront dans l'immédiat séparées dans leurs activités, mais les quelques mois nécessaires à l'examen de cette transaction auront sans doute permis au Japonais d'affiner ses plans, et les changements ne devraient pas tarder à être annoncés. En attendant, le groupe réitère ses éléments de langage :
Nous voici désormais face à une opportunité sans précédent de proposer une expérience complète, quel que soit la plateforme de leur choix : des événements cinématographiques à la diffusion à domicile en passant par les jeux vidéo ou le streaming. Notre but est de proposer un abonnement unifié le plus rapidement possible.
Déjà propriétaire de Wakanim, Sony Pictures renforce donc aujourd'hui son offre, et seul l'avenir nous dira si cette nouvelle prise de guerre viendra ou non s'intégrer subrepticement dans ses multiples offres d'abonnement vidéoludiques.
Vous pouvez évidemment toujours nous faire part de vos théories les plus (crunchy)folles dans les commentaires ci-dessous.