Facecam est le dernier produit signé Elgato et l'un des premiers projets véritablement lancés par la firme depuis son rachat par Corsair au cours de l'été 2018. Un projet de longue date qui doit permettre d'apporter encore un peu plus de souplesse aux créateurs de contenus, mais pas seulement.
Fabricant allemand de renom, la société Elgato s'est d'abord fait connaître avec sa solution EyeTV qui permettait de regarder la télévision sur son Mac. Par la suite et c'est évidemment ce qui nous intéresse aujourd'hui, Elgato s'est tourné vers les jeux vidéo et les streamers avec des produits simplifiant la capture de séquences de gameplay d'un côté et facilitant l'affichage du visage des influenceurs de l'autre. Les StreamDecks et autres Cam Link Pro sont quelques-uns des produits emblématiques de la firme qui tente maintenant d'aller un cran plus loin, en filmant directement ses usagers.
Filetage standard, installation simplissime
N'ayez crainte, il n'est pas question d'inviter Big Brother chez vous... en tout cas pas tout de suite. Elgato lance « simplement » Facecam, un produit qui n'est rien d'autre qu'une webcam évoluée, mais alors très évoluée. De prime abord, la chose ne paie cependant pas de mine. Sa boîte - toute de bleu habillée - est aussi compacte que discrète. À l'intérieur, il n'est pas non plus question de nous en mettre plein les mirettes : dans une espèce de gangue de carton, on retrouve donc une petite fiche explicative, la caméra en elle-même soigneusement glissée dans un petit sac en tissu et une autre boîte regroupant l'unique accessoire, un câble USB-C - USB-A d'une longueur d'environ 2 mètres.
Il n'y a guère lieu de s'extasier devant tout ça et même le tour du propriétaire de la webcam sera vite fait. Par rapport à d'autres modèles, elle se montre relativement imposante (79 x 48 x 58 millimètres) et on sent tout de suite qu'elle n'est pas là pour plaisanter : la chose est dense (96 grammes). La qualité de finition est exemplaire et même si nous avons droit à du « tout plastique », il n'y a pas lieu d'être scandalisé : c'est propre et bien construit. Elgato n'a ménagé qu'un seul connecteur (USB-C) que l'on trouve au dos de la caméra. Une charnière rotative sur 360° est présente sous la bête et il est également possible de l'incliner en avant / en arrière sur, au total, près de 150°.
Simple et facile à manipuler, cette charnière permet d'orienter la Facecam très rapidement et il n'est pas non plus difficile de resserrer la visserie pour que la chose soit ensuite parfaitement stable, au-dessus de l'écran par exemple. Elgato livre également une espèce de socle / pince, justement pour autoriser une fixation sur un moniteur, mais et c'est sans doute le plus important pour de nombreux usagers, il a surtout opté pour un filetage tout ce qu'il y a de plus standard. De fait, on peut l'utiliser comme une classique webcam, mais il est aussi possible de la fixer sur n'importe quelle fixation multi-mount afin de la placer sur un trépied et obtenir une prise de vue plus originale.
La mise en oeuvre de Facecam est véritablement simplissime. Une fois branchée - attention le port et le câble USB3 sont de rigueur - la caméra est automatiquement reconnue sous Mac OS ou Windows. Il suffit ensuite de télécharger / installer le logiciel Camera Hub développé par Elgato pour que la procédure soit achevée... enfin pas tout à fait. Disons qu'à ce moment-là, la webcam est opérationnelle et si vous lancez Camera Hub, vous devriez voir à l'écran ce qu'elle est en mesure de capturer... si vous avez pris soin de retirer le capuchon de confidentialité ! Plus sérieusement, avant que la chose ne soit complètement opérationnelle, il faut se pencher sur la configuration logicielle.
Logiciel complet, simple d'accès
D'emblée, on sent qu'Elgato ne débute pas dans la gestion des flux vidéo, dans les options et les réglages qu'il propose à ses usagers. À l'ouverture du logiciel Camera Hub, pas de chichi ou de faux semblants, on est accueilli sur une page toute simple qui, tout de suite, affiche l'aperçu de la caméra, sur la droite. Il est évidemment possible de le désactiver. C'est aussi à ce niveau que l'on peut jouer sur la définition d'image et la vitesse de l'animation. Six choix sont alors possibles - 1080p60, 1080p30, 720p60, 720p30, 540p60, 540p30 - et certains regretteront que la 4K ne soit pas à l'ordre du jour, mais n'oublions pas que la Facecam est facturée moins de 200 euros.
Sur la partie gauche du logiciel, on découvre les (très) nombreuses options. Il y a bien sûr le choix de l'appareil d'entrée sachant que Camera Hub n'est pas limité à une seule et unique Facecam : on peut connecter plusieurs caméras sur la même machine et disposer de réglages distincts pour chacune d'elles. On peut ensuite activer un niveau de zoom : l'option reste intéressante, mais il ne faut pas perdre de vue que le niveau de détails chute ici très rapidement. Ensuite, très simplement, Elgato « déroule » avec des réglages liés à l'image. Rien que de très classique : on peut donc modifier le contraste, la saturation ou la netteté.
Les choses deviennent de plus en plus intéressantes avec, juste en-dessous, tout ce qui a trait à l'exposition et il est alors possible de garder quelque chose d'automatique via deux types de mesure (pondérée centrale ou moyenne) et une option de compensation. On peut aussi opter pour un réglage manuel qui nous donne alors la main sur le temps de pose (1/1000 s à 1/4 s) et l'ISO (100 à 6 400). Enfin, les deux dernières options concernent la balance des blancs et un traitement lié à la réduction du bruit : aux yeux de certains, il peut sembler un peu brutal dans son adoucissement de l'image, mais nous le trouvons globalement assez juste.
Remarquable qualité d'image
Rien que de très classique donc dans ce que nous offre Elgato, mais ça reste diablement efficace : l'interface est claire et elle a le bon goût d'être intégralement en - excellent ! - français. Ce n'est pas toujours le cas. De plus, sa Facecam intègre une petite quantité de mémoire : le constructeur n'entre pas dans les détails, mais le fait est que c'est suffisant pour garder trace des réglages effectués et ne pas avoir à les refaire si on change d'ordinateur par exemple. Pratique. Cependant et c'est assez logique, nous ne sommes pas ici pour juger du logiciel Camera Hub... enfin pas seulement en tout cas. Facecam est conçue autour de deux éléments clés.
Il est donc question, d'un côté, de disposer d'une optique « Prime Lens » signée Elgato dont il nous certifie qu'elle est « 100% verre », dotée d'un revêtement anti-reflet 18 couches et d'un filtre anti-infrarouge. De l'autre côté, on profite d'un capteur CMOS « haut de gamme » conçu par Sony et baptisé Starvis. Compte tenu du prix de la caméra, on se doute qu'il existe des solutions plus abouties, mais il ne semble pas y avoir à trop se plaindre. Elgato nous assure « un bruit minimal, quelle que soient les conditions d'éclairage » et, pour nos premiers essais, nous avons eu à coeur de vérifier cette assertion : rien à dire, le résultat est exemplaire.
Malgré une baisse notable de la luminosité de la pièce, Facecam a été en mesure de conserver une image agréable, plutôt nette et finalement peu bruitée. Nous n'en demandions pas plus. Bien sûr, il reste préférable de conserver les meilleures conditions d'éclairage possibles, mais un peu de polyvalence ne nuit pas. Dès lors que l'on revient sur une luminosité plus normale, impossible de ne pas être frappé par la richesse des images produites par la caméra. On ne va pas avoir la main trop lourde sur les superlatifs, mais le résultat « professionnel » vanté par Elgato est au rendez-vous et s'il y a moyen de trouver mieux, l'image obtenue est déjà digne de toutes les louanges.
Champ de vision jusqu'à 82° et mise au point fixe dite « optimisée » contribuent à rendre Facecam convaincante dans toutes les situations. De plus, Elgato a su être raisonnable en ne proposant pas une définition 4K qu'il n'aurait pas été capable de « tenir ». En revanche, sa Facecam exploite à merveille le 1080p60 qui constitue son format de capture le plus ambitieux : aucun artefact, aucune perte de flux n'est à signaler. Dans le même ordre d'idée, il n'est pas question d'auto focus ou de microphone intégré : Facecam évite de trop en faire pour se focaliser sur la qualité d'image et les usagers en quête d'une petite caméra pour des vidéos réussies lui en seront gré.
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EN RÉSUMÉ | ||||
RÉUSSITE SUR TOUTE LA LIGNE !
À plus ou moins 200 euros le périphérique, Elgato ne cherche évidemment pas à concurrencer les petites webcams que l'on peut trouver en grandes surfaces. Facecam n'est pas un produit que l'on s'offre pour le simple fait d'avoir une webcam, mais plutôt car on souhaite offrir à nos proches, nos abonnés, nos visiteurs un rendu vidéo de grande classe. Bien sûr, il faut faire avec quelques limitations comme l'absence d'auto focus, mais c'est pour la bonne cause. |
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ON A AIMÉ : | ON N'A PAS AIMÉ : | |||||
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FICHE TECHNIQUE : | ||||
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