Alors qu'ils faisaient autrefois l'actualité de manière ponctuelle, les rachats de studios font désormais régulièrement les gros titres. Ces dernières années, en raison de l'essor des services de jeu et d'une concurrence de plus en plus acharnée, les géants de l'industrie ont multiplié les acquisitions. Mais du côté de chez Sony, il n'est officiellement pas question de gonfler ses effectifs le plus vite possible pour éviter de se faire distancer par la concurrence.
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Si le commun des mortels a découvert plus tôt aujourd'hui le rachat de Housemarque (Returnal) par Sony Interactive Entertainment, certains médias triés sur le volet ont été informés de la chose en avance et ont pu interroger les principaux intéressés en marge de l'annonce. Parmi ces médias se trouvaient la version britannique du site du magazine GQ.
Alors qu'elle interrogeait Hermen Hulst à propos de ce rachat, elle lui a demandé si la multiplication des rachats de studios effectués ces derniers temps par des groupes comme Sony, Microsoft ou encore Facebook ne correspond finalement pas à une sorte de course à l'armement des grands groupes du jeu vidéo. En ce qui concerne Sony, Hermen Hulst affirme que non. Selon lui, sa société n'achète pas tout ce qui bouge :
Nous sommes très sélectifs vis-à-vis des développeurs que nous rachetons. Notre dernière acquisition (avec Housemarque) était Insomniac (en 2019, ndlr) et cela a très bien fonctionné. Je suis toujours à la recherche de gens avec lesquels nous partageons des valeurs similaires, avons des ambitions créatives similaires et qui travaillent très bien avec notre équipe afin d'investir davantage et de les aider à grandir en tant que créateurs. Il n'est pas question pour nous d'aller ici et là et de tout simplement faire des acquisitions aléatoires.
Il s'agit d'acquisitions très très ciblées d'équipes que nous connaissons bien. Le niveau de collaboration entre notre groupe en charge des développements externes et Housemarque aux niveaux de la technique, de la gestion de la production et même de la partie créative a été tellement profond. Pour nous, les racheter avait tout simplement beaucoup de sens.
Toujours plus de jeux
Officiellement donc, il n'est pas question pour Sony de racheter des studios afin de garantir à ses consoles et à d'éventuels services à venir, d'avoir un afflux régulier de nouveaux jeux. Quoi qu'il en soit, il est vrai que les dernières acquisitions faites par Sony concernaient des studios avec lesquels le constructeur nippon collabore de longue date.
Microsoft est certainement la société dont les rachats font le plus parler en raison de leur envergure. La firme de Satya Nadella a après tout déboursé 7,5 milliards de dollars pour racheter Bethesda. Mais les rachats de studios surviennent de toutes parts ces derniers temps. Electronic Arts a par exemple racheté Codemasters, le chinois Tencent investit massivement dans de nombreux studios, Facebook a racheté Ready at Dawn, Rockstar Games a fait l'acquisition de Ruffian Games et Nintendo s'est procuré Next Level Games.
À la "guerre des consoles" est en train de s'ajouter la "guerre des services de jeux à la demande." Disposer de suffisamment de "soldats," autrement dit de studios, pour avoir des rations suffisantes et régulières de "munitions," c'est-à-dire de jeux, est de plus en plus essentiel pour les acteurs de l'industrie. Donc quoi qu'en dise Hermen Hulst, les choses s'apparentent bel et bien à une course à l'armement.
Que pensez-vous des déclarations de Hermen Hulst ? Êtes-vous d'accord avec lui quand il dit que Sony n'est pas dans une course à l'armement ? Ou estimez-vous que Sony est dans la même situation que ses concurrents ? Jusqu'où les choses vont aller selon vous ? Dites-nous tout dans les commentaires ci-dessous.