Si Nintendo et ses fichus Joy-Con occupent à eux seuls une grande partie de notre rubrique judiciaire, la concurrence n'est pas (toujours) en reste, bien que relativement plus discrète. Dans l'affaire dite "de la manette Elite", Microsoft vient de remporter une bataille décisive. Avant de remporter la guerre ?
Un petit rappel des fais s'impose : en mai 2020, un joueur peu satisfait de sa manette attaquait Microsoft en justice, estimant que le constructeur américain avait préalablement eu connaissance d'un défaut de conception, et lui refusait la réparation de son coûteux périphérique. Au mois de janvier, l'entreprise tentait d'éviter la procédure en plaidant pour un arbitrage, arguant que tous les joueurs qui avaient entre temps rejoint la procédure avaient en toute connaissance de cause accepté les termes du "Contrat de Service". Il semblerait que la rhétorique ait porté ses fruits.
Mais y'a péno là !
En effet, GamesIndustry annonce aujourd'hui que Microsoft a obtenu gain de cause, et qu'un arbitre "impartial" devrait permettre de trouver un terrain d'entente en dehors des tribunaux et de leurs incessants coups de marteau.
Le cabinet Chimicles, Schwartz Kriner, & Donaldson-Smith, qui représente les plaignants, continue de recevoir des manettes endommagées, et ainsi de vérifier sur pièces un défaut de potentiomètre déjà évoqué. Benjamin Johns, l'un des associés, a récemment maintenu la légitimité de son affaire auprès de The Loadout, d'autant plus qu'il est également engagé dans les procès intentés à Sony et Nintendo :
Notre défense dans toutes ces affaires est qu'aucun consommateur raisonnable n'aurait acheté ces manettes si le drift avait été rendu public.
Devant la quantité de manettes accumulée, John garde l'espoir d'obtenir un dédommagement, même si cette procédure d'arbitrage met fin à ses espoirs de voir l'affaire jugée publiquement. Le dénouement de ce feuilleton plus ou moins judiciaire est donc désormais dans les mains dudit arbitre, dont la décision sera sans aucun doute très commentée...