Si les traumas psychologies et autres âmes noircies pullulent en ces temps de pandémie mondialisée et autres fins du monde imminentes, une partie des joueurs préfère encore ignorer la réalité, et espérer le retour en grâce de la série F-Zero, disparue sans laisser de trace (de pneu) par un beau jour d'octobre 2004...
Alors que l'increvable saga Mario Kart continue d'enchainer les victoires, et vient de décrocher un classieux record de ventes outre-Atlantique, les aventures de Captain Falcon, Samurai Gorō et les autres ont subit un brutal coup d'arrêt depuis la sortie de l'épisode Climax, jamais édité en dehors du Japon.
Jody Summer of Love
Takaya Imamura, jeune retraité de l'industrie et artiste à qui l'on doit bon nombre des personnages de cet univers pas comme les autres, a récemment accordé une interview à nos confrères d'IGN. Désormais professeur à l' International Professional University of Technology d'Osaka, l'intéressé rappelle ce que la série lui doit sur le plan de l'identité visuelle :
Avant que je rejoigne le projet, F-Zero avait déjà commencé comme un jeu visant à utiliser au maximum le potentiel du nouveau Mode 7. J'aimais la science-fiction, alors j'ai retravaillé et édité les véhicules que Shimizu avait dessinés tout seul. J'ai également dessiné les modèles d'animation et les personnages, et j'étais également responsable des courses. À l'époque, nous faisions des jeux avec des équipes de moins de 10 personnes. F-Zero a été créé par une équipe particulièrement petite, donc la personne qui a fait les sprites devait également créer la disposition des courses, entre autres.
Mais il était évidemment impossible de ne pas questionner le père Imamura sur l'absence remarquée de la série de course supersonique, qui malgré une apparition dans la compilation Nintendo Land continue de nourrir bien des fantasmes. Après avoir rendu hommage à l'iconique F-Zero GX, qu'il considère comme "l'épisode ultime", l'artiste explique avoir pensé à un nouvel opus :
Bien entendu, j'ai pensé à de nombreuses reprises à développer un nouveau F-Zero. Mais sans une nouvelle et grande idée, c'est difficile de faire revenir la série.
Imamura et ses équipes auraient donc séché, ou manqué d'une trouvaille révolutionnaire, ce dont les joueurs impatients doivent après tant d'années se moquer assez éperdument. Heureusement pour eux, l'espoir fait vivre, et Imamura d'affirmer à nos confrères que son départ de Nintendo n'est en rien synonyme de la mort de F-Zero. Est-ce donc ça, la torture psychologique ?