Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis : voilà qui résumerait bien les rapports que nous entretenons avec le charmant Tunic, depuis que le renard qui se prend pour Link a dévoilé pour la première fois le bout de truffe et son poil roux (forcément) soyeux lors du PC Gaming Show 2017. C'est loin.
Mais depuis sa première démo accessible un an plus tard sur la scène du Microsoft Theater, l'aventure épique et isométrique du coquet coquin se montre bien timide, et les aventuriers en herbe (parmi lesquels vous trouverez votre serviteur, déjà sous le charme) se demandent à raison dans quel terrier a bien pu se fourrer le jeu d'Andrew Shouldice.
Le roman de Renard
C'est justement l'homme à tout faire de ce quasi-projet solo, Andrew Shouldice, que nos confrères d'IGN ont eu la chance de pouvoir interroger, et si l'intéressé a consenti à fournir une nouvelle image de l'aventure (disponible dans notre galerie d'images), on ne peut pas dire que les joueurs y voient plus clair :
Tunic a bien évolué depuis le début du développement, mais cela fait deux ans que j'ai trouvé mon rythme de croisière. Le jeu a commencé sur un visuel et un ressenti, mais je sais aujourd'hui ce qu'il est vraiment, et ce que je dois faire pour que tout s'emboîte correctement.
Heureusement, Shouldice n'est pas toujours seul aux manettes, et a pu profiter de ces derniers mois pour appeler de temps à autre du renfort :
Plus tôt cette année, nous avons eu l'aide du level designer Eric Billingsley (qui a travaillé sur Spring Falls ou Cuphead), Kevin Regamey a inclus de nouveaux sons, et nous avons également intégré de nouvelles compositions de Terence Lifeformed.
Mais si le game designer souhaite ne pas trop s'étaler sur le jeu qui l'occupe depuis de nombreuses années, ce n'est pas par hasard, ni pas phobie administrative :
Ce n'est pas facile de garder le silence. D'un côté, j'adore parler du design ou de la direction artistique en interne, mais je tiens à préserver une part de mystère. Ce n'est pas une coquetterie de ma part, mais plutôt l'envie de laisser les gens découvrir quelque chose de nouveau.
Je n'ai pas encore de date de sortie à annoncer, mais je suis super excité à l'idée de finir le développement de Tunic. Nous avons plus avancé durant cette année 2020 que les autres années réunies, et ça fait du bien.
Vous l'aurez compris : pour découvrir ce que nous réserve Tunic, il faudra faire preuve de patience, encore et encore. Selon le site officiel du projet, le jeu reste prévu sur PC et Xbox One.