Si les récents résultats publiés par Nintendo permettent aux actionnaires de se frotter les mains, au vu de l'insolente santé de la Switch et de sa déclinaison Lite, la situation pandémique qui nous concerne tous pourraient bien venir entamer le moral des troupes, alors que certains composants deviennent de plus en plus rares sur le marché.
Rappelez-vous : dès le mois de février, le journaliste de Bloomberg Takashi Mochizuki annonçait les premières pénuries de Switch pour le mois d'avril, une situation qui s'est matérialisée dans certains territoires, et à contribuer à rapidement faire grimper le prix des modèles neufs et ceux du marché de l'occasion. Le grain de sable se situait alors du côté des usines de production de la province chinoise du Hubei, et le même Mochizuki affirme aujourd'hui que Nintendo commence à avoir bien du mal à se procurer certains des composants essentiels à la fabrication de sa console.
Un nouvel article de Bloomberg explique en effet que le confinement actuellement en cours en Malaisie ainsi qu'aux Philippines contribuent à restreindre la production, ce qui affecte directement la production des circuits imprimés de la Switch. Ainsi, malgré des objectifs déjà en-deçà pour l'année fiscale en cours (qui table sur 19 millions de consoles distribuées contre 21 millions en 2019-2020), Nintendo pourrait avoir quelque difficultés à les remplir.
Le précautionneux PDG Shuntaro Furukawa estimait d'ailleurs la semaine dernière que certains lancements pourraient être retardés, et ce malgré un calendrier encore un peu flou, ce qui avait d'ailleurs entraîné une baisse du cours de l'action ce même 7 mai. L'analyste Hideki Yasuda estime que la situation pourrait s'améliorer durant l'été, mais met désormais en doute la capacité du constructeur japonais de produire suffisamment de consoles pour répondre au pic de demande des traditionnelles et consuméristes fêtes de fin d'année.
Contacté par Bloomberg, Nintendo n'a pas souhaité s'exprimer sur ces difficultés d'approvisionnement.