Nous vous parlions pas plus tôt qu'aujourd'hui de la richesse de la langue française et de ses expressions imagées permettant d'illustrer en peu de mots une idée résolument plus complexe. Et si les allemands manient l'art d'inventer des mots par collages, nos voisins britanniques ne manquent pas non plus de délicieuses maximes dont Internet est si friand. Par exemple : "Don't feed the troll".
Et nous n'allons pas ici vous déterrer un enquiquineur de bas-étage mettant le feu aux poudres au sein d'un forum lambda. Oh que non : le troll du jour se nomme Andrew Wilson, et il est actuellement PDG du géant Electronic Arts. Mais comme tout être humain, Wilson est fragile, et jamais à l'abri d'un faux pas.
Après avoir alimenté bon nombre de conversations suite à la tempête d'étron ayant suivi et accompagné la sortie de Star Wars : Battlefront II et ses fameuses loot boxes, EA remettait récemment le couvert en comparant ces mécaniques destinées à vous faire les poches à "une surprise".
Et voilà que Game Daily arrive pour remettre une pièce dans la machine, puisque le site s'est également entretenu avec ledit PDG, non sans l'interroger sur les nombreuses polémiques et interdictions en tout genre émaillant la mécaniques des loot boxes :
Qu'il s'agisse d'achat direct ou de "boîtes mystères" que l'on appelle couramment des loot boxes, nous pensons à quatre vecteurs clés : la valeur, l'équité, le choix, et le plaisir. Nous voulons que les gens pensent faire une bonne affaire. Certains de nos jeux faisant la part belle aux microtransactions ont parmi les meilleurs avis et les meilleurs taux d'attachement de l'industrie. Alors je pense qu'il est effectivement possible de faire les choses correctement.
Concernant les interrogations des parlementaires américains étudiant l'interdiction des loot boxes dans les jeux accessibles aux mineurs, Wilson reste nébuleux, tout en assurant qu'Electronic Arts planche actuellement sur la question :
Nous allons essayer de faire ressortir encore plus ce point dans nos jeux, dans notre manière de communiquer. Nous allons souligner la présence de ces mécaniques pour que les parents disposent de plus de contrôle sur la vie numérique de leurs enfants.
Vous l'aurez donc compris, que l'on qualifie la perfidie de "pochette surprise" ou de "boîte à butin", la pratique ne semble certainement pas prête de disparaître des futures productions du géant américain. Fool me once, etc...