Lorsque résonne le nom de Spike Chunsoft entre les murs de votre rédaction préférée, il y a de fortes chances pour que votre serviteur et le diligent Joniwan échangent sur le dernier visual novel plus ou moins cochon discrètement échangé sous le manteau.
C'est dire si les annonces conjointes du départ de Kazutaka Kodaka et Kotaro Uchikoshi -responsables de belles aventures textuelles parmi lesquelles la série des DanGan Ronpa et des Zero Escape, avaient su créer un certain émoi. Fort heureusement, nous apprenions dans le même temps que les deux lascars volaient désormais de leurs propres ailes et avaient profité de leur lune de miel pour fonder leur propre studio : Tookyo Games.
Mais malgré l'annonce de quatre projets lancés en parallèle, les circonstances ayant conduit les deux têtes d'affiche à quitter leur studio historique étaient encore floues. Fort heureusement, nous n'étions pas les seuls à nous poser la question, puisque le site Den Faminico Gamer est allé recueillir la parole d'Uchikoshi :
Du temps a passé depuis que j'ai pris mon indépendance. En réalité, je ne sais pas vraiment pourquoi je l'ai fait ! En revanche, ce que je veux souligner, c'est que je n'étais pas malheureux chez Spike Chunsoft.
Lorsque l'on évoque la prise d'indépendance, les gens pensent que l'on se prépare à une sorte de compétition. Mais notre position est différente : je pense que nous ne pouvons pas gagner contre les gros studios à l'heure actuelle.
Mais le journaliste tenant le crachoir ne va pas se laisser décontenancer par cette curieuse réponse, et va tenter de pousser le créateur à la réflexion :
En ce qui me concerne, j'étais progressivement en train de perdre la capacité de produire des résultats concrets. [...] Je veux pouvoir faire quelque chose qui vient du fond de mon coeur, et je pense que je pourrais le faire plus librement si je suis indépendant.
Autrement dit, Uchikoshi n'avait vraisemblablement pas envie de finir à un poste managérial qui le couperait peu à peu de ses équipes et de la création de jeux en tant que telle.
Si je devais le résumer, c'est le choix le plus égoïste que je pouvais faire (rires).
Au vu des titres sacrément alambiqués que nous a offert le réalisateur et scénariste, la décision n'est peut-être pas si individualiste que ça...