Nos lecteurs les plus habitués à comparaître devant les tribunaux ne le savent que trop bien : le temps de la justice n'est pas celui des mortels. Mais là où il y en a peut-être une, de justice, c'est que la même punition semble également s'appliquer aux personnes morales.
Et en l'occurrence, c'est une nouvelle fois de Nintendo dont il est aujourd'hui question : en juillet dernier, le constructeur Kyotoïte était en effet poursuivi devant la justice norvégienne en raison du renoncement au délai de rétractation qui concerne tous les achats de jeux dématérialisés sur l'eShop, un renoncement contraire au Norwegian Consumer Act.
Basée à Hambourg, de l'autre côté du Rhin, la branche européenne de Nintendo se trouve aujourd'hui par ricochet dans le viseur de la très imprononçable Verbraucherzentrale, l'organisme chargé de la défense des consommateurs allemands.
Prévu pour s'ouvrir d'ici un mois, le procès devra donc déterminer si la politique de Nintendo est contraire ou non à la législation européenne. Comme le précisent nos confrères du site Eurogamer, l'entreprise invoque la directive 2011/83/EU qui stipule qu'elle peut bel et bien se passer dudit délai si le consommateur y a expressément consenti, ce qui est comme chacun sait le cas lorsque l'on effectue un achat ou une pré-commande sur l'eShop.
Si le verdict s'avérait défavorable à Nintendo, la décision pourrait alors contraindre le constructeur à modifier sa politique d'achat en ligne. Nous ne manquerons évidemment pas de vous tenir au fait des retournements rocambolesques de cette affaire dans les semaines et les mois à venir.
Que pensez-vous de la perspective d'un procès contre Nintendo ? Jugez-vous les griefs fondés ? Faites-nous part de votre glose bolognaise dans les commentaires ci-dessous.