L'un des salariés reprochant à son ex-employeur Quantic Dream une culture d'entreprise "toxique" vient de remporter son procès aux prud'hommes. Des suites judiciaires sont encore attendues dans cette même affaire, médiatisée depuis le début d'année.
En janvier dernier, une enquête conjointe de trois médias (Le Monde, Mediapart et Canard PC) révélait que d'anciens de Quantic Dream (développeur parisien de Heavy Rain, Beyond, ou plus récemment Detroit) s'attaquaient à leur ex-employeur en dénonçant des comportements inappropriés voire dégradants, notamment sur la base de photomontages, des pratiques managériales douteuses ou encore des blagues sexistes et racistes proférées par certains membres de l'équipe.
Des attaques auxquelles Quantic Dream avait répondu immédiatement dans un communiqué officiel, en "réfutant catégoriquement l'ensemble de ces accusations" et en précisant que "les conduites ou pratiques inappropriées n'ont pas leur place chez Quantic Dream".
À peine un mois plus tard, le studio parisien annonçait ainsi que deux salariés ayant saisi le tribunal des Prud'hommes avaient été déboutés de toutes leurs demandes, qu'un troisième jugement était en départage, et que Quantic Dream avait engagé lui-même "des actions juridiques pour défendre sa réputation". Suite à cela, nous apprenions quelques mois plus tard que le studio était effectivement en procès contre Le Monde et Mediapart.
L'affaire est donc encore loin d'être close, et le récent tweet d'un auteur et journaliste de Gamekult vient ainsi apporter un élément nouveau, à savoir cette fois un procès perdu par Quantic Dream aux prud'hommes :
.@Quantic_Dream vient de perdre un procès aux prud'hommes contre l'un des salariés au coeur de l'affaire des photomontages du début d'année. La prise d'acte du rupture de contrat de travail a été requalifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse. Le studio peut faire appel
- Nicolas Turcev (@DocElincia) 26 juillet 2018
À travers d'autres messages de Nicolas Turcev en réponse à celui-ci, on apprend que l'un des deux déboutés annoncés il y a quelques mois a fait appel, et qu'un autre verdict sera rendu plus tard. À suivre, donc.