La licence Bard's Tale est née en 1985 et elle compte bien se faire une place dans les années 2010 pour rappeler sur le champ de bataille tous les vieux roublards qui ont pu grandir avec cette saga mythique. Et pourquoi pas non plus faire venir dans son giron de la bleusaille et des jeunes joueurs. The Bard's Tale IV est donc un Dungeon Crawler et un RPG à la première personne dans lequel on est amené à explorer de nombreux donjons et autres sous-terrains humides et obscurs. Comme à la grande époque, le titre propose un univers avec un humour décapant un peu à la façon d'un Donjon de Naheulbeuk mais avec une plus grande dose d'humour noir.

Entre Monty Python et le Donjon de Naheulbeuk

Que cela soit au travers des interjections des personnages ou tout simplement dans les nombreux dialogues qui parsèment le jeu, on a souvent le sourire aux lèvres. C'est ce qui fait le charme de la saga depuis ses débuts et c'est de toute façon ce qu'attendent les joueurs fidèles. Le développeur présent sur place pour nous présenter le jeu était d'ailleurs dans la même veine que les personnes qu'il avait créées dans son jeu. Une bonne entrée en matière. Ensuite nous avons pu poser les mains dessus pendant une bonne heure sachant que la démo présente sur place avait une durée de vide de... 8 heures ! Ça vous laisse imaginer la durabilité du titre. Pour ceux qui ne seraient pas très au fait avec la licence, voilà comment se déroule le tout :

Généralement comme dans un RPG classique on parle avec des PNJ pour récupérer des quêtes puis on progresse à la première personne dans les environnements jusqu'à ce qu'un combat vienne nous stopper. Le combat est la clé de voûte du gameplay et malgré leurs apparences simplistes, ils sont d'une grande profondeur. Comme vous pouvez le voir dans les extraits de gameplay ci-dessus, tout est question de doigté et de stratégie. Il faut anticiper les attaques et les mouvements de l'ennemi car la mort est au bout du chemin et un personnage qui tombe c'est généralement synonyme de défaite pour tout le reste de son groupe. Etant donné qu'il est possible de contrôler jusqu'à 6 joueurs, on doit élaborer des stratégies sur la longueur en priorisant les ennemis. Au fil du jeu on acquiert de l'expérience et on commence à connaitre les faiblesses de chacun. Un vrai bonheur tactique.

Comme au bon vieux temps

Au début du jeu il est possible de créer son personnage et de choisir sa Classe comme dans tout RPG qui se respecte. Au programme : Barde, Combattant, Rogue et Practitioner. Forcément on a sélectionné un barde car c'est un peu la mascotte de la licence et l'une des classes les plus amusantes à jouer. Il s'agit globalement d'un buffer qui peut jouer de la musique (divers instruments au choix) pour effectuer différentes attaques et AOE (zones d'effets) pour aider ses allies. Une promesse de fun d'autant que le personnage est doté de plein d'animations amusantes avec ses instruments. Humour mise à part, il ne faut pas s'attendre à une grande originalité dans le background car on reste dans l'esprit heroic fantasy dans sa plus grande tradition : Orcs, Elfes et Nains. Même si ces derniers s'éloignent de la vision "tolkiennesque" que l'on peut en avoir.

Toujours dans l'optique de pouvoir avoir un personnage vraiment unique d'une partie à une autre, le jeu propose un large (très large) arbre de compétences qui permet vraiment de se définir un rôle précis. Mais attention, comme ont pu le souligner des développeurs sur place, nulle question de "Sainte Trinité" (DPS, Tank et Heal) car chaque personnage possède ses propres moyens de soins ou d'attaques puissantes. Il faut ensuite analyser le système de case au sol pour savoir quelle compétence est la plus judicieuse selon la proximité avec l'adversaire. Bien plus stratégique qu'il en a l'air aux premiers regards. Il ne faut pas se laisser berner par la relative simplicité de prise en main.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !
Si vous n'avez jamais osé le Dungeon Crawler, The Bard's Tale IV est une bonne occasion de s'y mettre. Très facile à prendre en main, il saura tout de même vous dévoiler toute sa profondeur au fil du temps. On pourrait d'ailleurs le résumer avec l'adage suivant : Easy to play hard to master (facile à jouer, difficile à maîtriser). L'aspect un peu classique de l'univers est sauvé par l'humour omniprésent et les mécaniques de jeu sont suffisamment variées pour offrir sans cesse un intérêt nouveau aux combats. Une belle surprise qui doit sortir dans le courant de l'année sur PC.