Avant l'arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis du 14 mai, les paris sportifs étaient interdits dans le pays. Mais cette interdiction a été jugée contraire à la Constitution américaine, déverrouillant le marché des paris sportifs et e-sportifs.
La loi datait de 1992 : elle interdisait la promotion et l'organisation de paris pendant les compétitions sportives (sauf dans l'Etat du Nevada, où se situe Las Vegas). Selon la Cour Suprême, cette mesure est contraire à la Constitution, ce qui cause son annulation. Le combat juridique avait été initié six années auparavant, en 2012. Si cela concerne directement le milieu sportif, elle touche également indirectement le milieu e-sportif.
Pour les fans américains, les seules façons de parier sur l'e-sport à cause de cette interdiction étaient les paris sur les skins (particulièrement utilisés sur le jeu Counter Strike : Global Offensive, mais interdits par Valve) et les "fantasy" (constituer sa dream team en gagnant des points en fonction des résultats des joueurs choisis).
Cette décision arrive à un moment où le marché des paris explose dans l'eSport, comme tous les autres domaines liés au sport électronique : des compétitions et des structures nouent des partenariats avec des sociétés de paris sportifs (BetWay avec Ninjas in Pyjamas etc.). En France, nous pouvons prendre l'exemple de la FDJ qui multiplie les actions dans l'e-sport, dont un site de paris fictifs.
L'autorisation américaine des paris e-sportifs fait écho à la situation en France : les paris sportifs sont autorisés, mais pas les paris sur les jeux en ligne, comme le poker... ou l'e-sport. Une situation qui pourrait changer dans les années à venir, avec un potentiel économique croissant chaque année.